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Cousins

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Message par Mili Lun 23 Juin - 19:58

Chapitre 01


Julian regarda les nuages et le ciel à travers les hublots de l'avion. Il revenait en France, après dix ans. Il n'avait pas connu sa mère, qui était morte en le mettant au monde. Et un jour, son père l'avait emmené avec lui aux Etats-Unis, d'où ils n'étaient pas revenus.
Pourquoi ce brusque déménagement, Julian l'ignorait. Tout ce qu'il savait, c'était que sa famille lui manquait. Oncle Marc ne le faisait plus sauter sur ses genoux, David ne lui prenait plus ses jouets, et Tante Martha ne lui faisait plus goûter ses choux à la crème ni ses tartes aux pommes.
Comme cette famille lui avait manqué, en dix ans...
Et maintenant, son père était mort. Julian crispa un poing sur son accoudoir.
Daniel, son père, ne s'était jamais trop occupé de lui lorsqu'ils vivaient encore en France. L'enfant devait trop lui rappeler sa défunte épouse. De ce fait, il avait considéré son oncle, sa tante et son cousin comme sa vraie famille.
Daniel avait soudainement décidé de déménager aux Etats-Unis, et Julian s'était retrouvé plus seul que jamais. Son père courait de maîtresses en maîtresses, pendant que l'enfant de six ans à peine restait seul dans sa chambre.

A présent, Daniel était mort. Et curieusement, Julian ne ressentait rien. Il avait bien essayé de se forcer à pleurer, à l'enterrement, au moins pour la galerie. Mais ses yeux étaient restés secs et son coeur vide.
La seule chose à laquelle il pouvait penser était qu'il était encore mineur, et qu'il irait donc vivre avec la famille de l'Oncle Marc. A cette pensée, son coeur se gonflait de joie.

L'adolescent ferma les yeux. Il se remémora le regard franc et chaleureux de l'Oncle Marc, la manière dont l'homme le faisait sauter sur ses genoux et rire aux éclats, comment il lui ébouriffait ses cheveux chatain en lui disant qu'il était le portrait craché de son père.
-Oncle Marc, soupira l'adolescent.
-Pardon ? demanda la jeune femme assise à côté de lui.
Elle était plutôt jolie, et pourtant, Julian ne la remarqua même pas. Sa tête se tourna et ses yeux se posèrent à nouveau sur le ciel.


-Julian !
L'adolescent manqua de trébucher sur le sol glissant du hall de l'aéroport. Depuis dix ans, il rêvait d'entendre cette voix chaleureuse et bourrue. Il tourna la tête en direction de la voix, et il le vit.
Marc était tel que dans ses souvenirs, grand, les mêmes yeux bleus que Daniel et que lui-même, les mêmes sourcils broussailleux, le même sourire chaleureux. Seuls ses cheveux bruns avaient un peu grisonné aux tempes.
Dix ans...
Sans réfléchir, Julian lâcha ses valises et s'élança dans les bras de son oncle. Et là, toutes les larmes qui n'avaient pas coulé lors de l'enterrement affluèrent. Blotti contre cette poitrine large, dans ces bras protecteurs, il pouvait enfin redevenir un enfant. Tremblant, sanglottant, il sentit les larges mains de Marc tenter de l'apaiser en lui tapottant le dos.
-Tout va bien mon enfant, je suis là, murmura l'homme de sa voix chaleureuse. Je n'aurais jamais dû te laisser partir, et ça n'arrivera plus, tu entends...
Julian sentit un mouchoir lui essuyer les yeux. Il se moucha, puis il sourit à son oncle.
-Ca me fait plaisir de te revoir, Oncle Marc.
-Et moi donc !
Marc déposa un baiser sonore sur son front, puis il récupéra les valises.
-Allons-y, je dois passer prendre David à la guitare.

L'adolescent se souvient alors de son cousin. Il devrait partager son oncle. Il en était hors de question !
Il ferait tout ce qu'il faudrait, mais personne ne lui volerait Oncle Marc, pas même le fils de son oncle !



Chapitre 02


Julian descendit de la voiture, une 405 grise, et suivit Marc. Il franchit un portail peint en rouge, et avança dans l'allée goudronnée. Um pommier aux branches trop basses le força à baisser la tête, et un chien accourut, aboyant gaiement.
-Cheska, du calme, dit Marc en souriant.
Puis il expliqua à l'attention de Julian :
-Monsieur Geuth, le professeur de guitare de David, fait ses cours dans une pièce spéciale dans sa maison. Ne sois donc pas surpris par cette école.
Julian hocha la tête, bien que les cours de musique de son cousin ne l'intéressent pas, et suivit Marc dans le bâtiment.

Ses yeux se posèrent sur un adolescent de son âge. Il jouait un air que Julian connaissait, bien que le titre ne lui vienne pas à l'esprit. Le jeune garçon dut le voir, car il posa sa guitare et se leva d'un bon en criant :
-Julian !
Ses cheveux bruns étaient les mêmes que ceux de Marc. En revanche, ses yeux plein de joie étaient aussi verts que ceux de Tante Martha. Il reconnut alors David, son cousin. De taille et de stature moyennes, il était plutôt banal. Difficile d'imaginer que Marc était son père. Toutefois, son visage aux traits lisses et purs était magnifique.
Il était le portrait craché de Martha.


David s'ennuyait pendant son cours de guitare. Habituellement, il aimait beaucoup participer aux leçons de M. Geuth. Toutefois, aujourd'hui était un jour spécial : il allait revoir son cousin ! Son cher cousin avec qui il partageait tout dix ans plus tôt. Le grand frère qu'il n'avait jamais eu.
-Julian, murmura-t-il.
-Au travail, fit M. Geuth. Je ne te laisserai pas partir tant que tu ne joueras pas parfaitement cette partie !
David hocha la tête.

Concentré sur sa partition, il ne remarqua tout d'abord pas les deux nouveaux arrivants. Toutefois, il se rendit compte de leur présence au bout de quelques secondes. Il manqua de laisser tomber sa précieuse guitare, et il la posa tant bien que mal. D'un bond, il quitta sa chaise et se précipita vers son cousin tout en s'écriant :
-Julian !
Grand, chatain, les yeux bleus... Il n'avait pas du tout changé. Toutefois, ce regard bleu n'était plus aussi rieur ni chaleureux qu'avant. Julian paraissait surpris. Puis il recula d'un pas, et son regard devint hostile lorsque David voulut le prendre dans ses bras.
-Salut, fit Julian en lui tendant simplement la main.
David la lui serra avec chaleur, cachant sa tristesse derrière un sourire. Son cousin ne paraissait pas du tout heureux de le revoir... Pour quelle raison ?


-Comme tu as grandi, Julian, murmura Martha tout en serrant l'adolescent dans ses bras. Et comme tu es devenu beau. Les filles ont dû être bien tristes de ton départ.
-J'en sais rien, mais j'étais bien content de les quitter, répondit Julian avec un sourire. Elles étaient d'une stupidité abérante.
Martha et Marc éclatèrent de rire. Puis l'oncle annonça :
-Nous n'avons pas encore reçu ton lit ni ton matelas. Cela ne te dérange pas de partager le lit de David en attendant ?
-Pas du tout, répondit Julian.
-Par contre, attention ! Je sais que vous êtes contents de vous retrouver, et je sais que ce sont les vacances, mais à minuit, tout le monde au lit !
-Je vais être couché bien avant, fit Julian avec un sourire. Le décalage horaire et le voyage en avion m'ont épuisé.
-Tu veux manger et aller te coucher ? demanda Martha inquiéte.
-Non, je peux attendre un peu. Il n'est que dix-huit heures.
-Quelle heure est-il à Washington ? demanda David.
-Six heures de moins, répondit David. Presque midi.
-Et tu n'as pas encore dormi ? demanda Martha.
-J'ai un peu somnolé dans l'avion, mais ça ne vaut pas une nuit dans un lit.
-Je prépare le dîner immédiatement, fit Martha. Pauvre enfant, il est midi chez lui et il n'a pas encore dormi.
-C'est ici, chez lui, maintenant, lança Marc.
Julian répondit à son oncle par un sourire.


Vêtu d'un boxer et d'un débardeur, David se coucha doucement, tout en prenant garde à ne pas réveiller son cousin qui dormait depuis près de quatre heures. Il aurait aimé fêter leur retrouvailles, mais le pauvre Julian était épuisé.
Il regarda un moment le visage paisiblement endormi de Julian, puis il lui tourna le dos.
Il n'avait pas spécialement sommeil, mais ses parents n'aimaient pas qu'il se couche trop tard. Pourtant, à quinze ans, il n'était plus un enfant !
Quelque chose de dûr contre ses fesses le fit sortir de ses pensées. Il tenta de se retourner mais son cousin passa un bras autour de sa taille. David se rendit alors compte que Julian était nu, et qu'il faisait de lents vas et viens contre ses fesses. Il tenta de se dégager mais le souffle chaud de son cousin lui chatouilla la nuque lorqu'il murmura d'une voix rauque :
-S'il te plaît... Ne me refuse pas un peu de chaleur...
David ferma les yeux lorsqu'il sentit une main se faufiller sous la bretelle de son débardeur et lui pincer un téton.


Chapitre 03


Julian jubilait. Il avait peut-être trouvé le moyen de détruire complétement son cousin. Si celui-ci ne se refusait pas à lui, il y arriverait sans doute.
Il passa sa main sous le débardeur et s'empara d'un téton. Il le tritura et le pinça jusqu'à entendre un sifflement franchir les lèvres de David. Alors il passa sa tête sous le bras de son cousin, qui était allongé sur le côté et lui tournait le dos. Il écarta l'échancrure du débardeur, et sa bouche rejoignit sa main. Il lécha et suça doucement la chair rose qui commençait à pointer, puis il la mordilla longuement.
Sa main descendit et retroussa le vêtement, puis se posa sur l'entrejambe de son cousin. Un sourire naquit sur ses lèvres lorsqu'il sentit une érection dans sa main.
-Non, pas là, gémit David.
Julian le tira à lui afin de l'allonger sur le dos. Il lui retira ses vêtements en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, admirant ce corps fin et presque imberbe.
-Arrête, chuchota David.
Julian s'allongea sur lui et murmura à son oreille :
-Ne me refuse pas un peu de chaleur... Je suis seul, je viens de perdre mon père, j'ai laissé tous mes amis derrière moi.
David passa ses bras autour des épaules de son cousin pour le rassurer. Il ne vit pas le sourire machiavélique de Julian.
Ce dernier descendit sur la poitrine de David, léchant et titillant ses tétons. Ses gémissements se transformèrent en sifflements lorsque Julian le mordilla. Ses yeux verts étaient embués, était-ce dû à la douleur ou au plaisir ? Julian l'ignorait et il n'y accordait aucune importance.
Ses mains descendirent lentement sur le ventre de David, et s'emparèrent du pénis errigé contre son propre ventre. Sa bouche rejoignit bientôt ses mains. Il s'installa entre les jambes de son cousin, et le suça lentement alors que ses doigts descendaient lentement.
Il insinua un doigt dans cette grotte vierge.
-Non, Julian, arrête...
-Tu es si réceptif, répondit Julian en admirant son corps couvert de frissons. Comment veux-tu que j'arrête ?
Sa langue rejoignit ses doigts et le taquina longuement. David gémissait et tanguait d'un côté et de l'autre.

Julian après un dernier coup de langue, souleva son cousin sous les genoux, et il le pénétra brusquement. Un cri franchit les lèvres de David et ses yeux s'embuèrent.
-Ca fait mal...
-Mais non, répondit Julian en se retirant lentement.
-Si...
-Tu vas voir, bientôt, tu m'en demanderas encore, fit Julian en avançant à nouveau le bassin.
Il recula, puis avança, de plus en plus loin, de plus en plus vite, jusqu'au moment où la pression devint insoutenable pour lui.
-Julian, je vais...
La semence de son David lui innonda le ventre avant même que ce dernier n'ait pu finir sa phrase. Soulagé, Julian ferma les yeux et s'autorisa à jouir.


Julian se réveilla très tôt ce matin-là. Il fallait admettre qu'il s'était également couché très tôt. Il se leva sans bruit, admirant au passage le corps de son cousin baigné des rayons du soleil levant. Il s'habilla silencieusement, puis sortit de la chambre. Admirant sur son passage cette maison dans laquelle il avait passé des vacances inoubliables, il descendit les escaliers et sortit respirer le grand air.
Vêtu d'un t.shirt, un short et des baskets, il partit courrir, entrant dans les bois. La journée s'annonçait ensoleillée, et cela le rendait de bonne humeur.
Tout en courant, il se remémora sa soirée. Lorsqu'il avait entrepris de caresser son cousin, jamais il n'avait imaginé qu'il en arriverait là en une seule fois. David n'était pas farouche et c'était tant mieux ! Car il allait le briser.
Dans le meilleur des cas, David finirait en hôpital psychiâtrique. Dans le pire des cas, il finirait au cimetière.
Julian serra un poing. Oncle Marc serait à lui, et uniquement à lui !

Lorsqu'il rentra de son footing, Marc et Martha étaient déjà levés.
-Bonjour Oncle Marc, bonjour Tante Martha, lança-t-il.
-Bonjour, répondirent-ils.
-Hé bien, tu es matinal, dis-donc ! remarqua Marc. Pas comme David qui dort encore.
-Ils ne se sont pas couchés à la même heure, plaida Martha.
-C'est vrai, je me suis couché beaucoup plus tôt, admit Julian.
-Tu as bien récupéré ? demanda Marc, soucieux.
-Oui. Je vais avoir besoin de quelques jours pour me faire au décallage horaire mais ça va, ne t'inquiète pas.
Avec un sourire, Julian se dirigea vers les escaliers.
-Je vous laisse, je vais prendre une douche.
Il monta les escaliers et se rendit à la salle de bains. David était dans la douche, nu comme un ver. Il venait visiblement d'y entrer, car son corps était encore sec.
-Bonjour, dit-il en rougissant.
-Bonjour, répondit Julian avec un sourire. On partage ?
Mili
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Message par Mili Lun 23 Juin - 20:01

Chapitre 04


David regarda son cousin entrer dans la salle de bains, surpris. Ce dernier ressemblait à une panthère à l'affut de sa proie, avec son regard prédateur et sa démarche féline. Il retira ses vêtements qu'il lança dans la pannière, et entra dans la douche.
-Arrête, je n'ai pas le temps, dit timidement David.
Julian posa une main sur les fesses de son cousin et lança :
-Ca va, tu n'as pas l'air d'avoir trop mal. Serais-tu un habitué ?
Gêné, David rougit. Toutefois, Julian ne se préoccupa pas de ce détail.
-Hier soir, j'ai passé mon temps à te faire plaisir, alors si tu n'as pas le temps ce matin, tu pourrais peut-être au moins me sucer ? Qu'en penses-tu ?
Soulagé de pouvoir masquer sa gêne, David se laissa tomber à genoux, et baissa la tête vers le pénis en semi-érection de son cousin. Il le caressa tout d'abord, puis le prit dans sa bouche. Julian, appuyé contre la paroit de la douche, se contentait de pousser des grognements incompréhensibles. Quelques instants plus tard, il jouissait dans la bouche de son cousin. David se releva, heureux d'avoir fait plaisir à Julian, et il enlaça son corps couvert de sueur, haletant. Il détacha les cheveux chatain noués par un élastique noir, et passa ses doigts dedans, caressant leur masse souple.
-Arrête ça, je ne suis plus un enfant ! s'emporta Julian tout en repoussant David.
La mâchoire crispée et les yeux noirs, il tourna le robinet de la douche.

Hors de lui, Julian se doucha en quelques minutes. Ensuite, il sortit de la cabine, se sécha, déméla ses cheveux mouillés, et une serviette nouée autour de la taille, il se rendit dans la chambre de son cousin, où se trouvaient ses vêtements.
Il passa un pantalon de toile beige et une chemise bleue, sans prêter attention au fait qu'elle était assortie à ses yeux. Il était sur le point de boutonner sa chemise lorsque la porte de la chambre s'ouvrit. Marc entra dans la chambre et sourit.
-Le petit déjeuner est prêt, il ne manque plus que vous. Mais... où est David ?
-Il prend sa douche.
-Il passe plus de temps à la salle de bains qu'une adolescente ! ronchonna Marc.
Il tendit une main vers son neveu, et d'un geste doux, il rectifia le col de sa chemise qui était retourné. Julian soupira et se blottit dans les bras de son oncle.
-Je suis tellement heureux d'être ici, Oncle Marc.
Marc sourit et caressa les cheveux de Julian. La porte s'ouvrit sur David, qui venait s'habiller. Julian nota son changement d'expression. Il remarqua également de la colère et de la jalousie dans ses yeux verts habituellement si doux.
"Tu peux m'en vouloir, être jaloux autant que tu veux, mais l'Oncle Marc sera à moi", pensa Julian.
Son cousin avait-il lu dans ses pensées ? Julian l'ignorait, mais les yeux de David s'emplirent de tristesse et il baissa la tête lorsqu'il vit le sourire caustique que lui adressait son cousin.
-Dépêche-toi un peu, lança Marc à l'attention de son fils. On n'attend plus que toi pour le petit déjeuner.
-Oui p'pa, répondit l'adolescent.

Julian suivit Marc jusqu'à la cuisine tout en boutonnant sa chemise. Il s'assit à table et patienta.
-Bonjour Marc ! Bonjour Martha !
Julian se retourna sur cette voix féminine et enjouée. Une jeune fille venait d'entrer. Vêtue d'une robe verte à bretelles, ses longs cheveux roux cascadant sur ses épaules, elle était magnifique. Elle sourit à Julian et dit :
-Tu dois être le cousin, non ?
-Beh... oui, bredouilla l'intéressé.
-Alors bonjour Julian, fit l'inconnue avec un immense sourire. Je suis Sophie.
-C'est la petite amie de David, expliqua Martha.
-Ah ? il ne m'avait pas dit qu'il avait une copine.
-Tu ne m'as pas non plus posé la question, fit David en descendant les escaliers.
Julian le regarda. Vêtu d'un jean bleu parfaitement moulant, et d'un polo jaune, il illuminait la pièce. Il prit Sophie dans ses bras et déposa un baiser sur ses lèvres.
-Tu es injuste, de repprocher à Julian de ne pas t'avoir demandé si tu avais une petite copine, dit Marc à son fils. Le pauvre était épuisé, hier soir. Comment voulais-tu qu'il rattrape dix ans de séparation en quelques heures ?
-Ce n'était pas un repproche, juste une constatation, répondit David.
Il sourit à son cousin et expliqua :
-C'est l'anniversaire de Sophie, aujourd'hui. Désolé de te laisser seul, nous passons la journée ensemble.
-Pas de soucis, nous ne sommes pas obligés d'être toujours collés l'un à l'autre, répondit Julian. Je pourrai t'emprunter ta guitare ?
-Bien sûr ! Tu sais en jouer ?
-N'est-ce pas la promesse que nous nous sommes faite lorsque nous écoutions mon père, étant enfants ?
-C'est ton père qui t'a appris ?
-Non, il n'avait pas le temps.
Afin de couper court à la conversation, Julian se servit un café.


Chapitre 05


Julian passa la journée à aider Marc et Martha, que ce soit dans les travaux de la propriété que dans les travaux ménagers. Le jour touchait à sa fin quand il prit la guitare de David. Il contourna la maison et avança jusqu'au petit cours d'eau qui serpentait dans l'herbe. Tout en se remémorant les baignades qu'il y avait fait avec David lorsqu'ils étaient enfants, sous l'oeil vigilent de Tante Martha, il ferma les yeux, joua et chanta.
Ce soir, il avait envie de rendre honneur à celui qui lui avait appris à jouer de la guitare, un canadien connu et apprécié. Alors il commença avec "Everything I do", poursuivit avec "Please forgive me", puis "Have you ever really loved a woman". Il terminait "Let's make a night to remember" (Faisons une nuit mémorable) quand un bruit d'applaudissement le fit se retourner. David se tenait à quelques mètres derrière lui.
-Je te manque à ce point ? demanda-t-il avec un sourire.
-N'importe quoi, grogna Julian.
-Tu maîtrises bien le répertoire de Bryan Adams, en tous cas. Bravo !
-Je n'ai aucun mérite. C'est lui qui m'a tout appris.
-Vraiment ? demanda David surpris.
-Oui, il passait voir mon père environ une fois par mois, et il me montrait des trucs à lui. Au fur et à mesure, j'ai pu tout jouer ce qu'il me montrait.
-Tu ne sais jouer que ses morceaux ?
-Non, mais c'est lui mon maître.
Julian repartit en direction de la maison sans faire attention à son cousin.

David suivit Julian vers la maison, tout en se demandant pourquoi son cousin était toujours aussi souriant avec ses parents, et toujours aussi taciturne avec lui-même.
-Julian ? J'ai fait quelque chose qui t'a énervé ?
Julian posa la guitare sur son socle. La maison était sombre, Martha et Marc étaient déjà couchés.
-Pourquoi ne m'as-tu pas dit que tu avais une petite amie, hier soir ?
-Je n'y ai pas pensé, répondit David, gêné. Pour tout te dire, je ne pensais pas que ça ferait une différence.
Julian s'assit sur le lit. Il retira son t.shirt et annonça :
-Je me couche. Je ne suis pas encore remis du décallage horaire, je suis crevé.
-Finalement, que j'aie une copine ou pas, tu t'en fiches, dit David en avançant vers son cousin.
Julian l'enlaça par la taille. Avec un sourire railleur, il posa sa main sur ses fesses et dit :
-Moi, je m'intéresse à cette partie là.
Il posa une main sur le pénis de son cousin et poursuivit :
-Sophie s'intéresse plutôt à ce côté là. Donc tu vois, tout le monde est content.
Sentant son sexe réagir sous cette main chaude, David repoussa son cousin qui tomba allongé sur le lit.
-Arrête ! J'ai accepté de te donner un peu de chaleur, mais n'en fais pas une habitude !
Julian se redressa, et à nouveau assis sur le lit, il défit la ceinture du jean de son cousin.
-Tu sais, il n'y a pas de mal à se faire du bien.
Jean et boxer tombèrent sur les chevilles de David. Julian prit son érection dans sa bouche, et il le suça lentement. Il releva la tête et avec un clin d'oeil, lança :
-Finalement, ce côté-là m'intéresse aussi.
Il poussa son cousin qui tomba à quatre pattes sur le lit, et tout en insinuant un doigt en lui, il demanda :
-Est-ce que tu t'es déjà tapé Sophie ?
-Ca ne te regarde pas, répondit David en se tortillant.
La langue de Julian prit la place de ses doigts. David haletait sous cette caresse. Julian introduisit alors deux doigts et demanda à nouveau :
-T'es tu tapé Sophie ?
-Arrête... gémit David.
-Réponds ! ordonna Julian en faisant de rapides vas et viens de la main.
-Oui, je l'ai fait...
-Et aujourd'hui, tu l'as fait ? demanda Julian en accélérant la vitesse de sa main.
-O...oui.
Julian retira sa main. Soulagé, David s'écroula sur le ventre. Toutefois, bientôt, il sentit le pénis de son cousin remplacer ses doigts.
-Arrête...
Julian caressa l'érection de David d'une main. Son autre main remonta sous son polo et lui pinça les tétons. Lentement, il le pénétra. Lorsqu'il fut totalement entré, il chuchota à l'oreille de David :
-Et quand tu l'as fait, c'était meilleur que ça ?
David sentit les larmes couler le long de ses joues.
-Tu n'as pas le droit de me demander ça.
-Et pourtant, je le fais quand-même, répondit Julian en bougeant lentement. Alors, était-ce meilleur ou pas ?
Sa main droite faisait de longs mouvement sur son érection, alors que les doigts de sa main gauche lui pinçaient les tétons. David avait l'impression que sa tête allait éclater. Son corps devenait de plus en plus chaud. Comment pouvait-il répondre à une telle question alors qu'il n'arrivait plus à penser ?
-Oui ! gémit-il. Oui...
-Vraiment ? demanda Julian.
Sa voix était aussi froide et dûre que de la glace. Il intensifia ses coups de reins. David sentit son corps fondre. Il jouit en un râle. Julian le rejoignit aussitôt.

Epuisé, David se roula en boule contre son cousin et s'endormit de suite. Julian le regarda pendant un moment. La colère l'avait emporté sur l'orgasme, et le plaisir qu'il avait ressenti en jouissant avait été nul. Hors de lui, il jeta un coup de poing dans son oreiller.
Pourquoi cet imbécile de David avait-il dit qu'il préférait se taper Sophie ? Il serait obligé de se venger !


Chapitre 06


Le lendemain matin, lorsqu'il se réveilla, Julian alla directement courir dans les bois. Il était toujours énervé de la confession de son cousin, la veille, et son jogging ne parvint pas à le calmer. Le chant des oiseaux ne le rassereinait pas, ni l'air pur de la nature, pas même le clapotement du cours d'eau ne calmait sa colère.
Il rentra près de deux heures plus tard, vers neuf heures. Il salua Martha et Marc sur son passage, et était sur le point de se rendre à la salle de bains lorsque le téléphone sonna. Etant le plus près, il répondit.
-Allô ?
-Julian ? Bonjour, c'est Sophie. David est là s'il te plaît ?
-Il dort encore. Je peux prendre un message ?
-Je voudrais lui faire une surprise. Donne-lui rendez-vous dans une heure près du ruisseau, derrière la maison.
-D'accord, je vais le réveiller, répondit Julian.
-Merci beaucoup !
Un sourire aux lèvres, Julian alla prendre sa douche. David allait en effet avoir une jolie surprise !

David se réveilla vers dix heures. Le corps endolori dû au mauvais traitement de Julian la veille, il se leva difficilement. Il se rendit à la salle de bains et là, il remarqua un post-it collé sur le miroir.
"Déjà levé ? Sophie t'attend près du ruisseau vers 10h15."
Ne reconnaissant pas l'écriture de ses parents, David devina qu'il s'agissait d'un mot de Julian. Le jeune homme prit alors une douche rapide, il avala un café, et courut derrière la maison, en direction du ruisseau.

Julian était près du cours d'eau, adossé à un arbre, lorsque Sophie arriva. Elle était jolie, vêtue d'une robe violette, et ses cheveux roux paraissaient toujours aussi doux.
-David n'est pas là ? demanda-t-elle.
-Je suis venu te prévenir, il aura du retard. Il est assez mal en point.
-Ah bon, qu'est-ce qui lui est arrivé ?
-C'est assez difficile à expliquer, répondit Julian d'un air gêné. Hier soir, il m'a dit qu'il préférait les hommes aux femmes... il m'a séduit, il m'a même plutôt bien excité, à tel point qu'il est un peu endolori.
-Et toi ça va ? demanda Sophie. Le salaud ! séduire son propre cousin !
-Moi ça va, même si la situation me gêne un peu...
Sophie s'avança vers Julian. Ses yeux verts lançaient des éclairs.
-Vengeons-nous !
Julian se laissa faire, dissimulant de son mieux le sourire qui menaçait d'apparaître. Cette jolie rousse avait un tempérament aussi explosif que ses cheveux le laissaient présager.

David arriva près du ruisseau, et le spectacle qui l'accueillit le laissa bouche bée. Sophie était à cheval sur les hanches de Julian, sa robe violette chiffonée autour de sa taille. Les mains de son cousin étaient posées sur ses petits seins fermes, aux pointes roses dressées, alors qu'il la pénétrait de violents coups de reins.
Il repartit aussi discrètement que possible, ignorant que les deux protagonistes l'avaient vu. Il remonta dans sa chambre, et s'allongea sur son lit.
Pourquoi Julian et Sophie lui faisaient-ils ça ?
Il dût s'endormir car il fut réveillé en sursaut par une main sur sa nuque. Il tourna la tête et vit que cette main douce et chaude appartenait à Julian, qui était assis près de lui, au bord du lit.
-Pourquoi ? demanda-t-il.
-Elle a téléphoné tout à l'heure, elle m'a dit qu'elle avait une surprise pour toi, que je devais la rejoindre. Quand je suis arrivé vers elle, elle m'a poussé, je n'ai jamais vu une tigresse pareille !
-C'est impossible, gémit David.
-Dis-toi que ce qu'elle a fait avec moi, elle a pu le faire avec n'importe qui d'autre. Tu ne perds pas grand chose. Cette fille est une salope de la pire espèce, répondit Julian tout en poursuivant ses caresses sur la nuque de son cousin.
David noua ses bras autour de la taille de Julian, posa sa tête sur une cuisse.
-Tu ne m'abandonneras pas, toi, hein ?
Julian porta son cousin dans ses bras et l'assit à califourchon sur ses cuisses. Tout en glissant une main dans son pantalon, le long de ses fesses, il plongea dans son regard vert humide.
-J'ai été forcé de t'abandonner il y a dix ans. Mais ça n'arrivera plus.
David noua ses bras autour du cou de Julian, soulagé, heureux. Il se tortilla pour aider son cousin à le débarrasser de son pantalon et de son boxer, appréciant les caresses de ses doigts habiles. Il retira son propre t.shirt, déboutonna la chemise de son cousin ainsi que sa braguette. Il caressa longuement son pénis dur alors que Julian le pénétrait de ses doigts tout en léchant ses tétons durcis par le plaisir.
-S'il te plaît, murmura-t-il à l'oreille de Julian.
-S'il te plaît quoi ? demanda Julian tout en pinçant un téton.
-S'il te plaît, prends-moi, haleta David.
Julian libéra ses jambes de son cousin. Il se déshabilla rapidement, puis s'adossa à la tête du lit.
-Viens, ordonna-t-il.
Timidement, David avança. Il s'installa à califourchon sur les hanches de Julian, les bras noués autour de son cou. Il sentait les mains de son cousin partout sur lui, sa bouche léchait et mordillait sa poitrine. Enfin, il attira David et le pénétra lentement.
-Julian, c'est bon, gémit David. Ah...
Julian posa sa main sur le sexe dur de David et le caressa, alors qu'il faisait de longs va et viens. Les tétons de David avaient presque doublé de volume à force d'être pincés et mordillés, mais ce dernier semblait aimer ça. La tête rejetée en arrière, il gémissait, les joues rougies, les yeux embués de plaisir.
-Julian, soupira-t-il. Je vais venir...
Pour toute réponse, Julian attira sa nuque et lécha ses lèvres. David ouvrit la bouche, interloqué, et se rendit compte que Julian l'embrassait. La langue de son cousin explorait sa bouche, taquinait sa langue, il mordillait ses lèvres. Ivre de plaisir, David ne put se contenir davantage.
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Message par Mili Lun 23 Juin - 20:02

Chapitre 07


Blotti contre Julian, tous deux allongés sous la couette, David le regarda longuement. Sentant les yeux verts posés sur lui, Julian interrogea son cousin du regard.
-C'est la première fois que tu m'embrasses, fit remarquer David.
-Ah ? Et ça te pose problème ?
David passa doucement sa main sur le dos de Julian, en un geste tendre.
-Non, au contraire, répondit-il en rougissant. J'aurais simplement préféré que ça arrive avant.
Voyant Julian sourire, David enfouit son visage dans son oreiller pour dissimuler son rougissement.
-Hé ? appela Julian.
David tourna la tête et son cousin fondit sûr ses lèvres. David enlaça les épaules larges de Julian, ravi, comblé, heureux. Il se blottit davantage contre son cousin mais ce dernier le repoussa doucement.
-Arrête. Si nous le faisons trop souvent, tu vas avoir vraiment mal.
-Ne t'en fais pas pour ça, répondit David en plongeant sous la couette.
Il s'empara habilement de l'érection de Julian.


-Les garçons, vous venez nous aider à décharger les courses ?
Julian courut à la rencontre de son oncle et sa tante, abandonnant le ballon de football avec lequel il jouait. Tout en déchargeant le coffre de la 405, le jeune homme songea que son plan se passait à merveille. David n'était accroché qu'à lui, et lorsqu'il l'abandonnerait, il serait complétement brisé.
-Où est David ? demanda Marc. Il pourrait t'aider !
-Il a passé une mauvaise nuit, je crois qu'il est encore couché, répondit Julian.
-J'espère qu'il n'est pas malade, fit Martha.
-Non, c'est juste qu'il n'est pas habitué à partager son lit et il a beaucoup de mal à dormir, expliqua Julian. J'espère que mes affaires vont arriver bientôt, qu'il puisse reprendre un rythme plus normal, le pauvre.
-Bah, ne t'en fais pas, il est encore jeune, il se remettra d'une ou deux nuits blanches, lança Marc.
Julian sourit à son oncle, puis reprit le rangement des courses.


Plusieurs jours s'écoulèrent avant que les affaires de Julian n'arrivent. La journée fut éprouvante pour les deux cousins, qui transportèrent les meubles dans la chambre vide, et qui les montèrent. En effet, par soucis de place durant le transport, Julian avait préféré expédier ses meubles en pièces détachées.
Une fois le lit, le bureau et l'armoire remontés, Julian rangea ses vêtements et affaires diverses.
Toutefois, David ne souriait plus, au contraire, ses grands yeux verts paraissaient vraiment tristes.
-Qu'y a-t-il ? demanda Julian alors qu'il fermait la porte de son armoire.
-Rien, répondit David d'une petite voix.
Julian enlaça son cousin et chuchota :
-Tu as peur que je ne vienne pas te voir ?
-Non, ce n'est pas ça...
-Alors explique-moi.
-Ca va, ne t'en fais pas ! s'écria David.
Stupéfait, Julian recula d'un pas.
-Très bien, si tu le dis...
Jamais encore, il n'avait vu son cousin réagir de la sorte. Quelle mouche avait donc piqué David ? Etait-ce parce qu'ils ne partageaient plus la même chambre ?


David était à son cours de guitare, et Julian jouait avec le vieux ballon de football, dans la cour. Il s'ennuyait fermement, mais n'osait pas le montrer de peur de se rendre compte qu'il était attaché à son cousin, ce qui était hors de question. Toutefois, il ne parvenait pas à oublier les yeux verts tristes, la veille, lorsque David l'avait aidé à installer sa chambre.
-Julian ?
L'adolescent se retourna à l'appel de son oncle. Ce dernier était sur un cheval, aussi classe que les cowboys dans les films.
-Tu as déjà fait du cheval ? demanda Marc.
-J'en ai fait ici, il y a dix ans, répondit Julian. Mais je n'en ai pas refait depuis que j'ai quitté la France.
-Ca te dit, une ballade ?
-Bien sûr !
-Monte ! lança Marc avec un clin d'oeil.
-Sur le même cheval que toi ?
-Si tu n'as pas fait de cheval depuis tes six ans, je ne vais pas te laisser seul dessus. Allez, monte devant moi.
Julian ne se le fit pas dire deux fois. Il monta sur l'animal que Marc fit ensuite avancer.
-Ca ne pose pas de problèmes d'être à deux sur le même cheval ? demanda Julian.
-Ce n'est pas conseillé, mais Rusto est fort, et une fois dans sa vie, ça ne va pas le tuer, surtout que nous n'allons pas galoper sur cinquante kilomètres.
Julian sourit. Il se sentait bien, en sécurité, entre les bras de son oncle qui tenait la bride.
-Tu te plais, ici ? demanda Marc.
-Plus que nulle part ailleurs. J'aimerais n'être jamais parti.
-Et avec David, ça se passe bien ?
-Très bien. D'ailleurs... il ne fait jamais de cheval ?
-David ? Non, jamais. Il a le cul beaucoup trop fragile.
Après cette remarque, Marc partit d'un grand éclat de rire. Julian l'imita pour la forme. Toutefois, il était plutôt choqué par les paroles de son oncle. Avait-il deviné ce que Julian faisait des fesses de son cousin, ou était-ce simplement un trait d'humour pas drôle du tout ?
Sentant une érection naître contre ses fesses, Julian se redressa sur le cheval, tout en tentant de se persuader que c'était normal que Marc réagisse en sentant un corps chaud collé contre lui, même si ce corps appartenait à son neveu.


Chapitre 08



David sauta de la voiture dès que Martha eut garé le véhicule. Sa guitare à la main, il monta dans sa chambre. Il rangea l'instrument, puis frappa à la porte de la chambre de son cousin, juste à côté de la sienne. Pas de réponse. Il ouvrit doucement la porte, mais trouva la pièce vide.
-Julian ! appela-t-il en redescendant les escaliers.
-David, que t'arrive-t-il ? demanda Martha en entendant son fils crier.
-Je ne trouve pas Julian.
-Rusto n'est plus dans son box. Ton père a peut-être emmené ton cousin faire une promenade.
David se précipita à l'écurie. Sans même seller Licorne, il ouvrit le box de la jument, sauta sur son dos, et partit au galop.
-Attention à ne pas te faire mal ! lança Martha.
Le jeune homme l'entendit à peine. Son coeur tambourinnait dans sa poitrine. C'était la première fois depuis trois ans qu'il refaisait du cheval. Il ne pensait pas galoper à nouveau, surtout dans ces circonstances.
Au bout d'un quart d'heure, il vit son père et son cousin, assis, adossés à un pommier. Son cousin semblait mal à l'aise.
-Julian ! s'écria-t-il.
De peur, Licorne se dressa sur ses pattes arrières, mais David s'accrocha à son encolure. Julian se releva.
-Qu'est-ce que tu fais là ?
-Je suis venu te chercher pour jouer au foot.
Julian parut soulagé.
-Ah oui, j'avais oublié.
-Monte.

Julian, tout en montant devant David sur Licorne, vit le père et le fils se toiser du regard.
-Tu as tout intérêt à bien soigner Licorne après ça, fit Marc d'une voix froide.
David hocha simplement la tête, et d'un coup de talon, fit repartir la jument. Dès qu'ils se furent éloignés, Julian sentit les bras de son cousin s'enrouler autour de sa taille.
-J'ai eu si peur, murmura David tout en appuyant sa tête contre le dos de Julian.
Ce dernier ne comprenait rien.
-Tu as peur des chevaux, alors tu utilises un cheval pour t'assurer qu'il ne m'arrive rien ?
-Je te protégerai, murmura David. Je te le promets, il ne t'arrivera rien de mal.
Julian ignorait de quel danger son cousin voulait le protéger. Toutefois, il lui fut reconnaissant. Puis il se souvint qu'il souhaitait lui-même mettre David en danger. Pour avoir Marc rien qu'à lui. Jouant son rôle, il posa une main sur le poignet de David et soupira :
-Merci...
Les deux garçons poursuivirent leur chevauchée à travers les champs jusqu'à la maison. Lorsqu'ils arrivèrent, Martha appela Julian.
-Une de tes amies a téléphoné : Isabelle. Elle a laissé son numéro et souhaite que tu la rappelles.
Surpris, Julian regarda le papier sur lequel Martha avait écrit les coordonnées téléphoniques d'Isabelle. Car il ne connaissait aucune Isabelle.
Il composa néanmoins le numéro.
-Allô ?
-Isabelle ?
-Julian ? Bonjour. Tu dois être surpris de me parler.
-Qui êtes-vous ?
-Je suis une vieille amie de tes parents. J'aimerais te voir en privé afin de te parler. Est-il possible de se voir discrètement ?
-Je n'ai pas envie de voir des gens que je ne connais pas et dont je n'ai jamais entendu parler en 16 ans !
-Attends. S'il te plaît, je n'en aurai pas pour longtemps.
Julian soupira.
-Dans une semaine. Mercredi à 15h, pendant le cours de guitare de David. Je demanderai à ma tante qu'elle m'emmène en ville pour y faire une course, et qu'elle me reprenne quand elle reprendra David.
-Parfait, alors à mercredi, Julian. Et fais attention à toi...
Isabelle raccrocha, laissant l'adolescent perdu. David, et ensuite Isabelle... Pourquoi tous le croyaient en danger ?


Cette nuit-là, Julian fut réveillé par un rêve qui ne l'avait plus hanté depuis qu'il était arrivé en France. Il se voyait clairement placer une bombe dans la voiture de son père. Puis il se voyait, sur le chemin de l'école. Son père le déposant au lycée français. La voiture s'éloignant de plus en plus. Puis sa propre main appuyer sur le bouton d'un émetteur, et jeter l'émetteur dans les égoûts. Enfin, la voiture paternelle exploser.
Il sursauta et ouvrit les yeux. Assis dans son lit, il essuya son front couvert de sueur. Il avait envie d'aller à la salle de bains, mais le bruit dans la chambre voisine le dissuadait. En effet, il entendait nettement le bruit des ressorts du lit de son cousin. David était-il en manque pour se masturber aussi violemment ?
La vessie prête à exploser et la gorge en feu, Julian se leva. Il sortit aussi silencieusement que possible de sa chambre, et se rendit à la salle de bains.
Lorsqu'il voulut en ressortir, il referma de suite la porte sur lui. Oncle Marc venait de quitter la chambre de David. Sûrement pour lui dire de faire moins de bruit, car la chambre de David était à présent silencieuse...


Chapitre 09



Julian eut beaucoup de mal à se rendormir, cette nuit-là, et le lendemain matin, il se réveilla assez groggy, se demandant s'il avait rêvé ou pas. Il alla faire un jogging pour se réveiller et se changer les idées, admirant sur son passage les rayons de soleil qui passaient entre les branches des arbres. Il fit un petit circuit, puis rentra à la maison. Toutefois, un son de guitare fit dévier sa route, et il se rendit derrière la maison, près du ruisseau.
David était assis en tailleur au bord du cours d'eau, et jouait de la guitare.
Julian s'approcha sans bruit. Il observa David. Le visage de ce dernier était pâle, ses beaux yeux verts refletaient une tristesse infinie.
Il s'agenouilla derrière son cousin, posa ses mains sur ses épaules, et l'attira contre sa poitrine. Surpris, David manqua de lâcher sa guitare.
-Bonjour, chuchota Julian à son oreille.
-Bonjour, répondit David d'une petite voix.
Julian lui prit la guitare, et il la posa un peu plus loin, sur sa housse. Puis il enlaça son cousin, caressant ses bras, ses épaules, comme pour le réchauffer.
-Ca va ? demanda-t-il.
-Bien sûr, répondit David d'un ton qu'il espérait brave.
Il se retourna et rendit son étreinte à Julian, nouant ses bras autour de son cou, blottisant son visage contre son épaule. Julian passa sa main dans les cheveux bruns ébouriffés. Il ne savait pas quoi dire, ni comment le dire. Il ne savait qu'une chose : David avait besoin de réconfort.
-Julian ?
-Oui ?
-Est-ce que je pourrai dormir avec toi, cette nuit ?
Julian déposa un baiser sur le front de son cousin.
-J'ai une meilleure idée ! Attends-moi là, je reviens dans dix minutes.

David regarda son cousin partir en direction de la maison, prenant la guitare avec lui. Il revint peu de temps après, avec deux sacs à dos. Il lui en donna un, et annonça :
-Nous partons en randonnée ! Nous dormirons dans une tente, et nous ne rentrons que demain.
-Tu es fou ! Ca ne s'improvise pas ! s'écria David.
-La preuve que si, répondit Julian avec un clin d'oeil.
-Je n'ai même pas pris ma douche...
-Si nous suivons le ruisseau, tu auras toute l'eau que tu voudras.
David soupira. Ces deux jours avec son cousin le tentaient vraiment. Alors il se leva, passa le sac à son dos, et partit devant. Julian le rejoignit et passa un bras autour de ses épaules.
-C'est parti pour l'aventure ! lança-t-il d'une voix joviale.

Les deux adolescents longèrent le ruisseau, qui devint de plus en plus gros. A la mi-journée, la fatigue se faisant sentir, ils décidèrent de s'arrêter pique-niquer. Puis ils repartirent jusqu'à ce que l'après-midi soit bien avancée. Ils montèrent la tente dans un champs.
-Je prends un bain, annonça ensuite David. Ne regarde pas.
Julian éclata de rire. Il s'avança vers son cousin et lança :
-Egoïste, tu veux la rivière pour toi seul !
Il se débarassa de ses vêtements et sauta dans l'eau. David le rejoignit bientôt, plus timidement.
-C'est froid...
Julian l'enlaça.
-Je te réchaufferai, ne t'en fais pas.
Puis avec un regard malicieux, il poussa David dans l'eau. Ce dernier cria, surpris, et se rattrapa au bras de Julian qui lui tomba dessus.
-C'est malin ! lança David. J'aurais pu me ble...
Julian lui coupa la parole d'un baiser.
-Il n'arrivera plus rien de mal à ce joli corps.
Pour toute réponse, David enlaça son cousin.
Tous deux restèrent un moment dans l'eau, puis décidèrent de se sécher aux rayons du soleil. Ils s'allongèrent alors sur des serviettes de bain. Julian attira David contre lui, passa ses doigts dans ses cheveux, caressant son dos jusqu'à ce qu'il le sente se détendre. Alors il déposa un baiser sur son front et le garda dans ses bras.
-Julian ?
-Hmm ?
-Fais-moi tien.
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Message par Mili Lun 23 Juin - 20:05

Chapitre 10


Julian dévisagea David. Ses yeux verts le suppliaient. Alors il enlaça le jeune garçon et déposa un baiser chaste et tendre sur ses lèvres. La langue de David vint bientôt le titiller, et il s'ouvrit à lui. Les mains de son cousin le touchaient comme jamais, passant dans ses longs cheveux chatains, caressant sa poitrine, pinçant ses tétons, descendant sur son sexe qui commençait à durcir.
David s'allongea sur Julian et sa bouche prit la place de ses mains, léchant sa poitrine, son ventre, se refermant sur son pénis.
-David, murmura Julian.
Le cadet poursuivit ses attouchements, léchant et aspirant l'érection de Julian. Ce dernier vit que David se caressait lui-même, une main pressée au bas de son dos. Puis David s'avança et chevaucha les hanches de Julian, s'empalant sur son sexe dans un gémissement rauque. Après quelques mouvements des cuisses, David se pencha en arrière, soupirant de soulagement.
Julian, encore dûr, l'attira à lui et le serra dans ses bras. Il caressa son dos afin de le laisser reprendre son souffle.
-Pourquoi es-tu si doux avec moi ? demanda David. Je ne mérite pas tout ça.
Julian lécha le cou de son cousin, descendit lentement sur sa poitrine blanche et lisse. Tout en semant baisers et caresses, il répondit :
-Laisse-moi décider de ce que tu mérites.

David frémit lorsqu'il sentit la bouche de Julian aspirer ses tétons. Jamais on ne l'avait caressé ainsi, c'était délicieux. Les yeux fermés afin de cacher ses larmes, il passa ses doigts dans les longs cheveux de son cousin. Deux doigts lui pincèrent un téton et il ne put réprimer un gémissement.
La langue de Julian laissait une traînée chaude sur son ventre refroidi par l'eau du ruisseau, et ce contraste l'excitait au plus haut point. Une bouche brûlante se referma sur son pénis, qui réagit aussitôt.
-Ju... Julian ! soupira-t-il alors qu'il ne pouvait s'empêcher de bouger ses hanches.
-Du calme, murmura son cousin.
Sa bouche reprit l'érection de David alors que ses doigts descendaient lentement afin de le pénétrer.
-P... plus !
-Tu en veux plus ? demanda Julian en faisant rentrer un doigt. Que tu es gourmand... Un autre doigt, peut-être ?
-Non... viens, s'il te plaît...
La main de Julian prit le relais à la fellation, et sa bouche descendit à la place de la main en question. Sa langue taquina l'entrée de la grotte, sous les gémissements de David qui se cambrait comme il le pouvait afin d'offrir un meilleur angle à son cousin.
-Julian... supplia David.
Ne pouvant résister à cette supplique, Julian s'allongea sur son cousin et prit lentement possession de lui. David enlaça ses bras autour de son cou, levant les hanches au maximum afin de profiter de Julian, soupirant de béatitude lorsqu'il fut entièrement entré.

Julian, tout en pénétrant son cousin, admira son visage si doux, et en voyant ses yeux verts embués de larmes, il demanda :
-Ca va ?
-Tout va bien, mais ça irait encore mieux si tu commençais à bouger.
Julian sourit et déposa des baisers dans le cou de son cousin, puis il se reprit. Pourquoi agissait-il ainsi ? Il n'avait aucune tendresse pour lui, il voulait simplement lui voler l'Oncle Marc ! Mais plus il serait doux avec, plus le choc serait rude pour David.
Heureux d'avoir trouvé un prétexte à la tendresse qu'il témoignait à son cousin, il commença ses coups de reins, lentement, puis de plus en plus rapidement au fur et à mesure que David gémissait. L'orgasme de son cousin résonna comme un écho dans son propre corps, et il s'éfondra sur David, nichant son visage au creux de son cou. Il frémit en sentant son cousin refermer les bras sur lui, comme s'il voulait le garder éternellement.


Le retour à la maison fut difficile pour Julian. Couché dans son grand lit froid, il tenta de dormir, mais les bruits de la chambre voisine l'en empêchaient. David était vraiment affamé de sexe, pour passer des heures à se masturber aussi violemment.
Au bout d'un moment, Julian parvint à trouver le sommeil, mais un gémissement le réveilla. Etait-ce un sanglot, ou un cri de plaisir, qu'il avait entendu ?
Il se leva et sortit de sa chambre au moment où Marc sortit de la chambre de David.
-Il a fait un cauchemar, expliqua son oncle. Il va mieux, maintenant.
Julian hocha la tête en souriant. David avait de la chance d'avoir un père aussi attentionné.


La semaine passa à la vitesse de l'éclair pour Julian. Il partageait son temps entre son cousin, avec qui il jouait au foot, il allait se promener, et son oncle, qu'il aidait dans les travaux de la propriété.
Le mercredi, Martha était sur le point d'emmener son cousin aux cours de guitare.
-Tante Martha ? demanda-t-il. Pourrais-tu m'emmener aussi ? J'aimerais faire une course en ville pendant la leçon de David.
-Tu ne risques pas de te perdre ?
-Ca va aller, répondit Julian avec un sourire. Dès que j'ai fini, je rejoindrai David à l'école de guitare.
-Très bien, fit Martha avec un sourire.
Julian monta dans la voiture. Quelques vingt minutes plus tard, Martha se garait sur le parking de l'école de musique.
-A dans une heure, Tante Martha ! lança Julian en sautant du véhicule.
Il partit en courant. Une main se posa bientôt sur son épaule.
-Bonjour, Julian.
-Isabelle ? demanda-t-il en dévisageant la femme blonde.


Chapitre 11


Les yeux bleus de l'inconnue se mouillèrent.
-Excuse-moi, fit-elle en les essuyant. Tu ressembles tellement à ton père au même âge.
Elle sourit tristement et proposa :
-Ca te dit, un café ? J'habite à deux-cent mètres.
Julian suivit Isabelle jusque chez elle et s'assit sur le canapé. La jeune femme prépara deux cafés, puis elle s'assit en face de Julian, sur un fauteuil.
-J'étais la meilleure amie de ta mère, commença Isabelle. Au lycée, nous étions inséparable. Et lorsqu'elle m'a annoncé qu'elle avait trouvé un petit ami, j'étais jalouse, car je savais que Lisa aurait moins de temps à me consacrer. Mais lorsque j'ai rencontré Daniel, j'ai été charmée. Il aimait sincèrement Lisa, et rien que pour ça, je ne pouvais lui en vouloir de me la voler. Ils se sont mariés lorsque Lisa était encore à la fac. Daniel débutait dans la musique, et il était en tournée lorsque Lisa a accouché. L'accouchement s'est mal passé, comme tu le sais. Tu n'imagines pas à quel point il s'en est voulu de ne pas avoir été là. Il n'était responsable en rien, mais il ne pouvait cesser de s'en vouloir. Alors il a commencé à se rapprocher de moi, et se confier à moi.
-Vous avez couché avec ? demanda agressivement Julian.
Isabelle sourit.
-Non. Lisa était morte, mais j'aurais eu l'impression de la trahir en agissant de la sorte. Daniel avait besoin d'une oreille attentive et je l'ai écouté. Ta tante Martha et ton oncle Marc s'occupaient de toi lorsque Daniel partait en tournée. Il n'aimait pas ça, mais il avait signé un contrat avec une maison de disque, et cela lui aurait coûté trop cher de rompre le contrat.
-Pourquoi n'aimait-il pas ça ? demanda Julian.
-Marc avait cinq ans de plus que Daniel. Ton père ne s'est aperçu de rien, il était encore trop jeune, mais son père abusait de Marc. Il est mort alors que Marc avait dix ans.
-Oncle Marc a été violé par son père ? demanda Julian stupéfait.
Isabelle hocha la tête.
-Ce n'est pas tout. Ta grand-mère travaillait beaucoup pour assumer ses deux fils en étant seule, et Marc allait toujours chercher Daniel à l'école. Un soir, sur le chemin du retour, il s'est arrêté dans les bois et il a abusé de Daniel. Ton père n'avait que dix ans. Marc lui en voulait.
-Pourquoi ?
-Parce que Daniel n'avait jamais subi les assauts de son père, alors que Marc en avait souffert.
Julian sentit ses yeux s'embuer. Il avait de la peine pour son oncle.
-Daniel a eu peur que Marc abuse de toi aussi. Alors dès qu'il a pu, il a rompu le contrat avec sa maison de disques, et il est parti aux Etats-Unis. Il était très populaire là-bas, et c'était faire d'une pierre deux coups. Il pouvait en même temps agrandir sa carrière à l'international, et te protéger de Marc. Toutefois, ton père savait que son frère était devenu ainsi parce qu'il avait été violé. Et ayant été violé lui-aussi, il a eu peur de se retourner contre toi. Il a donc tout fait pour t'éviter.
Julian serra un poing, les yeux innondés de larmes.
-Pourquoi ne m'a-t-il rien expliqué ? Quel imbécile !
-C'est un sujet délicat. Ce n'est pas facile à aborder de père à fils.
-Alors qu'entre inconnus, ça passe, ironisa Julian.
-Marc est la seule famille qu'il te reste. Ton père savait que s'il lui arrivait quelque chose, tu irais chez lui. Il m'a donc demandé de te mettre en garde si jamais il lui arrivait quelque chose. Et de te donner ça.
Isabelle tendit une boite à Julian. L'adolescent ouvrit la boite et découvrit un révolver et des balles.
-Si jamais Marc tente quelque chose contre toi, n'hésite pas. Protége-toi.
-Oncle Marc ne fera jamais une chose pareille.
-Un homme averti en vaut deux. De plus, d'après les sources de ton père, il semblerait que Marc assouvisse ses pulsions perverses sur son fils. Pourrais-tu vérifier ?
Julian ferma les yeux. Il revit son oncle sortir de la chambre de David, alors qu'il avait entendu son cousin gémir et les ressorts de son matelas grincer. Mais non, c'était impossible. Pas Oncle Marc. Si David lui avait dit de faire attention, c'était parce qu'il avait peur qu'il tombe de cheval... Si David avait souvent un regard triste, c'était parce que Marc s'occupait plus de son neveu que de son fils.
Il se leva, un poing serré, et toisa Isabelle.
-Vous dites n'importe quoi ! Oncle Marc ne ferait jamais une chose pareille !
Hors de lui, il sortit de l'appartement en courant. Il erra dans les rues afin de se calmer.
Ce fut un sourire factice aux lèvres et une glace à la main qu'il rejoignit l'école de guitare.


Chapitre 12


-Tu as trouvé ce que tu voulais ? demanda David.
-Oui, j'ai pu me promener un peu et finallement, j'ai trouvé ce dont j'avais besoin, répondit Julian.
-Ca te dit, une promenade ? Un foot ?
-Non, j'ai besoin d'être seul.
David observa son cousin. Depuis qu'il était parti se promener seul en ville, il avait une drôle de mine. Il semblait aussi souriant que d'habitude, mais dès qu'il ignorait qu'on le regardait, son visage devenait grave, pensif, presque triste.
-Julian ?
L'intéressé interrogea David du regard.
-Si jamais quelque chose ne va pas, tu peux m'en parler, tu sais...
-Je ne t'ai rien demandé ! s'écria Julian.
Il se leva et partit en courant en direction des bois. David le regarda s'enfuir, posant une main sur son coeur. Etait-ce cela, aimer ? Cela engendrait-il plus de souffrance que de bonheur ?

Julian courut le plus loin possible dans la forêt. Comment pouvait-il se confier à son cousin ? Il en était hors de question ! Il imaginait déjà la scène. Il se voyait bien demander à David, sur le ton de la conversation, si Marc abusait de lui. Un rire amer aux lèvres, il poursuivit sa course. Puis sentant les larmes faire leur chemin à travers la sueur qui coulait sur son visage, il s'adossa à un arbre, à bout de souffle.
Il avait tout fait pour retrouver son oncle adoré. Mais si Marc était vraiment celui qu'Isabelle décrivait...
Avait-il fait tout cela pour rien ? Avait-il couché avec son cousin pour rien ?
Une boule se forma dans sa gorge lorsqu'il pensa qu'il avait fait pire, mille fois pire, que coucher avec son cousin.
Rien ne put calmer la colère et les doutes de l'adolescent. Il rentra alors que le soleil se couchait, épuisé, à bout de nerfs.
-Julian ! lança Martha. Mais où étais-tu ? Regarde-toi, tu es tout sale.
-Nous nous sommes inquiétés, renchérit Marc. File prendre une douche et viens manger.
Julian hocha la tête. Il croisa David dans le couloir de l'étage, mais il évita sciemment son regard. Le cadet le prit par le poignet et le plaqua contre le mur.
-Julian...
-Lâche-moi ! lança Julian à voix basse afin de ne pas être entendu par Marc et Martha.
-Julian, répéta David. J'ignore ce qui te tracasse, mais je suis là. Tu peux tout me dire. Je t'aime.
Sans laisser le temps à son cousin de protester, David scella ses lèvres d'un baiser. Il prit ensuite son visage dans ses mains et plongea dans ses yeux.
-Je serai toujours là pour toi, je te protégerai.
Inconsciemment, Julian serra David dans ses bras. Il ne se contrôlait plus, il serra le corps frêle de son cousin sans maîtriser sa force. Mais David ne disait rien, se contentant de le regarder, serein.
Lorsque Julian fut calmé, son cousin demanda :
-Ca va mieux ?
Julian tenta de sourire.
-Ne me protége pas. Et ne m'aime pas. Je n'en vaux pas la peine.
Sur ces mots, il rentra dans la salle de bains.


Le soir-même, Julian ne parvint pas à dormir. Il retournait dans tous les sens les propos d'Isabelle, cherchant une erreur. Son père avait menti, ce n'était pas possible autrement. Marc n'aurait jamais agi ainsi, et encore moins maintenant ! Abuser de son fils, Marc qui était si doux et aimant ?
Hors de lui, Julian lança son poing dans son oreiller. Il allait porter plainte contre Isabelle, pour calomnies. Il n'était pas question qu'il croit ces absurdités.
Bien décidé à dormir malgré tout, l'adolescent se tourna d'un côté et de l'autre dans son lit. Il était épuisé, mais trop énervé.
Il entendit des pas dans l'escalier, puis la porte de son cousin s'ouvrir et se refermer. Vaincu par les doutes et la curiosité, il se leva et colla son oreille contre le mur qui séparait les deux chambres.
-Papa, arrête, ça fait mal, gémit David.
-Sale petit con ! J'ai voulu te laisser tranquille, c'est toi qui m'a supplié de ne pas faire de mal à ton cousin, il faut assumer. Mets-toi à quatre pattes sinon je vais voir Julian.
-D...d'accord, mais laisse Julian, ne le touche pas. Aïe ! Doucement !
Un bruit de claque, puis :
-La ferme ! Pourquoi irais-je doucement ? Tu n'as que ce que tu mérites !
Julian s'accroupit contre le mur, les larmes coulant sur ses joues.
-Oncle Marc, gémit-il en pressant un poing contre sa bouche.
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Message par Mili Lun 23 Juin - 20:05

Chapitre 13


Julian ne sut combien de temps il passa à pleurer. Toutefois, il décida de se reprendre. Il ne pouvait pas laisser David dans cette situation. Il sortit silencieusement de sa chambre et se dirigea vers le téléphone. Il composa le numéro d'Isabelle. Au bout de six sonneries, il entendit une voix endormie.
-Allô ?
-Isabelle ? demanda l'adolescent tout en tentant de retenir ses larmes.
-Julian ? Que se passe-t-il.
-C'est... c'est Marc... Il... Avec David, il... David accepte de subir ça pour que Marc ne me touche pas...
-Qu'est-ce que tu attends ? Va l'aider !
-Que puis-je faire ?
-Menace Marc. Et soutiens David. Vite !
Julian retourna dans sa chambre après avoir raccroché. Il chargea le révolver, puis ouvrit la porte de la chambre de son cousin, tenant l'arme devant lui.
-Qu'est-ce qui se passe ? demanda Marc. Julian...
-Tu te lèves et tu sors de cette chambre tout de suite ! fit l'adolescent d'un ton sec.
Marc se leva, remonta son pantalon de pyjama et recula. Julian le contourna et lui indiqua la sortie de la pointe de son arme.
-Je te préviens, je n'hésiterai pas à tirer ! Sors d'ici. Touche encore une fois à David et je te tue sans sommation.
-C'est lui qui m'a dit de...
-La ferme ! Ne remonte plus à cet étage, compris ?
Marc hocha la tête. Ses yeux s'embuèrent de larmes.
-Il est trop tard pour pleurer. Il faut réfléchir avant d'agir, fit Julian. Sors !
Marc obéit. Julian sentit son coeur le serrer. Marc n'était pas méchant, il n'était qu'une victime. Mais il avait fait de son fils une victime aussi, et ça, c'était impardonnable.
Dès que son oncle fut sorti de la chambre, Julian posa son révolver sur la table de chevet et il prit son cousin dans ses bras. David avait les yeux secs, peut-être d'avoir trop pleuré par le passé.
-Tout va bien aller, murmura Julian à son oreille. Ca va bien se passer. D'accord ?
David hocha la tête. Julian le porta dans ses bras et l'emmena à la salle de bains. Il lui fit couler un bain et l'allongea dans la baignoire.

Julian porta David dans ses bras, et emmitouflé dans un épais peignoir, il l'emmena sans sa propre chambre.
-Tu es en sécurité, il ne t'arrivera plus rien.
Il l'allongea sur son lit et s'allongea à côté, le serrant dans ses bras.
-Merci Julian, murmura David.
-Tu n'as pas à me remercier, au contraire. C'est à moi de te remercier. Tu m'as protégé.
-Je t'aime.
-Arrête. Je fais du mal à tous ceux qui m'aiment et me protégent.
-Comment ça ?
-Je suis un monstre. J'ai tué ma mère lorsqu'elle m'a mis au monde. Et puis j'ai tué mon père il y a trois semaines. Il ne s'occupait pas de moi, il ne m'approchait jamais. Et moi, je gardais un tellement bon souvenir de Marc et Martha que j'ai utilisé le meilleur moyen pour venir vivre avec eux. Je savais que je serais transféré ici si mon père n'était plus là.
Julian soupira.
-J'ai placé une bombe dans sa voiture. Il m'a déposé au lycée. Peu après qu'il soit reparti, j'ai appuyé sur le détonnateur. J'ai jeté la commande à distance dans les égoûts, près du lycée.
David caressa le visage de son cousin, torturé, couvert de larmes.
-Et puis il y a toi, que j'ai voulu détruire. Parce que je voulais te voler ton père. Maintenant, je regrette quand je sais le salaud qu'il est. Mais je ne vaux pas plus que lui. Moi aussi, j'ai abusé de toi.
-Julian. Tu n'as pas abusé de moi. Tu ne m'as rien pris. C'est moi qui ai accepté de t'offrir mon corps.
Julian serra son cousin dans ses bras.
-Mais je voulais vraiment te détruire, te briser de l'intérieur... En ce qui concerne Sophie...
-Je sais, pour Sophie. Je l'ai revue peu de temps après. Nous nous sommes expliqués.
-Tu... Tu sais ? demanda Julian surpris. Mais pourquoi es-tu avec moi ? Pourquoi me protéges-tu ?
-Parce que l'amour ne s'explique pas.
David déposa un tendre baiser sur les lèvres de son cousin. Julian passa ses mains dans ses cheveux bruns, ne parvenant à sécher ses larmes.
-Dis ? demanda David.
-Oui ?
-Tu ne m'abandonneras jamais, hein ?
-On ne peut pas savoir ce que la vie nous réserve, hein, fit Julian avec un sourire triste.
Il caressa le visage de son cousin et ajouta :
-Après tout le mal que j'ai fait, ai-je vraiment le droit d'être pardonné et heureux ? J'en doute.
-Je peux dormir avec toi cette nuit ?
-Tu es dans mon lit, non ? demanda Julian avec un clin d'oeil.
Il se leva.
-Tu trembles, je vais te chercher un pyjama.
David regarda son cousin franchir la porte de la chambre. Quelques instants plus tard, il entendit un coup de feu.


Epilogue


David sauta du lit et se précipita dans le couloir. Il vit ses parents monter les escaliers mais n'y prit pas garde. Il se rua dans la chambre et vit Julian, allongé, le révolver dans la main et le visage ensanglanté.
Des goutelettes de sang s'étaient répandues sur le mur et le sol.
L'adolescent tenait un papier plié dans sa main gauche. David le prit et l'ouvrit.

"Afin de purifier cette chambre malsaine, afin de me faire pardonner mes crimes, afin de veiller sur toi d'où que je sois. Je t'aime."

David tomba à genoux et secoua Julian par son t.shirt.
-Pourquoi ? demanda-t-il. Pourquoi, espèce d'imbécile ?
Entendant renifler derrière lui, David se retourna et vit ses parents, en larmes.
A ce moment-là, on frappa à la porte.
-Ouvrez, police !


David regarda la photo de son cousin sur la tombe, au cimetierre. Depuis tout ce temps, ses yeux n'avaient pas arrêté de couler. La vie lui paraissait morne et sans intérêt.
Lorsque la police, appelée par Isabelle, est arrivée, elle a appelé une ambulance et a emmené Marc. David se retrouvait à vivre avec sa mère, qui passait son temps à pleurer. L'adolescent tentait d'être fort, et ne pleurait pas devant elle. Mais dès qu'il était seul, ses larmes lui paraissaient trop lourdes pour être retenues.
Une main se posa sur son épaule. Il se retourna et vit une femme blonde, vêtue d'une robe noire. Il reconnut Isabelle, qu'il avait vue lors de l'enterrement.
-Il voulait se faire pardonner ses crimes, soupira David.
-Ses crimes ?
-La mort de ses parents.
-Mais c'est absurde ! Il n'est pas en cause si Lisa est morte. Quant à son père, il n'y est pour rien !
-C'est lui qui a placé la bombe dans la voiture.
-Ah... c'est lui qui a placé la bombe sous le capot, soupira Isabelle.
-La bombe sous le capot ? demanda David.
-Il y avait deux bombes. Une placée sous le capot. Tous les matins, un agent de sécurité vérifiait la voiture de Daniel, et il a trouvé cette bombe. Il l'a retirée et confiée au FBI. Ils ont désamorcé la bombe, mais l'ont laissée activée afin qu'on puisse situer la personne qui activerait le détonnateur. Ils sont sûrs et certains que personne n'a jamais appuyé sur le détonnateur.
-Mais comment la voiture a-t-elle explosé ?
-Quelqu'un a lancé une grenade depuis un immeuble. Ils cherchent toujours le coupable.
David tomba à genoux, et posa ses mains sur la tombe.
-Tu vois, crétin ! Tu n'es même pas un criminel ! La seule personne que tu as tuée, c'est... toi.
-C'est ma faute, admit Isabelle. C'est moi qui lui ai donné l'arme, pour se défendre contre ton père, au cas où.
-Vous ne pouviez pas deviner qu'il la retournerait contre-lui.
La jeune femme tenta de sourire.
-Peut-être qu'il va se réincarner et que vous vous retrouverez un jour.
-Oui, peut-être, répondit David avec un sourire triste.
L'adolescent se releva et quitta le cimetierre. Sophie l'attendait, à la sortie. Une bourrasque de vent fit flotter sa robe violette et ses épais cheveux roux.
-David ! s'écria-t-elle en serrant l'adolescent dans ses bras.
-Bonjour, répondit-il simplement.
-Comme tu n'étais pas chez toi, j'ai pensé que tu étais ici.
-Ca va ? demanda-t-il.
-Je... je suis enceinte... de Julian.
David chancela.
-Tu es sûre ?
-Avec toi, je me suis toujours protégée, donc...
L'adolescent tomba à genoux, serra Sophie dans ses bras et posa son visage contre son ventre encore plat.
-Je t'avais dit, qu'il se réincarnerait, lança Isabelle en passant derrière lui.
Mili
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