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Planètes Lointaines

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Message par Mili Ven 11 Juil - 18:01

Prologue

-Prêts à décoller ! lança le Capitaine Hermain.
-Cinq... Quatre... Trois... Deux... Un... Bonne chance, Capitaine, fit un homme de la tour de contrôle.
La Starline décolla, et les hommes à bord furent plaqués sur leurs sièges. Quelques minutes plus tard, la navette quitta l'atmosphère et les mercenaires purent enfin bouger.
-Tour de contrôle ? Tout va bien, fit le Capitaine Hermain.
-Bon voyage, et rapportez-nous de la bonne marchandise, fit le scientifique de la tour de contrôle. Terminé.

Hermain sourit aux hommes qui s'esclaffaient. Ce n'était pas leur premier voyage dans l'espace, mais le décollage était toujours aussi stressant.
-Hmm... Capitaine ?
Hermain brancha le pilotage automatique et se retourna sur Bruno, son second.
-J'ai trouvé ceci, fit Bruno avec un sourire.
Ceci désignait en réalité Benjamin, le fils de Hermain. Le jeune homme avait la tête baissée.
-Salut p'pa...
-Qu'est-ce que tu fais là ? demanda Hermain.
-Tu avais dit que je pourrais t'accompagner en mission pendant mes vacances scolaires, donc comme je suis en vacances...
-Tu aurais pu prévenir avant ! s'écria Hermain. Nous avons prévu des vivres pour six personnes à l'aller et sept au retour, pas pour une de plus !
-Quand y'en a pour six, y'en a pour sept, fit Benjamin avec un petit rire.
-Capitaine, ne soyez pas si dur, fit le second. Nous allons bien nous débrouiller.
-De toute façon, il n'y a plus le choix ! lança Hermain.
-Heu... P'pa ? Pourquoi serons-nous un de plus au retour ?
-Notre mission est spéciale. Nous allons sur la planète Neko. Nous devons capturer un de leurs habitants pour un laboratoire scientifique. Nous allons faire des recherches sur ces extra-terrestres afin de les connaître mieux.
-Pauvre Neko...
-Ce n'est qu'un animal, fit Hermain avec dédain. Et maintenant, rends-toi utile, vas aider Hanz à préparer le repas !


Chapitre 01

-Mikii ! Mikii !
Le Neko se retourna et interrogea sa soeur de ses grands yeux gris.
-Maman t'appelle, fit Molly.
-J'arrive.
Mikii rangea les légumes dans la réserve, et rejoignit sa mère à la cuisine. Molly était assise à côté d'elle, les bras autour de ses jambes serrées contre sa poitrine.
-Mikii, fit sa mère. Aujourd'hui est un grand jour. Tu vas bientôt avoir trois ans, tu es un adulte, maintenant. Il est temps pour toi de trouver ton chez toi.
Le Neko hocha la tête. Sa queue se balança tristement.
-Ca ne signifie pas qu'on ne se reverra plus, précisa sa mère. C'est juste que tu auras ton propre foyer, et bientôt une épouse et des enfants. Ne fais donc pas cette tête, mon fils.
-Oui maman ! répondit Mikii en souriant bravement.
Il prit le sac que sa mère lui avait préparé, et quitta la maison sans un regard en arrière.

Selon les coutumes ancestrales, les garçons devaient quitter le foyer de leurs parents dès l'âge adulte. Ils devaient marcher sans s'arrêter, par monts et par vaux, traverser les forêts, longer les rivières. Jusqu'au moment où ils n'en pouvaient plus et étaient forcés de s'arrêter. Là où ils s'arrêtaient représentait leur chez eux. Ils y construisait leur habitat et y vivaient.
De ce fait, plus un Neko vivait loin de ses parents, et plus il était considéré comme fort et apte.
Le sac préparé par les parents contenait en général un peu d'eau, quelques vivres, et les vêtements du Neko. Certains parents y mettaient également des cadeaux pour la fille que leur fils courtisait. Toutefois, Mikii ne s'intéressait pas aux filles. Il jouait souvent avec les amies de sa soeur, quand il était enfant, mais il ne les avait jamais regardées comme futures épouses.

Tout en marchant, Mikii cueillit quelques pommes qu'il mangea en route. Il savait qu'il ne devait pas s'arrêter. Alors il marchait, souriait à ceux qui le saluaient sur son passage, continuait.
Au bout de deux jours, Mikii ne sentait plus ses jambes.
-Encore un peu, soupira-t-il en avançant. Allez, encore un tout petit peu...
Un énorme bruit lui fit tourner la tête vers le ciel. Il vit alors une énorme boite se diriger vers le sol. Le souffle provoqué par l'atterrissage le propulsa quelques mètres en arrière. Sa tête buta contre un arbre. Il perdit connaissance.


A bord de la Starline, Benjamin se réveilla sur sa couchette, à cause de la force de la gravité. Il ne comprenait pas d'où venait une telle attraction, et il se leva dès que le poids sur son corps l'eut quitté. Il sortit de sa chambre et croisa Bruno.
-Que se passe-t-il ? demanda-t-il.
-Nous venons de quitter Neko, expliqua le second.
-Vous... vous avez capturé un Neko ? demanda Benjamin. Il était fort ?
-Il était surtout évanoui, nous en avons profité, se vanta Bruno.
-Où est-il ?
-Dans la pièce C, répondit Bruno.
Benjamin se précipita vers la pièce en question et il entra. Son père était debout devant une sorte de cage en verre, et admirait manifestement sa prise. Benjamin regarda alors ce que contenait la cage. Un jeune garçon semblable à un humain était accroché au mur du fond, avec des lanières en cuir nouées à ses poignet et ses chevilles. Il avait les bras en croix, les jambes écartées... et les yeux très tristes.
La seule différence avec un humain était les oreilles de chat en haut de sa tête et une queue qui se balançait tristement dans son dos.
-Papa ? C'est lui, le Neko ?
-Benjamin, fit Hermain. Oui, c'est lui.
-C'est horrible, on ne peut pas le laisser comme ça. Regarde comme il a l'air triste.
-Je ne vais pas prendre le risque d'aller le détacher. Il me tuera sans doute.
-Il ne nous regarde même pas...
-Normal, nous le voyons mais lui ne fait que voir son reflet dans un miroir. Il ne peut nous voir. Ni nous entendre, d'ailleurs. Cette cage est très sophistiquée et très solide. La matière qui la conçoit a été testée par un troupeau de bisons, elle résiste aux balles, fit Hermain avec un sourire fier.
-Alors libérons-le.
-Vas-y, toi, puisque tu es si malin ! De toute manière, tu continueras à travailler avec lui après le voyage.
-Vraiment ?
-Oui, j'ai demandé au professeur s'il voulait bien te prendre en stage pendant tes vacances. Puisque tu es en fac de sciences, après tout...
-Alors je vais commencer à m'occuper du Neko dès maintenant ! lança Benjamin.


Chapitre 02

Mikii ouvrit les yeux et il se vit entouré de personnes de sa race.
-Bonjour, dit-il poliment. Où sommes nous ?
N'obtenant pas de réponse, il réitéra sa question. En vain, aucun de ses reflets ne lui répondit. Ce qui était normal pour des reflets. Mais le Neko ignorait tout d'un miroir.
-Pourquoi sommes-nous attachés ? demanda-t-il.
Toujours aucune réponse. Sentant la chaleur le faire transpirer dans cet espace clos, il pencha sa tête sur le côté pour essuyer contre son épaule une goutte de sueur qui lui chatouillait le cou. Tous les Nekos l'immitèrent.
-Il faut chaud, hein ?
Un trou apparut à la place du corps d'un de ses reflets, et un jeune homme entra.
-Bonjour, Neko, dit-il avec un sourire.
-Qui êtes-vous ? demanda Mikii. Où suis-je ?
-Je m'appelle Benjamin, répondit le nouvel arrivant. Je suis terrien. Et tu es dans notre vaisseau.
-Mais pourquoi ? Et pourquoi sommes-nous attachés ?
L'homme rit.
-Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle, fit Mikii boudeur.
-Tu ne connais pas les miroirs, Neko ? Les autres Nekos que tu vois autour de toi ne sont que des reflets. Comme les autres "moi" que tu vois.
-Des reflets... Et cesse de m'appeler Neko !
-Désolé... Quel est ton nom ?
-Mikii.
-Enchanté, Mikii, fit Benjamin avec un large sourire. Je vais te détacher, cette position ne doit pas être très confortable.
Le jeune homme avança vers le Neko. Il se baissa, dénoua les liens qui le maintenaient aux chevilles, puis il passa aux poignets. Là, d'un geste vif, Mikii le prit par le cou et le poussa contre le mur opposé.
-Fais-moi sortir de là immédiatement.
-Désolé, Mikii, je ne peux rien faire pour toi, à mon grand regret. Même si tu sortais de cette salle, nous sommes dans l'espace, tu ne pourrais pas regagner ta planète. Tout ce que je peux faire, c'est te rendre la vie un peu plus facile et confortable.
Mikii soupira et lâcha sa prise sur le cou de Benjamin. Il s'en voulait d'avoir traité le jeune homme de la sorte, lui qui était souriant et gentil. Il recula et s'assit au sol.
-Alors je ne reverrai jamais ni ma mère, ni ma soeur ?
Benjamin s'assit à côté du Neko.
-Peut-être que quand le professeur saura tout ce qu'il veut connaître de toi, il te raménera sur ta planète.
-Il va me faire quoi, ce professeur ?
-Rien de mal, je ne le laisserai pas faire. D'accord ?
-Pourquoi ? demanda Mikii surpris.
-Parce que je suis contre l'idée qu'on capture un être vivant pour le connaître mieux. Malheureusement, on ne me laisse pas le choix. Alors comme j'aurai la possibilité de travailler avec le professeur, je vais faire tout mon possible pour qu'il ne t'arrive rien.
Mikii sourit en regardant Benjamin. Il était plus grand que lui, mais il avait des traits fins, des cheveux blonds, et des yeux verts.
-Quoi ? demanda Benjamin.
-C'est drôle, sur ma planète, l'herbe est aussi verte que tes yeux. Et ton nom est le nom d'une fleur très rare.
-Je porte le nom d'une fleur ? demanda Benjamin surpris.
-Oui, le benjamin est une fleur dont les pétales changent de couleur en fonction de l'orientation du soleil. Et elle brille dans la nuit. En trouver une porte bonheur. En revanche, la cueillir porte malheur.
-Parce qu'elle est rare ?
-En effet ! répondit Mikki avec un sourire.

Benjamin répondit au sourire du Neko.
Ce dernier avait des épais cheveux noirs, à tel point qu'on distinguait à peine les pointes de ses oreilles triangulaires. Il était vêtu d'un sweat shirt jaune et d'un pantalon noir larges. Sa queue aussi, était noire, et touffue.
-Sur quelle planète allons-nous ? demanda-t-il.
-Sur Terre, répondit Benjamin. Je suis terrien. Est-ce que tu veux manger, boire, te laver peut-être ?
-J'ai faim mais j'ai surtout mal à la tête.
Mikii se lécha la main et la passa à l'arrière de son crâne, là où il avait percuté l'arbre.
-Je vais regarder si tu ne t'es pas ouvert, proposa Benjamin. Baisse la tête.
Mikii obéit docilement et baissa la tête afin que le terrien puisse l'examiner. Les mains de Benjamin écartèrent ses épais cheveux noirs en bataille, fouillèrent.
-Ce n'est qu'une bosse, rien de grave, annonça-t-il. Je vais te chercher à manger, je reviens.
Il sortit et Mikii le regarda en souriant. Benjamin était grand et assez large d'épaules, mais il était vraiment gentil et son visage calme était apaisant.
Quelques minutes après, le terrien revint avec une assiette dans laquel reposait un bloc rond.
-Qu'est-ce que c'est ? demanda Mikii.
-Du thon en boite.
Le Neko prit le bloc de thon dans sa main sans faire attention à la fourchette, et il mordit dedans.
-C'est bon !
-Je savais que tu aimerais. Les chats rafollent du thon.
-Les chats ?
Les yeux gris du Neko virèrent au noir et ses pupilles s'étrecirent en deux fentes fines.
-Tu ressembles à un singe avec tes oreilles rondes, et pourtant, je ne te donne pas de bananes !
-Tu... tu as des singes sur ta planète ? demanda Benjamin surpris.
-Quel arrogant terrien ! Tu crois avoir le monopole de tout ce qui existe ? Sors de ma chambre et laisse-moi tranquille !
-Désolé Mikii, je ne voulais pas te vexer, répondit Benjamin surpris et confus.
-Laisse-moi seul !
Benjamin quitta la cellule en trainant les pieds.
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Message par Mili Ven 11 Juil - 18:02

Chapitre 03

Benjamin ne retourna dans la cellule de Mikii que pour apporter à manger à ce dernier, comme aucun des mercenaires ne voulaient s'y risquer. Le Neko restait couché dans son lit, le regard vide, comme s'il était mort. Il ne touchait pas à ses repas, ni ne buvait. Au bout de deux jours, Benjamin commença à s'inquiéter, même s'il en voulait toujours un peu à Mikii de la manière dont il l'avait traité.
-Mikii ? Ca va ? demanda-t-il.
-F...froid, gémit le Neko.
En effet, Mikii claquait des dents. Benjamin se maudit de ne pas l'avoir remarqué plus tôt. Il ouvrit la porte de la cellule et s'écria :
-Un bain, vite !
-Un bain ? demanda Bruno. Mais l'eau est limitée ici.
-Je m'en fous, répondit Benjamin. Mikii est sur le point de mourir de froid. Il me faut un bain chaud maintenant.
-Si ce Neko-là meurt, nous pourrons toujours en trouver un nouveau, fit Hermain en arrivant.
-Comment peux-tu être aussi insensible ? demanda Benjmain. Mikii est conscient, il parle notre langue, ce n'est pas un vulgaire rat.
-Très bien. Apportez-lui un bain chaud, ordonna Hermain.
Il se tourna sur son fils et ajouta :
-Ce sera pris sur ses portions d'eau. Donc plus de douche, de rasage, ou à boire jusqu'à ce qu'on arrive.
-D'accord, répondit Benjamin sans quitter son père du regard.
-T...tu vas mourir s...si tu n'as pas d'eau... fit Mikii en regardant Benjamin.
Le jeune homme sourit au Neko et lui fit un clin d'oeil.
-Ne t'en fais pas. Nous arriverons dans quatre jours, cinq tout au plus. Déshabille-toi.
Le Neko secoua la tête.
-F...froid...
Benjamin soupira. Il serra le petit corps contre lui et passa ses mains sur ses bras, son dos, afin de lui proccurer un peu de chaleur le temps que le bain arrive.
Peu de temps après, Bruno et Hanz arrivèrent avec un bac rempli d'eau.
-Voilà, fit Bruno.
Benjamin déshabilla le Neko, qui ne faisait aucun effort pour l'aider. Autant déshabiller une poupée de chiffon. Il lui retira ses tennis noires, son sweet-shirt jaune, son pantalon noir, son t.shirt blanc et son slip gris. Il le porta ensuite dans ses bras et le déposa dans l'eau chaude. Les yeux fermés, Mikii soupira.
-Ca va mieux ? demanda Benjamin.
-Ca fait du b...bien, répondit le Neko.
Accroupi derrière lui, Benjamin passa ses mains dans ses épais cheveux noirs, pour le détendre.
-Tu sais, chuchota-t-il à son oreille, je suis peut-être un arrogant terrien, mais je ne te laisserai pas tomber.
-Je... je suis désolé pour ce que j'ai dit l'autre jour, répondit Mikii.
-Ne t'inquiète pas. Tu avais raison. Nous, terriens, pensons toujours être les seuls êtres vivants et intelligents de l'univers. Nous ne voyons pas plus loin que le bout de notre ciel. Mikii, je te promets de te ramener sur Neko un jour.
Benjamin se forçait en réalité à parler pour se distraire du corps blanc et frêle qui baignait dans l'eau. Car même s'il ne s'était jamais intéressé aux hommes auparavant, le Neko lui donnait envie de le protéger, et même plus.
-Tu es réchauffé ? demanda Benjamin.
-O...oui.
-Bien, alors sors de là. Et séche-toi pendant que je vais te chercher des vêtements plus chauds. D'accord ?
Mikii hocha la tête, un immense sourire illuminant son petit visage. Le coeur battant, Benjamin quitta la pièce.


La Starline se posa, et ses occupants en sortirent. Benjamin avait insisté pour que Mikii en sorte comme un homme libre et non comme un prisonnier ou un animal dangereux.
Le Professeur Schönberg les attendait au terminal. Ses yeux s'illuminèrent lorsqu'il vit le Neko, à côté de Benjamin.
-Capitaine Hermain, dit-il en tendant la main au père de Benjamin.
-Bonjour Professeur, répondit Hermain. Je vous présente mon fils, Benjamin, et le Neko.
-Il s'appelle Mikii, fit Benjamin d'un ton agacé. Bonjour Professeur.
-C'est toi qui vas travailler avec moi pendant les vacances ? demanda Schönberg.
-Oui Professeur.
-Allons-y.
-Non, fit Mikii.
Les trois paires d'yeux se tournèrent vers lui. Le Neko rougit et expliqua :
-Pour ne pas que je meure de froid, Benjamin m'a fait prendre un bain, et il a été privé d'eau pendant quatre jour. Avant qu'il ne vienne avec nous, j'aimerais qu'il rentre chez lui boire, se laver, et se détendre un peu.
Il sourit à Benjamin et ajouta :
-Tu empestes !
Benjamin éclata de rire. Il passa une main dans les cheveux noirs du Neko.
-Très bien, rentre chez toi, dit Schönberg. Tu nous rejoindras dès que tu le pourras.


Chapitre 04

Benjamin quitta le terminal au volant de sa vieille 309 beige. La voiture avait été exposée au soleil durant deux semaines, et il mourait littéralement de chaud à l'intérieur. De plus, il avait vraiment très soif. Il n'avait pas été totalement privé d'eau car les aliments qu'il avait mangés en contenaient un peu, mais il aurait donné n'importe quoi contre un verre d'eau. Avec un glaçon !
Heureusement, il n'habitait pas loin du terminal, et il arriva chez lui en dix minutes. Il se rua hors de la voiture, monta les deux étages qui le séparaient de son appartement, déverrouilla fébrilement la porte, et il rentra. Là, il sortit une bouteille d'eau du réfrigérateur, et but à même le goulot, sans se préoccuper de l'eau qui glissait dans la barbe de son menton, dans son cou, sous son t.shirt...
-Haaa... soupira-t-il en se laissant tomber sur un fauteuil du salon. Ca fait du bien !
Il avait vidé près de la moitié de la bouteille, et sa bouche commençait enfin à s'humidifier. Sa langue n'avait plus la texture du papier mâché.
Alors il reposa la bouteille dans le réfrigérateur, et se dirigea à la salle de bains. Il se déshabilla, se rasa, et prit une longue douche bienfaisante. Jusqu'à maintenant, l'eau avait fait partie de son quotidien, il ne s'était pas rendu compte à quel point elle était précieuse. A présent, il apprécierait chaque gorgée d'eau.


Mikii sortit de l'arrière de la fourgonnette, et suivit Schönberg jusqu'à son laboratoire. Le scientifique ne le quittait pas des yeux, tout comme les deux hommes armés qui les suivaient. Il arrivèrent dans une pièce blanche munie de diverses cages.
-Retire tes vêtements, lança froidement le professeur.
Mikii obéit docilement. Il ne voulait surtout pas créer de problèmes. Alors il retira les trois pulls que Benjamin lui avait prêtés, puis son sweet-shirt jaune, son t.shirt, ses tennis.
-Le reste aussi, fit Schönberg.
Mikii le regarda. Ses yeux noirs étaient aussi froids que la glace, et le Neko frémit. Il obéit, et retira ses chaussettes et son slip. Schönberg prenait des notes dans un carnet.
-Appuie-toi contre le mur, ordonna-t-il. Bien... Et maintenant, monte sur la balance.
Le Neko ne comprenait pas qu'il venait d'être mesuré, et qu'il allait être pesé.
-Ce carré noir, sur le sol, avec un cadran, expliqua le professeur.
Il indiqua le pèse-personne et soupira.
-Pose tes pieds ici !
-O...oui.
Mikii obtempéra, et Schönberg prit à nouveau quelques notes. Puis ce dernier désigna une table d'auscultation.
-Assis-toi là pour l'instant.
Schönberg lui mit un thermomètre dans la bouche, attendit quelques instants, puis regarda.
-Trente degrés ! s'écria-t-il.
Pensant qu'il avait fait une bêtise, Mikii baissa les yeux. Benjamin s'était battu pour lui, pour le maintenir en vie, pour qu'il sorte librement de la navette, ce n'était pas pour que tous ses efforts soient ruinés.
-Désolé, murmura-t-il.
Schönberg l'ignora, prennant toujours des notes. Puis :
-Ouvre la bouche. Bon, tes dents sont semblables à celles des humains, parfait. Maintenant, allonge-toi.
Le professeur préleva plusieurs tubes de sang au Neko, puis il fit une radio de tout son corps.
-Arrête de bouger, lança-t-il sans se préoccuper du fait que Mikii tremblait de froid.
Enfin, il envoya Mikii dans une cage. Il s'assit sur un tabouret devant la cage, et posa toutes sortes de question au Neko, sur son peuple, leurs coutumes, leur alimentation, leur habitat...
-Mikii !! s'écria Benjamin en entrant dans la pièce.
-Pourrais-tu éviter de nous interrompre ? demanda Schönberg avec impatience.
-Où sont ses vêtements ? demanda Benjamin sans tenir compte de la remarque du scientifique. Mikii va mourir de froid, dans cette tenue, avec aussi peu de chauffage.
Benjamin récupéra les vêtements en tas et ouvrit la cage. Là, il aida Mikii à les passer, et ses mains se posèrent partout sur son corps dans l'espoir de le réchauffer.
-Ca va ? demanda-t-il.
-O...Oui...
Les yeux gris du Neko étaient débordants de larmes. Benjamin le serra contre lui, caressant son dos.
-Vous avez l'air de bien vous entendre, tous les deux, fit Schönberg avec un sourire caustique.
-J'ai promis à Mikii que je le protégerais, répondit Benjamin en toisant le professeur du regard. Et lorsque vous aurez terminé, je le raménerai sur Neko.
Schönberg ne dit rien. Toutefois, il éclata de rire. Benjamin sentit un frisson parcourir son dos. Car il avait l'impression que le rire du professeur était de mauvaise augure.


Chapitre 05

Benjamin vérifiait les radios faites par Schönberg pendant que le professeur examinait le sang du Neko, sa génétique, sa composition, le genre de choses que Benjamin n'avait pas encore apprises.
Lorsque le jeune homme eut terminé, il alla rendre visite à Mikii, qui s'ennuyait fermement dans sa cage.
-Je suis désolé, chuchota-t-il.
Le Neko passa sa main à travers les barreaux, et saisit celle de Benjamin.
-Ne t'en fais pas, je vais bien. J'ai à boire, à manger, tu viens me rendre visite...
-Ne parle pas comme si ta situation était normale ! s'emporta Benjamin. Je te ferai sortir de là, et tu retourneras sur Neko. A ce moment-là, tu pourras dire que tu vas bien.
-Seulement, sur Neko, tu ne me rendras pas visite tous les jours... fit tristement Mikii.
-Non, mais je pourrai passer te voir, suggéra Benjamin avec un sourire. Je viendrai en vacances chez toi, tu viendras en vacances chez moi... Tu me présenteras ta femme, tes enfants, je te présenterai les miens...
Mikii lâcha la main de Benjamin.
-Tu as une femme et des enfants ?
-Non, répondit Benjamin en riant. Mais ça arrivera peut-être un jour.
Mikii baissa la tête.
-Oui, peut-être, dit-il d'une petite voix.
-Au lieu de papoter, déshabille-le, fit Shönberg en arrivant. Il va passer un scanner.
-Ok mais rapide, hein, répondit Benjamin. Sinon, il va mourir de froid.
-Mort ou vif, c'est toujours pareil à l'intérieur, non ? demanda Schönberg avec un sourire moqueur.
Benjamin soupira. Il ouvrit la cage et dit :
-Viens, Mikii. Retire tes vêtements.
Le Neko obéit. Benjmin tenta de ne pas regarder son corps fin et blanc, en vain. Il remarqua un grain de beauté à côté du téton droit, et ne put en détacher ses yeux jusqu'au moment où Mikii suivit le professeur dans la salle du scanner.
-Tu n'as pas trop froid ? demanda Benjamin.
-Ca va, répondit bravement le Neko.


Mikii descendit de la table dès qu'on le lui autorisa. Il posa les pieds par terre, et serait certainement tombé si les bras de Benjamin ne l'avaient pas retenu. Il leva la tête et croisa les deux grands yeux verts inquiets. Il tenta de sourire, et dit :
-Ca...ça va a..aller, ne t...t'en f...fais pas.
-Va prendre un bain, ordonna Benjamin. Viens.
Shönberg soupira et dit :
-C'est bon, vous pouvez y aller, j'en ai fini de vous pour la journée. Benjamin, dès qu'il a fini son bain, remets-le dans sa cage et donne-lui à manger.
Benjamin était sur le point de hocher la tête, puis il se reprit.
-Est-ce que Mikii pourrait passer la nuit chez moi ?
-Hein ? fit le professeur.
-Un peu comme on invite un ami à la maison, expliqua Benjamin. Il vient chez moi, nous dînons ensemble, nous passons une bonne soirée, il dort à la maison, et nous revenons demain matin.
-Veille bien à ce qu'il ne s'échappe pas.
-Promis !
-Viens, dit Benjamin à Mikii, allons d'abord te faire prendre ce bain.
-Mais je...
Impatient, le jeune homme faucha le Neko du sol et le porta dans ses bras. Il sortit de la pièce et longea le couloir jusqu'à la pièce dans laquelle étaient les vêtements de Mikii.
-Tu as raison, tu prendras ce bain chez moi pendant que je préparerai le dîner. Viens, je vais t'aider à t'habiller.
Mikii se laissa faire pendant que Benjamin l'aidait à passer ses vêtements. Puis il demanda :
-Pourquoi veux-tu que je vienne chez toi ce soir ?
-Pour que tu découvres un peu ma planète. Après, quand tu rentreras chez toi, tu sauras à quoi la Terre ressemble, et pas uniquement les laboratoires.
-Tu n'es pas obligé d'en faire autant, tu sais... J'ai déjà l'espoir de rentrer chez moi un jour, c'est beaucoup. Je n'en demande pas plus.
Benjamin soupira. Il serra contre lui le petit corps frêle et à moitié vêtu. Il passa une main dans les épais cheveux noirs et dit :
-Que tu le demandes ou pas, j'ai envie de faire ça pour toi. D'accord ?
-D'accord...
Mikii était heureux que Benjamin veuille lui faire plaisir. Toutefois, pour une raison qu'il ignorait, il se sentait incroyablement triste.
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Message par Mili Ven 11 Juil - 18:03

Chapitre 06

Mikii regardait le paysage défiler par les vitres de la voiture.
-Qu'est-ce que c'est, ça ? demanda-t-il.
-C'est la route. Nous pouvons rouler dessus avec plus de praticité.
-Et ça ?
-Ce sont nos maisons.
-Et ça ?
-Ce sont des immeubles. Plusieurs familles y vivent, chacune a son appartement.
-Un appartement, c'est quoi ?
-C'est comme une maison. Dans les immeubles, plusieurs maisons sont réunies dans un seul bâtiment si tu préfères.
-Et ça ?
-C'est le centre commercial. C'est là que nous allons acheter notre nourriture, des vêtements, et tout ce dont nous avons besoin.
-Sur Neko, quand nous avons besoin de quelque chose, nous le faisons, ou nous l'échangeons contre autre chose. Et ça ? Qu'est-ce que c'est ?
-Ah, ça, c'est un camion...
Benjamin sourit, tout en continuant de répondre aux questions du Neko. Mikii était vraiment adorable, dans sa découverte de la Terre.
-Et votre planète est pleine de bâtiments et de routes ? demanda-t-il.
-Seulement en ville. A la campagne, il y a des prés, des rivières, des forêts...
-Tu habites à la campagne ?
-Mes parents y habitent. Moi, j'ai un petit appartement en ville, c'est plus près de la fac.
-Et la fac, c'est quoi ?
-La faculté. C'est une école. C'est là qu'on acquière les connaissances pour faire un métier plus tard.
-Bizarre...
-Quoi ?
-Nous n'avons pas besoin d'aller à la fac, pour être bûcherons, pêcheurs, chasseurs, ou docteurs. Nous apprenons tout de nos parents.
-Qu'as-tu appris, toi ? demanda Benjamin.
-Rien. Sur Neko, le femmes n'apprennent qu'à s'occuper d'enfants. Et j'ai perdu mon père lorsque j'étais très petit. De ce fait, maman n'a rien pu m'apprendre et grand-père m'a un peu appris, mais il se fait vieux.
-Tes oncles ne t'ont pas appris ? demanda Benjamin surpris.
-Ils ont déjà une quinzaine d'enfants à éduquer. Et encore, une de mes tantes devrait avoir un nouveau bébé bientôt.
-Et tu as combien de frères et soeurs ?
-Juste une petite soeur. Papa est mort alors que Molly avait quelques jours.
Benjamin se gara devant son immeuble, et lança :
-Terminus, tout le monde descend.
Comme Mikii ne comprennait pas, il éclata de rire.
-Nous sommes arrivés, expliqua-t-il.
Il montra au Neko comment ouvrir la portière de la voiture, et tous deux montèrent les deux étages. Benjamin déverrouilla la porte et invita Mikii à entrer.
-Viens, je vais te faire couler un bain.
-Je n'ai plus froid, répondit Mikii.
-Ce n'est pas une raison, fit Benjamin. Il faut te laver. Et je vais également laver les vêtements que tu portes depuis plusieurs jours.
Mikii le suivit à la salle de bains. Il fit couler de l'eau dans la baignoire, et versa du bain moussant dedans.
-Voilà, dès que la baignoire est remplie aux trois quarts, tu tourne ce bouton. D'accord ? En attendant, retire tes vêtements.
Le Neko obéit et Benjamin ne put s'empêcher de jouer les voyeurs. Mikii n'avait pas l'air gêné, alors pourquoi se priver ?
-Où est-ce que je mets mes vêtements ? demanda le Neko.
-Laisse les, je m'en occupe.
Benjamin ramassa les trois pulls, et les vêtements du Neko qu'il mit dans la machine à laver. Il lança un lavage, et Mikii sursauta en entendant les bruits du lave-linge.
-C'est une machine à laver, expliqua Benjamin. Ca évite de se fatiguer à laver le linge à la main.

Mikii rentra dans la baignoire et soupira. Il se sentait si bien.
-Tu ne vas pas faire le dîner ? demanda-t-il à Benjamin qui restait près de lui à le regarder.
-Non, répondit le terrien. Finalement, il n'est que dix-huit heures, il est encore trop tôt. Ca te dérange si je reste te tenir compagnie ?
-Pas du tout.
-Je peux même t'aider si tu veux.
-Ca fait presque deux ans que je sais prendre un bain tout seul, répondit Mikii. Je ne suis plus un bébé.
-N'oublie pas de te laver les cheveux, j'ai du shampoing.
-Du quoi ?
-Du savon spécial pour cheveux. Viens, je vais t'aider, mets ta tête sous l'eau pour mouiller tes cheveux.
Mikii obéit. Seules ses oreilles dépassaient de l'eau, et Benjamin trouva ce spectacle amusant. Le Neko vit son sourire lorsqu'il sortit la tête de l'eau et demanda :
-Quoi ?
-Rien, répondit Benjamin amusé.
Il mit du shampoing au creux de sa main, et lava les cheveux du Neko.
-C'est juste que je te trouve très mignon.


Chapitre 07

Mikii ferma les yeux en sentant les doigts de Benjamin s'enfoncer dans la masse de ses cheveux. C'était tellement agréable de se faire dorlotter.
-Ca veut dire quoi, que tu me trouves mignon ?
-Ben mignon, quoi, répondit évasivement Benjamin.
-Mignon comme un petit chaton ?
-Pas exactement...
Mikii sentit son corps frémir. Benjamin venait de lui frôler les oreilles. Il ne put s'empêcher de gémir.
-Non...
-Quoi ? demanda Benjamin surpris.
-Tu n'en as pas, tu ne peux pas savoir. Mais chez les Nekos, les oreilles et la queue, c'est très... sensible.
-Sensible comment ? demanda Benjamin en passant ses doigts sur les oreilles douces de Mikii.
-Arrête, c'est impoli ! Jamais un Neko n'aurait l'idée de toucher les oreilles ou la queue d'un autre Neko s'il n'est pas marié avec.
-Désolé, soupira Benjamin.
Mikii sentit ses mains quitter ses cheveux. Quelques instants plus tard, le terrien avait quitté la salle de bains. Et le Neko s'en voulut d'avoir été aussi rude. Mais il s'était senti totalement désemparé. Jamais son corps n'avait réagi de la sorte face aux caresses de quelqu'un.
Une fois, alors qu'il se promenait dans les bois, un inconnu l'avait immobilisé et lui avait caressé la queue et les oreilles. Toutefois, Mikii n'avait ressenti que de la peur.
Là, avec Benjamin, c'était différent. Il avait peur parce que c'était la première fois que son corps réagissait de la sorte avec quelqu'un.
Imaginant les caresses de Benjamin, le Neko passa sa main gauche sur ses oreilles, et enroula les doigts de sa main droite autour de son pénis. Car il n'imaginait pas rejoindre Benjamin au salon avec une érection.

Benjamin fit chauffer le four, puis il étala de la pâte sur le plan de travail. Tout en préparant sa pizza, il s'en voulut d'avoir agi ainsi avec Mikii. Il s'en voulait d'avoir taquiné le Neko en lui caressant les oreilles. Mais lorsqu'il avait compris que cette partie était sensible chez lui, Benjamin n'avait pas pu s'empêcher de la toucher. D'ailleurs, il avait envie de le toucher partout, pas uniquement ses oreilles. Mais étant donné la réaction de Mikii, autant que le Neko ne sache pas vraiment ce qu'il entendait par "mignon".
Le terrien venait d'enfourner la pizza lorsque Mikii ouvrit la porte de la salle de bains. Dégoulinant d'eau savonneuse et nu comme un ver.
-J'ai fini, annonça-t-il timidement.
Benjamin soupira. Il alla à la salle de bains, vida la baignoire, et ordonna :
-Monte dedans.
Mikii obéit. Benjamin fit couler l'eau du pommeau de douche afin de rincer les cheveux et le corps du Neko, puis il coupa l'eau et lui tendit une serviette de toilette.
-Séche-toi avant de mourir de froid.
-Oui.
Benjamin quitta la salle de bains en se forçant à ne pas regarder le corps blanc et frèle du Neko. Il alla chercher des vêtements dans sa chambre, et les posa devant la porte de la salle de bains.
-Je t'ai mis des vêtements près de la porte, annonça-t-il.
-Merci.
Le jeune homme prit une bière dans le réfrigérateur, et il alla s'accouder au balcon. Quelques instants plus tard, il sentit deux bras s'enrouler autour de sa taille et une tête se poser entre ses omoplates.
-Je suis désolé, Benjamin.
-Tu as froid ? demanda le terrien.
-Non, ça va.
-Alors lâche-moi...
Mikii recula.
-Tu pourrais au moins me regarder, quand tu me parles !
-Et quoi ? demanda Benjamin. Peut-être que je vais avoir envie de jouer avec tes oreilles. Et tu vas encore m'en vouloir ? Il vaut mieux que je ne te regarde plus du tout...
-Et c'est mieux que ce soit toi qui m'en veuilles ?
Mikii tira sur la manche de Benjamin pour le faire pivoter et s'exclama :
-Mais regarde-moi, maudit terrien arrogant !
-Tu ne lâches jamais le morceau, toi, soupira Benjamin en se retournant.
Il croisa les yeux gris du Neko, embués de larmes.
-Mikii... murmura-t-il.
-Quand j'étais petit, ma mère m'a expliqué que se toucher les oreilles et la queue en public, ce n'est pas bien, tout comme toucher ceux de quelqu'un d'autre. On m'a déjà touché les oreilles et la queue, tu sais. Par mégarde, en chahutant avec des copains. On n'y faisait même pas attention. Et aussi par un homme. Mais tout ce que j'ai ressenti, c'était de la peur. D'ailleurs, dès que j'ai pu, je lui ai mis un coup de pied et je suis parti en courant. Mais avec toi, c'est différent. C'était... bon...
Mikii rougit et son regard gris s'embua davantage quand il se planta directement dans les yeux de Benjamin.
-Alors si c'est toi, c'est pas grave. Tu peux me toucher les oreilles, et même la queue. Mais arrête de m'en vouloir...
Les larmes débordèrent des grands yeux gris.
-Mikii... murmura à nouveau Benjamin.
Il attira le Neko dans ses bras, où il le garda un long moment, tout en lui caressant ses cheveux humides et ébouriffés.
-Ne parle pas à Shönberg de ta queue et tes oreilles, surtout, fit Benjamin une fois que Mikii fut calmé. Je n'aimerais pas qu'il essaye de te toucher là.
-Pourquoi ? demanda Mikii surpris.
Benjamin prit le visage du Neko dans ses mains. Il lui sourit et répondit :
-Parce que je ne veux pas qu'un autre que moi te touche à ces endroits-là.
Puis il baissa la tête, s'emparant des lèvres de Mikii.


Chapitre 08

Mikii ferma les yeux en sentant cette bouche douce se poser sur la sienne. Involontairement, ses poings s'agrippèrent au t.shirt de Benjamin. Il ouvrit les lèvres dès qu'il sentit la pression de la langue de son ami, et laissa cette langue partir à la découverte de sa bouche avant de lui répondre timidement.
Il ne put contenir un gémissement de déception lorsque Benjamin le libéra. Rougissant, il fit d'une petite voix :
-Ca me fait presque autant d'effet que quand tu me touches les oreilles.
-Je n'ose imaginer ce que ça donnerait si je recommençais en te touchant les oreilles, répondit Benjamin avec un sourire taquin.
Le Neko rougit de plus belle.
-Rentrons, tu vas avoir froid, dit Benjamin.
Mikii suivit son hôte et le regarda s'assoir sur le canapé usé du salon.
-Viens, fit Benjamin avec un sourire d'invitation.
Mikii approcha. Benjamin l'attira à lui et l'assit entre ses jambes sur le canapé, dos contre sa poitrine, le bras droit enroulé autour de son ventre. De sa main gauche, il tourna doucement le visage du Neko de manière à pouvoir l'embrasser, et lorsqu'il put atteindre ses lèvres, ladite main se faufilla dans ses cheveux noirs, jusqu'à atteindre le triangle soyeux d'une oreille.
Le Neko sentit son corps se contracter. Benjamin était si tendre avec lui, et autant sa langue contre la sienne que sa main sur ses oreilles, avaient la douceur du velours. Les yeux fermés, Mikii répondit à son baiser, passant un bras autour du cou de Benjamin. Il n'avait jamais fait ça auparavant, mais sa langue bougeait comme si elle avait une volonté propre, elle taquinait celle de son compagnon, rendait les caresses. On devait appeler ça l'instinct.
Sentant la main droite de Benjamin se faufiller sous son pull-over et glisser sur son ventre, il ne put réprimer un gémissement. Tout comme lorsque cette main caressa sa poitrine.
-Arrête, c'est encore pire, murmura-t-il.
-Tu aimes que je te touche là ? demanda Benjamin en pinçant un téton.
Pour toute réponse, Mikii ferma à nouveau les yeux et poussa un long sifflement, la tête rejetée en arrière. Benjamin en profita pour déposer de longs baisers dans le cou du Neko avant de s'emparer à nouveau de ses lèvres.
-J'ai chaud... soupira Mikii. Pourquoi est-ce que je réagis comme ça ? C'est la première fois...
-Ce n'est pas grave, répondit Benjamin. Je vais arranger ça.
Sa main descendit lentement sur la poitrine de Mikii, autant pour le taquiner que lui laisser le temps de partir s'il ne souhaitait pas ce genre de chose. Toutefois, le Neko se contenta de gémir d'impatience en sentant cette main se rapprocher trop lentement à son goût de son érection.
Benjamin défit les boutons du pantalon et passa une main sour le boxer qu'il avait prêté à Mikii. Il enroula ses doigts autour de son pénis dressé, et commença de longues caresses.
-Dis-moi si je te fais mal, chuchota-t-il à l'oreille du Neko.
-Non, haleta Mikii. C'est... c'est bon... ha... Benj... Benjamin, je vais...
-Vas-y, répondit le jeune homme en léchant délicatement une oreille. Laisse-toi aller.
Mikii poussa une série de petits cris adorables, et vint dans la main de Benjamin. A bout de souffle, il posa sa tête contre l'épaule protectrice de son hôte, et ferma les yeux. Lorsqu'il les rouvrit, un instant plus tard, il croisa le regard vert taquin de Benjamin alors que ce dernier se léchait les doigts.
Le Neko ne put s'empêcher de rougir.
-Arrête, c'est sale !
-Non, ça ne l'est pas. Et pour preuve : une autre fois, je te ferai venir avec ma bouche.
De rouge, le visage de Mikii passa à cramoisi. Heureusement, la minuterie du four mit fin à la discussion. La pizza était cuite.


Mikii ferma les yeux et se blottit contre la poitrine de Benjamin, dans le grand lit.
-Tu as froid ? demanda le terrien.
-Non, je...
Le Neko entendit Benjamin sourire.
-Viens là, fit ce dernier en passant un bras dans le dos de Mikii pour l'attirer à lui.
De joie, Mikii se mit à balancer sa queue.
-Arrête de me caresser la main avec ta queue, je vais prendre ça pour des avances, grogna Benjamin.
-P... pardon, répondit Mikii en se sentant rougir. B... bonne nuit.
-'ne nuit...
Le Neko bougea la tête pour sentir contre sa joue la poitrine nue de Benjamin.
-Hé ! c'est toi la peluche ici, arrête de te blottir comme ça contre moi ! soupira le terrien.
-C'est quoi une peluche ?
-Laisse tomber...
-Je te gêne ?
-Je n'ai peut-être ni queue ni oreilles, mais moi aussi, j'ai des endroits sensibles.
-Dé... désolé, je ne voulais pas...
-Je sais, dors...
-Je peux peut-être t'aider, suggéra timidement Mikii.
-Je te dis de dormir, lança Benjamin en se retournant.
Mikii passa une main autour de sa taille et posa son visage contre son dos. Les yeux fermés, il pensa à l'excellente soirée qu'il avait passée avec Benjamin. La pizza était délicieuse même si c'était la première fois qu'il en mangeait. Après dîner, Benjamin lui avait mis une casquette pour cacher ses oreilles, et l'avait emmené se promener à la campagne. Là, ils avaient fait un petit feu près d'un bois où ils avaient récupéré du bois mort, et le Neko avait goûté aux joies des marshamallows grillés.
Tout en tombant dans le sommeil, il se demanda comment il ferait pour retourner dans sa cage le lendemain...
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Message par Mili Ven 11 Juil - 18:04

Chapitre 09

Benjamin ouvrit les yeux avant que son réveil ne sonne. Il avait passé une nuit affreuse.
Il sortit de son lit et se traîna à la salle de bains. Il était sur le point de se raser, mais en croisant son reflet dans le miroir, il abandonna. Ses yeux étaient rouges et cernés, son visage pale. Bref, la tronche de quelqu'un qui n'avait dormi qu'une heure !
Le jeune homme retira son boxer, monta dans la baignoire et s'aspergea le corps d'eau froide, autant pour se réveiller que pour se calmer.
Mikii était si mignon, si innocent... et il avait terriblement envie de lui. Sentir son corps chaud contre lui, même si le Neko portait des vêtements, avait été une véritable torture. Et ce dernier ne se rendait compte de rien ! Il se blottissait contre lui avec innocence, confiance... et inconscience !
Benjamin ferma les yeux, et l'eau froide n'ayant aucun effet sur son corps brûlant, s'empara de son érection. A ce moment-là, la porte s'ouvrit sur Mikii. Le Neko avait un sourire jusqu'aux oreilles.
-Bonjour, s'exclama-t-il.
Benjamin soupira.
-'jour, grogna-t-il. Est-ce que tu peux me laisser cinq minutes ?
-Est-ce que tu veux que je t'aide ? demanda timidement Mikii en se rendant compte de la situation.
Hypnotisé par les grands yeux gris qui lui faisaient face, Benjamin ne put ni répondre, ni bouger lorsque le Neko s'avança vers lui. Mikii retira son pull-over pour ne pas être mouillé, et passa ses bras autour de la taille de Benjamin. La baignoire était surélevée, le Neko arrivait à peine à la poitrine du jeune homme. Il déposa des baisers sur le torse et le ventre de Benjamin, prenant son érection dans sa main.
-Arrête, murmura Benjamin en sortant de sa transe. Laisse tomber.
-Hein ?
Mikii relâcha sa poigne et Benjamin sortit de la baignoire.
-Pourquoi est-ce que depuis hier soir... depuis que nous nous sommes couchés... tu es...
Benjamin enlaça le corps blanc et frèle du Neko.
-J'ai envie de faire plus que te toucher, et être simplement touché par toi. Tu comprends ?
-Pas exactement...
-Tu sais comment on fait les bébés ?
-Ou...oui...
-Hé bien j'ai envie de faire la même chose avec toi. Même si nous sommes tous les deux des hommes.
Mikii leva les yeux et se laissa envahir par le profond regard emeraude de son compagnon.
-Alors pourquoi m'as-tu tourné le dos, hier soir, espèce d'idiot de terrien ?
-Pour ne pas te faire de mal, pour ne pas te brusquer, pour ne pas te choquer... Tu sembles si pûr et si innocent, j'ai vraiment peur de te salir.
-Si tu me salis, je n'aurai qu'à prendre un bain, répondit Mikii avec logique.
-Pas dans ce sens-là... Je ne veux pas te... pervertir... tu comprends ?
Mikii éclata de rire. Benjamin l'interrogea du regard, surpris. Mikii lui prit la main, la posa sur son érection, et lança :
-Trop tard !


Mikii suivit Benjamin dans les couloirs du laboratoire, le coeur lourd. Se séparer de son compagnon ne l'enchantait pas, toutefois, il savait qu'il n'avait pas le choix. Il alla tristement dans sa cage, tout en écoutant distraitement les propos de Benjamin et Shönberg.
-Impossible ! répondit le professeur. Que tu emmènes ce Neko de temps en temps chez toi, passe encore, mais il est hors de question qu'il s'installe chez toi.
Benjamin serra un poing et Mikii vit son visage se durcir.
-Alors au moins le week end, insista-t-il. Vous imaginez, le pauvre, comme il risque de s'ennuyer deux jours tout seul ?
-Il ne sera pas seul, tu lui apporteras à manger.
-S'il est chez moi, ça m'évitera de lui apporter à manger.
Shönberg soupira.
-Ok pour les week ends.
-Merci professeur ! s'exclama Benjamin.
-Tu as l'air de vraiment l'aimer, ce Neko, dis-moi...
-Bien sûr, c'est mon ami.
Schönberg rejoignit Mikii et s'accroupit devant sa cage.
-Et toi, tu aimes bien Benjamin ? Tu veux passer du temps avec lui ?
Mikii ne put retenir un immense sourire qui éclaira son petit visage triste. Ses grands yeux gris se mirent à briller comme deux pierres précieuses.
-Oui, professeur, j'aime Benjamin de tout mon coeur.
Les yeux de Schönberg se mirent à briller, mais d'une manière totalement différente.
Benjamin, quant à lui, ne savait que penser. Certes, il aimait bien Mikii... mais à quel point ?


Chapitre 10

-Tiens, ça faisait un moment qu'on ne t'avait pas vu, Benji !
Benjamin franchit l'espace qui le séparait du bar et fit un signe de tête à Lucas, le barman, et accessoirement, son meilleur ami.
-Tu as l'air sur les rotules. Tu es rentré quand ?
-Je suis rentré il y a trois jours, et en effet, je suis épuisé. Je n'ai quasiment pas dormi cette nuit, et je bosse comme un malade la journée.
-Tu as trouvé un job ? demanda Lucas. Je pensais que tu allais voyager avec ton père tout l'été.
-Moi aussi. Mais il m'a trouvé un stage dans un laboratoire, et ça cadre avec mes études.
-C'est bien ? Tu fais quoi ?
-Projet top secret, désolé, répondit Benjamin d'un ton las.
-Une guiness ? proposa Lucas avec un large sourire.
-Non, je suis trop fatigué, sers-moi pluôt un diabolo réglisse.
Lucas éclata de rire.
-Tu as fait quoi pour ne pas dormir ? Tu as rencontré une jolie fille dans l'espace ?
Benjamin soupira.
-Hé, Luc ? Je crois que je suis en train de tourner homo...
Lucas scruta son ami afin de découvrir un signe de plaisanterie. Une fois assuré du sérieux de Benjamin, il répondit :
-Et c'est grave ?
-C'est quoi cette question ?
Lucas posa le diabolo sur le comptoir devant Benjamin.
-Tu as 25 ans. Et pourtant, tu n'as jamais eu envie de fonder une famille, de te marier, d'avoir des enfants. Vrai ?
-Oui, mais ça ne veut pas dire que j'étais homo...
-Je sais, répondit Lucas avec un sourire. Ce que je veux dire, c'est que puisque tout ça ne t'a jamais tenté, que tu sois avec un homme ou une femme, ça ne change rien. Tant que tu es heureux avec.
Benjamin but une gorgée de son diabolo afin de ne pas avoir à répondre.
-Parle-moi de lui, fit Lucas. Alors, qui est-ce ? tu l'as rencontré où ? il est comment ?
-Il s'appelle Mikii, et c'est un extra-terrestre.
-Pas mal, comme première expérience homosexuelle, se moqua Lucas.
-La ferme !
Lucas éclata de rire.
-C'est top secret, n'oublie pas, fit Benjamin.
Le rire de Lucas se stoppa net.
-Tu veux dire que dans le labo... c'est sur lui que tu travailles ?
Benjamin serra un poing.
-Je n'ai pas le choix ! Si je n'étais pas là, Mikii serait vraiment maltraité, et il serait mort de froid au bout d'un jour. Schönberg le traîte comme un rat de labo ! Sans tenir compte de ses sentiments, de ses habitudes, ni de sa résistance. Et Mikii obéit sans se plaindre pour ne pas me causer de problèmes. Mais je lui ai promis de le ramener sur Neko un jour.
-Donc tu comptes te séparer de lui ? demanda Lucas.
Benjamin, qui était sur le point de boire une nouvelle gorgée, laissa son geste en suspens. Lucas avait raison. Ramener Mikii sur Neko un jour, cela voulait dire se séparer de lui. Sentant sa gorge se serrer, il ne prit pas la peine de terminer son verre. Il posa un billet de cinq euros sur la table et dit :
-J'y vais, à plus Lucas.
Le barman regarda son ami. Jamais il ne l'avait vu aussi triste, pas même six mois plus tôt, lorsqu'il s'était rendu compte que sa petite amie le trompait depuis le début de leur relation, trois ans plus tôt.


-Mikii, j'aimerais te parler maintenant que Benjamin est parti, fit Schönberg.
Le Neko sentit ses cheveux se hérisser sur sa nuque. Le professeur l'appelait très rament par son prénom. Que lui voulait-il ?
-Oui ? fit-il timidement.
-J'ai dit à Benjamin que je te laisserais passer les week ends chez lui. Toutefois, j'aimerais que tu me racontes tout ce que vous faites. Sinon, je ne te laisserai pas y aller. Tu comprends, tu es un sujet d'étude important pour moi, donc tout ce que tu fais est important.
Le Neko hocha craintivement la tête.
-Et pour commencer, tu vas me raconter ta soirée et ta nuit. D'accord ?
-Je... j'ai pris un bain.
-Seul ?
-Benjamin m'a lavé les cheveux.
-C'est tout ? demanda Schönberg.
Mikii avait envie de lui sauter à la gorge et de mordre dans la jugulaire de cette petite fouine. Mais ici, il était la proie. Il se souvint que Benjamin lui avait demandé de ne pas parler au professeur de ses oreilles et sa queue.
-Oui, c'est tout. Après ça, il est parti préparer le dîner.
-Vraiment ?
-O...oui, répondit Mikii en se forçant à regarder Schönberg dans les yeux malgré son ton mal assuré.
-Ensuite ?
-Nous avons dîné, puis nous sommes allés nous promener.
-Où ça ?
-A la campagne. Nous avons mangé des bonbons grillés. Puis nous sommes rentrés nous coucher.
-Pourtant, Benjamin avait l'air vraiment fatigué.
Mikii déglutit. Le ton toujours calme et posé du professeur l'énervait plus qu'autre chose.
-Il n'est pas habitué à p...partager son lit, je c...crois.
-Et ce matin, qu'avez-vous fait ?
-Nous avons mangé et nous s...sommes partis.
Schönberg passa la main à travers les barreaux de la cage. Mikii avait une envie folle de la mordre au sang, mais il le laissa faire lorsque le professeur lui caressa les cheveux en disant :
-Bon garçon. Veille à bien te souvenir de ton week end, je t'interrogerai le soir de ton retour.


Chapitre 11

Benjamin était tranquillement allongé dans sa baignoire, de l'eau jusqu'au menton, le téléphone sans fil posé à côté de lui. Il n'attendait aucun appel, mais il était scientifiquement prouvé que le téléphone avait plus de chances de sonner quand on était dans un bain qu'avant d'y entrer ou que quand on en était sorti.
Epuisé, le jeune homme ferma les yeux, et se souvint que Mikii était assis ici, la veille au soir. Ses adorables petites fesses rondes et blanches étaient posées au même endroit, pareil pour sa tête.
Stop ! Il devait arrêter de penser à Mikii. Il ne savait déjà pas trop ce qu'il ressentait pour lui, alors s'il s'embrouillait la tête avec le désir qu'il avait du mal à réprimer...
Et voilà ! il était trop tard, maintenant...
Le jeune homme prit en main son érection et se caressa jusqu'à être calmé. Alors il sortit de l'eau savonneuse, se rinça, et quitta la baignoire. Il se sécha et passa un peignoir. Il n'allait pas s'habiller alors qu'il était sur le point d'aller se coucher, même s'il était encore tôt.
Il était sur le point d'allumer la télévision, lorsque le téléphone sonna. Benjamin éclata de rire. Sa théorie selon laquelle le téléphone sonnait principalement quand on était dans le bain venait de prendre un plomb dans l'aile.
-Allô ? demanda-t-il en tentant de calmer son fou-rire.
-Benji ? C'est Anne-Laure. Je te dérange, peut-être ?
-Non, ce n'est rien, j'étais en train de rire tout seul.
-Tu es sûr que ça va ?
-Autant que possible...
-C'est bien ce que m'a dit Lucas.
-Il faut toujours qu'il parle trop, celui-là !
Anne-Laure éclata de rire.
-Dis, on fait une bouffe, demain soir. On pourrait fêter ton retour, en même temps ? Tu en penses quoi ?
Lui qui n'avait pas envie de passer ses soirées seul à se demander sans cesse ce qu'il ressentait pour Mikii, ça tombait bien.
-Parfait, je serai là. Il y a qui ?
-Lucas a pris sa soirée, il sera là avec son frère de petit copain.
Benjamin éclata de rire. Anne-Laure appelait toujours Gilles le "frère de petit copain" de Lucas. Il fallait admettre qu'ils se ressemblaient vraiment, ces deux-là, on aurait presque dit des jumeaux, même si Gilles était plus fin. Les mêmes yeux verts, les même cheveux bruns... et les mêmes étincelles dans les yeux lorsqu'ils se regardaient. La chance qu'ils avaient...
-... et puis bien sûr, poursuivit Anne-Laure, il y aura moi, puisqu'on fait ça chez moi.
-Tu oses t'inviter à notre fête ! lança Benjamin amusé.
Le bruit que fit Anne-Laure en réponse était assez éloquent. Elle venait de lui tirer la langue, même si par téléphone, ça ne se voyait pas.
-Un de ces jours, un chat va passer par là, et il va te la manger, ta langue, vu le rythme auquel tu la sors.
Benjamin sentit sa gorge se serrer. Parler de chat lui avait fait penser à Mikii.
-Ce n'est pas Grisou qui risque de me faire ça, répondit Anne-Laure en faisant allusion à son animal de compagnie.
Benjamin se força à rire mais son amie ne fut pas dupe.
-Benji, tu es sûr que ça va ?
-Ca fait deux fois que tu me poses la question, tu radotes ma vieille !
-Et tu as répondu "autant que possible", alors dis-moi ce qui ne va pas.
-Lucas a bien dû te le dire...
-Ben non, il m'a juste dit qu'il t'avait déjà vu dans un meilleur état. Tu n'as pas fini ton diabolo réglisse. Et tu as même laissé un pourboire !
-C'était un élan de générosité... Désolé Anne-Laure, mais je suis vraiment épuisé, là. Je vais me coucher. On se voit demain, ok ?
-Dix-huit heures trente chez moi.
-Aussi tôt ? demanda Benjamin surpris.
-Oui ! Tu m'aideras à tout préparer !
Benjamin sourit en raccrochant. Il savait que plus que son aide, ce que son amie voulait, c'était lui tirer les vers du nez. Il reposa le sans fil sur sa base, et alla se coucher, espérant que le sommeil arriverait très vite.
Et en effet, dix minutes plus tard, Benjamin était déjà dans les bras de Morphée.


Mikii sourit en voyant Benjamin arriver, le lendemain matin. Son compagnon avait meilleur mine que la veille.
-Bonjour, Mikii, fit Benjamin en posant une main sur la tête du Neko.
-Bonjour. Tu as pu dormir, cette nuit ?
-Pas de petit corps chaud pour me tenter, donc oui, répondit Benjamin avec un clin d'oeil.
Mikii baissa les yeux en rougissant.
-Hé, approche, fit Benjamin.
Mikii approcha son visage de la cage.
-Encore...
Le Neko colla son visage entre deux barreaux. Benjamin s'approcha et déposa un baiser sur les lèvres de Mikii. Puis il repartit avec un clin d'oeil, et Mikii rougit de plus belle.
-Tu m'as manqué, fit-il en baissant la tête.
Benjamin sourit et passa à nouveau la main dans les cheveux du Neko.
-Plus que deux jours et une nuit ici, et nous serons en week end. D'accord ?
-Oui, répondit Mikii avec un immense sourire et les yeux illuminés d'étincelles.
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Message par Mili Ven 11 Juil - 18:05

Chapitre 12

-Ah, l'amour, murmura Anne-Laure lorsque Benjamin eut terminé son récit.
-Qu'est-ce que tu as contre l'amour ? demanda Dang, le petit ami d'Anne-Laure, qui rentrait du travail.
Il embrassa son amie et serra la main de Benjmain tout en lui mettant un coup de poing factice dans l'épaule.
-Rien, répondit Anne-Laure avec un sourire. L'amour est vraiment génial quand tout se passe bien. Par contre, quand ça ne se passe pas comme on le voudrait...
-Quand ça ne se passe pas comme on le voudrait, on fait des efforts, fit Dang avec un sourire qui rétrecit encore ses yeux bridés. On fait tout pour se faire aimer de la personne qu'on aime, on est là pour cette personne, on lui montre qu'on l'aime. Et si au final, cette personne ne nous aime pas, on n'a pas le regret de se dire qu'on n'a pas tout fait pour que ça marche.
-Sauf que le problème, là, ce n'est pas ce que ressent l'autre, fit Benjamin pensif. Mikii m'aime, il l'a dit. C'est moi... je ne sais pas du tout ce que je ressens...
-Et qui est donc cette Miky ? demanda Dang.
-"Cette Miky" est un homme, répondit Anne-Laure en pouffant de rire.
Benjamin la gratifia d'un regard noir. Puis il expliqua :
-Mikii est un Neko, celui que mon père a ramené de sa dernière mission. Il est le cobaye du Professeur Schönberg, et comme je suis en stage là bas, je peux protéger Mikii et essayer de lui rendre la vie un peu plus confortable.
-Il a quel âge ? demanda Dang.
-Presque trois ans.
Comme ses deux amis le regardaient avec des yeux immenses, il se reprit :
-Neko tourne sept fois moins vite que la Terre. Mikii a environ 20 ans.
-Ouf, tu m'as fait peur, soupira Anne-Laure.
Dang regarda Benjamin avec le plus grand sérieux.
-Est-ce que tu as envie de lui ? demanda-t-il.
-C'est quoi cette question ?
-Coucou tout le monde ! lança Lucas en arrivant. Oh, mais je vois que ça discute sérieusement ici.
-Salut, fit Gilles que le barman tenait par la main. Luc, tu me sers à boire ?
-Je suis en repos, demande plutôt au maître de maison.
-J'arrive, j'arrive, fit Dang.
Anne-Laure sauta littéralement au cou de Lucas et s'écria :
-Salut, mon amour !
-Salut, ma belle fleur sauvage, répondit Lucas en déposant un baiser sur le front de sa meilleure amie.
-Hé, les gars, nous traîtions un cas spécial, il faut nous aider, là...
Les deux nouveaux arrivants prirent place dans le canapé à côté de Benjamin.
-Dis-nous tout, fit Gilles avec le plus grand sérieux du monde.
-Je vous préviens tous les quatre, c'est top secret, hein ! fit Benjamin.
-Comme si c'était notre genre de tout répéter, fit Anne-Laure avant de tirer la langue.
Benjamin répéta à nouveau son histoire.
-Est-ce que tu as envie de lui ? demanda Gilles.
-Vu la sale nuit qu'il a passé quand il a dormi avec, j'opterais pour un "oui", fit Lucas en riant.
-Ahahah ! très drôle, répondit Benjamin. Oui, bien sûr que j'ai envie de lui...
-Est-ce que son sort t'importe ? demanda ensuite Gilles.
-Bien sûr ! Sinon, je n'essayerais pas de l'aider, et je ne lui aurais pas promis de le ramener sur Neko.
-Comment te sens-tu quand tu es avec lui ?
-Bien, apaisé... sauf quand je suis excité.
Lucas éclata de rire. Puis reprenant son sérieux, le barman demanda :
-Mais alors, pourquoi veux-tu le ramener sur Neko ?
-Parce que c'est sa planète, il y a sa famille, son environnement... Parce que là-bas, personne ne voudra l'observer sous toutes les coutures. Et aussi parce qu'il n'aime pas le climat d'ici, il fait trop froid.
-Là, c'est à toi de le réchauffer ! lança Lucas avec un clin d'oeil.
-C'est ce que je fais, répondit Benjamin.
-Hé bien réchauffe-le plus !! Mets-lui carrément le feu !
Saisissant l'allusion de son ami, Benjamin sourit tristement.
-Mikii est pûr, innocent, je n'aimerais pas le salir ou...
-N'importe quoi ! le coupa Lucas. S'il t'aime, il ne se sentira pas sali, il se sentira honnoré, aimé, satisfait ! Tu as de ces idées, toi ! Tu passes le week end avec lui, non ?
Comme Benjamin hochait la tête, Lucas reprit :
-Alors montre-lui ce que tu ressens, si tu ne sais pas le dire. Et ce soir, tu ne pars pas après minuit, compris ?
-Hein ?
-Tu ne vas pas faire passer à Mikii un week end avec une loque, si ?
Benjamin ne trouva rien à répondre...


Chapitre 13

-Bon week end, Professeur, à lundi ! lança Benjamin.
-Bon week end, répondit Schönberg en dardant sur Mikii un regard perçant. Amusez-vous bien.
Mikii hocha simplement la tête, et suivit Benjamin dehors, sentant sur sa nuque le regard de Schönberg qui les observait.
-Ca va ? lui demanda son compagnon.
-Oui, répondit Mikii avec son immense sourire habituel.
-Alors allons-y !
Le Neko ouvrit la portière de la voiture, et monta à la place passager. Bientôt, Benjamin démarra.
-Qu'est-ce que c'est, ça ? demanda Benjamin.
-Une route, répondit Mikii amusé.
-Et ça ?
-Des maisons.
-Et ça ?
-Des appartements.
-Tu as une bonne mémoire pour une si petite tête, fit Benjamin.
-Parce que c'est toi qui me l'as dit, répondit Mikii en souriant.
Il regarda un moment par la vitre, puis demanda :
-Qu'est-ce qu'on va faire, ce week end ?
-Si tu savais...
-Dis-moi ! insista Mikii qui n'avait pas compris l'allusion.
-Je ne sais pas encore.
-Et qu'est-ce qu'on va manger ?
-Aucune idée. Je sais juste en quoi va consister le plat principal, répondit Benjamin avec un sourire taquin.
-Ah ? demanda Mikii qui n'avait encore rien compris.
-Oh, oui...


Benjamin se gara devant son immeuble, impatient. Il monta quatre à quatre les marches d'escaliers, suivi de près par un Neko rapide et agile. Toutefois, lorsqu'il arriva devant son appartement, son impatience se mua en frustration. Anne-Laure attendait devant la porte. Elle gratifia Benjamin d'un immense sourire.
-Salut Benji !
-Salut, répondit Benjamin d'un ton assez froid.
-Cache ta joie de me voir, fit Anne-Laure en éclatant de rire.
-C'est ta femme ? demanda Mikii à Benjamin.
-Ca va pas ? s'exclama Benjamin.
-Je suis juste une de ses amies, fit Anne-Laure. Toi, tu es Mikii, n'est-ce pas ?
Puis à Benjamin :
-Tu nous fais entrer ou on prend le thé sur le pallier ?
Le jeune homme déverrouilla la porte de son appartement et invita ses amis à entrer.
-Ces jolies oreilles ! s'exclama Anne-Laure. Et cette queue...
Elle avait la main tendue, prête à toucher les attribus spéciaux du Neko, mais Benjamin s'interposa.
-On ne touche pas les gens qu'on ne connaît pas ! fit ce dernier.
-C'est juste que je trouvais ça tellement mignon...
-C'est gentil mais chez les Nekos, la queue et les oreilles... c'est privé, fit timidement Mikii.
-Je vois. Pardon. Je ne voulais pas être indiscrète ou vulgaire.
Anne-Laure s'assit sur le canapé et sourit au Neko.
-Pardon de m'incruster comme ça, mais j'avais envie de te rencontrer.
-M...moi ? demanda timidement Mikii.
-Benjamin nous a parlé de toi, et j'avais envie de faire ta connaissance.
-Il... il a parlé de moi ?
-C'est normal, grogna Benjamin, gêné. On passe nos journées ensemble, au labo !
Anne-Laure dissimula son sourire derrière sa main.
-Bon, je vous laisse, je vais récupérer les enfants à l'école.
-Idiote, tu n'as pas d'enfants...
-Je sais, mais je m'entraîne pour plus tard !
Benjamin regarda son amie partir, devinant qu'elle avait satisfait sa curiosité et qu'elle voulait leur laisser un peu d'intimité.
-Elle est rigolotte, ton amie, fit Mikii amusé.
-Viens là, toi, ordonna Benjamin.
Mikii avança timidement jusqu'à son compagnon. Benjamin le serra dans ses bras et soupira de soulagement.
-Enfin...


Chapitre 14

Mikii répondit à l'étreinte de Benjamin, heureux. Son coeur battait anormalement vite, et il ne sut comment réagir.
-Je devrais peut-être aller prendre un bain, suggéra-t-il.
-Tu veux un coup de main ? demanda Benjamin avec un sourire.
-Non, je sais prendre un bain seul, répondit Mikii sans saisir le double sens de la proposition de son ami.
Il se dirigea vers la salle de bains, et Benjamin se demanda s'il s'agissait d'une fuite. Certes, il mourait d'envie de passer du temps avec Mikii, de le serrer dans ses bras, de caresser sa peau blanche et lisse. Mais il ne voulait pas non plus que le Neko se sente agressé ou qu'il pense que Benjamin l'avait invité uniquement pour ça.
Afin de se calmer un peu, le jeune homme sortit une bière du réfrigérateur, et il alla la boire tranquillement sur le balcon. Toutefois, un cri provenant de la salle de bains mit fin à ses rêveries. Laissant tomber sa bière sans même y prêter attention, Benjamin se précipita à la salle de bains.
-Mikii, ça va ?
-Ca pique, siffla le Neko en frottant ses yeux.
Benjamin s'empara du pommeau de douche, inclina la tête du Neko en arrière, et lui rinça le visage à coup de jets d'eau froide.
-Désolé, soupira Mikii. Il semblerait que finalement, je ne sois pas capable de prendre un bain seul.
-Ca arrive, de se mettre du savon dans les yeux, répondit Benjamin amusé.
Il retira sa chemise afin de ne pas mouiller ses manches, et il s'accroupit torse nu derrière la baignoire.
-Garde la tête en arrière, je vais te laver les cheveux.
-O...oui.
Tout en enfouissant ses doigts dans la masse douce et moussante, Benjamin ajouta :
-Ne t'inquiète pas, je ne vais pas te toucher les oreilles.
-Tu peux les toucher, tu sais... Si c'est toi, ça va.
Mikii baissa la tête, gêné. Il reprit :
-Et moi aussi j'aimerais te toucher. Mais tu n'as pas de queue ni d'oreilles, alors je ne sais pas comment faire.
-Ta tête en arrière, grogna Benjamin afin de cacher son trouble.
-O...oui !
Le terrien poursuivit son massage cranien.
-Benjamin ? demanda timidement Mikii.
-Oui ?
-C'est normal que... même si tu ne m'as pas touché les oreilles, mon corps euh...
-Viens, je vais te rincer les cheveux, ferme les yeux, fit Benjamin.
-Tu crois que c'est une réaction au savon ?
-Non, mais je ne vais pas t'emmener au lit couvert de savon.
-Ah, tu as déjà sommeil ? demanda Mikii surpris.
-Pas exactement, tu vas comprendre...


Benjamin déposa le corps rincé et sec du Neko sur son lit. Il se positionna au dessus de lui, et déposa un baiser sur ses lèvres tout en passant ses mains dans ses cheveux humides et en bataille. A chaque fois que ses doigts frôlaient ses oreilles, Mikii poussait un gémissement.
-Ah, tu es trop mignon, soupira Benjamin. Mais qu'est-ce que je vais faire de toi ?
-Pardon...
-Non ! mais ne t'excuse pas ! s'exclama Benjamin en riant. Ce n'est pas un repproche !
Benjamin déposa des baisers dans le cou du Neko, et tout en descendant, il prit dans sa main sa queue au poil lisse et épais. Sa bouche se referma sur un téton rose dressé qu'il suça.
-Benjamin, arrête...
-Sûrement pas, répondit Benjamin entre deux coups de langue.
Mikii se tortilla sous le corps de son compagnon, les joues rougies par la tension qui montait dans son corps. De sa main libre, Benjamin caressa le pénis dressé du Neko. Ses lèvres le rejoignirent bientôt et Mikii sursauta.
-Arrête, c'est sale...
-Comment un corps aussi attirant pourrait-il être sale ?
La langue de Benjamin monta et descendit lentement le long de l'érection de Mikii, qu'il prit ensuite délicatement dans sa bouche. Pour le jeune homme, c'était une première. Il n'était jamais sorti qu'avec des femmes, auparavant. Toutefois, il mourait d'envie de faire plaisir à ce corps doux et sexy. Il accéléra le mouvement de ses lèvres, alors que sa main libre remonta le long du ventre du Neko s'emparer d'un téton.
-Benjamin, gémit Mikii. Je vais...
Les yeux fermés, le corps cambré de tout son long, le Neko poussa une longue plainte. Benjamin sentit un liquide chaud lui innonder le palais. Souriant, il se lécha les lèvres, et prit Mikii dans ses bras.
-Ca va ? demanda-t-il.
-Oui, mais... et toi ?
-Ne t'en fais pas pour moi, je...
-Mais moi aussi, j'ai envie de te toucher !
Mikii s'échappa des bras de Benjamin et se dirigea vers sa braguette gonflée.
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Message par Mili Ven 11 Juil - 18:06

Chapitre 15

Benjamin soupira lorsqu'il sentit les mains de Mikii s'activer à défaire sa braguette. Jamais il n'avait pensé que de sa propre initiative, le Neko le toucherait. Il l'aida à retirer jean et boxer, et ferma les yeux lorsque les mains de Mikii se refermèrent sur lui. Le Neko commença de timides va et viens, puis il demanda, gêné :
-Moi aussi, je peux... te goûter ?
-Autant que tu veux.
Mikii avança la tête et se mit à donner des petits coups de langues qui firent frémir Benjamin.
-Comme ça ? demanda Mikii d'un air peu sûr de lui.
-Oui, sauf que viens par là, répondit Benjamin en tirant doucement le Neko par la queue pour attirer ses hanches au dessus de son propre visage.
Mikii déplaça ses jambes et gémit en même temps en sentant la pression sur sa queue si sensible. Benjamin laissa sa main sur l'attribut spécial du Neko afin de le caresser, et leva la tête à la rencontre du pénis en semi-érection. Mikii poussa un petit gémissement, puis il tenta de se concentrer sur ce qu'il faisait.
Profitant de son attention détournée, Benjamin descendit lentement entre les jambes du Neko, et glissa le bout de sa langue, comme pour le pénétrer.
-Ben... Benjamin, arrête, c'est sale ! s'écria Mikii en tentant de se libérer.
Vif comme l'éclair, son compagnon le prit par les hanches afin de le maintenir, et demanda :
-Tu comptes dire ça à chaque fois que je teste quelque chose de nouveau ?
-Non, mais là...
-Chuttt... Laisse-moi faire, d'accord ?
Benjamin reprit ses coups de langue insidieux sans attendre la réponse du Neko qui, quant à lui, se contentait d'apprécier les caresses, incapable de bouger. Benjamin insinua un doigt dans l'orifice humide, et Mikii poussa un petit gémissement.
-Je te fais mal ? demanda Benjamin.
-Non, mais c'est bizarre...
-Ca va aller, fit le jeune homme avant de poursuivre ses coups de langue.
-Serre-moi dans tes bras s'il te plaît...
-Viens, murmura Benjamin.
Mikii se retourna et se blottit contre la poitrine réconfortante de son amant. Le terrien enroula un bras autour de ses épaules, et poursuivit ses caresses. Lentement, il glissa son doigt à l'intérieur du Neko, dont le souffle devenait de plus en plus court. Il déposa un baiser sur son front, puis leva la tête pour s'emparer de ses lèvres dans un long baiser humide et langoureux. Un deuxième doigt décrocha au Neko un long soupir.
-Mikii ? Est-ce que je peux...
-Oui, coupa le Neko haletant.
-Tu es sûr ?
-Oui, puisque c'est toi, répondit Mikii avec un sourire.
Emu, Benjamin serra le Neko à l'étouffer, et s'empara à nouveau de ses lèvres. La main de Mikii descendit sur son ventre, puis sur son pénis dressé qu'il caressa.
-Tu viens ? demanda-t-il.
Benjamin roula sur son compagnon. Il passa ses mains sous ses genoux afin de les lever pour lui surélever le bassin, et commença sa pénétration. Mikii avait les mains crispées sur les draps.
-Ca va ? demanda le terrien.
-Oui.
-Passe tes bras autour de mon cou, ordonna Benjamin.
-P...pourquoi ?
-Parce que je préfère que tu t'accroches à moi qu'à un drap, répondit le terrien avec un sourire.
Mikii répondit à son sourire et obéit. Benjamin reprit sa pénétration.
Il devenait fou. Mikii était magnifique, les joues empourprées, les yeux fermés, la tête rejetée en arrière. Une fois totalement entré, il passa une main dans les cheveux du Neko et murmura :
-Ca y est...
Mikii soupira. Les yeux embués, il offrit ses lèvres à Benjamin, supplique muette. Le terrien s'en empara tout en commençant à bouger. Il se sentait au paradis, Mikii était si chaud, si étroit, si doux...
-Benjamin ! gémit Mikii en s'accrochant au cou de son compagnon.
Fou de désir, le terrien poursuivit ses coups de reins, de plus en plus vite. Sentir les mains de Mikii agrippées à son cou, entendre ses cris de plaisir, tout cela le rendait complétement dingue.
-Benjamin ! s'écria à nouveau Mikii.
Le Neko soupira, son corps tressauta sous l'orgasme qui le traversait. Benjamin ne put s'empêcher de jouir, réponse aux spasmes qui agitaient le corps de son partenaire. Epuisé, satisfait, rassasié, il se laissa choir sur le corps de Mikii, qui avait toujours les bras noués autour de son cou, comme s'il répugnait à le laisser partir.
-Je t'aime, murmura le Neko à son oreille.
Pétrifié, Benjamin ne sut que répondre. Le visage niché au creux du cou de son compagnon, il ferma les yeux et feignit de dormir.


Chapitre 16

Une fois assuré du sommeil de Mikii, Benjamin libéra son corps et le prit tendrement dans ses bras. Il s'en voulait de ne pas avoir répondu à sa confession, mais il n'avait su que répondre. Il n'était pas sûr du tout de ses sentiments. Bien sûr, il appréciait Mikii, mais de là à l'aimer réellement ?
De plus, sans savoir pourquoi, Benjamin avait l'impression que cette première fois avait une signification toute particulière pour Mikii.
Le jeune homme se retourna et soupira. Il ne voulait pas perdre Mikii. Mais il ne voulait plus être blessé non plus. Lentement, il avança une main, comme s'il avait peur de réveiller le Neko, et il la passa dans ses cheveux noirs, sur sa nuque, puis il fit de longues caresses sur son dos. Le petit corps blanc et souple se blottit instinctivement contre lui. Benjamin referma un bras autour de lui, et ferma les yeux.


Mikii, assis entre les jambes de Benjamin, ferma les yeux et s'adossa à sa poitrine. Tous deux avaient passé la journée à se promener dans les bois, et venaient de pique-niquer à la lisière d'une forêt, là où le Neko avait goûté au plaisir des marshamallows grillés quelques jours plus tôt.
-J'ai trop mangé, avoua-t-il en riant.
-J'ai trouvé un mignon petit Neko, et je vais me retrouver avec un gros chat de gouttières, plaisanta Benjamin.
Mikii tourna la tête vers son compagnon, feignant d'être offusqué. Mais ses joues rouges de plaisir et son petit sourire démentaient son expression.
-Pour le coup, on va jouer à chat perché, continua Benjamin. Ca va dépenser un peu les calories que tu as absorbées.
-Chat perché ? demanda Mikii.
-Il faut attraper l'autre avant qu'il ne se soit perché. Lorsqu'il est attrapé, c'est lui le chat. Bien sûr, c'est toi qui fait le chat en premier...
-Sur Neko, les enfants appellent ce jeu "Singe perché", répondit Mikii d'un air innocent. Tu fais le singe ?
Benjamin éclata de rire. Il serra Mikii dans ses bras et déposa un baiser dans son cou. Puis il murmura :
-Je ne vais plus te nourrir que de thon en boite, tu vas voir.
Mikii se retourna entre les bras de Benjamin, et il fit glisser une main sur son ventre.
-Pourtant, à force de vivre parmi les singes, je commence à apprécier les bananes, répondit-il en baissant timidement les yeux.
Benjamin le scruta des yeux, feignant d'être outré par les paroles et les gestes de son compagnon. Il s'allongea dans l'herbe, plia un bras sur son visage, et soupira :
-J'avais un mignon petit Neko innocent, je me retrouve avec un matou pervers !
Mikii sauta agilement et chevaucha la poitrine de Benjamin.
-Qu'est-ce que tu fais assis sur mon ventre ? demanda ce dernier autant amusé que surpris.
Le Neko se pencha sur Benjamin et déposa un baiser sur ses lèvres.
-Rien, je te regarde. Je suis heureux, alors j'essaye de graver dans ma mémoire toutes les lignes de ton visage pour quand je serai rentré sur Neko.
-Tu n'as pas besoin de ça ! Je t'ai dit que je reviendrais te voir, non ?
Benjamin serra Mikii dans ses bras. C'était un besoin, une dépendance, de tenir ce petit corps contre le sien. Il ne voulait pas penser au moment où il quitterait Mikii, pas maintenant, il était encore trop tôt...
-Je te tiens, c'est toi le chat, fit-il afin de détourner la conversation.
-Mais je suis perché sur toi, alors ça ne compte pas, répondit Mikii avec un sourire.
Le Neko se releva et s'assit à côté de Benjamin en chuchotant :
-Quelqu'un vient.
En effet, quelques instants plus tard, des promeneurs sortirent de la forêt. Il saluèrent les deux amis, et passèrent leur chemin.
-Tu as des bonnes oreilles pour une peluche, fit remarquer Benjamin.
-Mais c'est quoi, une peluche ? demanda Mikii.
-Viens, je vais te montrer.
Tous deux ramassèrent les reliefs de leur pique-nique, puis retournèrent à la voiture.
-Où va-t-on ? demanda Mikii lorsque Benjamin démarra.
-Au centre commercial.


Les deux compagnons avancèrent dans la foule de ce samedi soir.
-Il y a toujours autant de monde ? demanda le Neko.
-Non, mais le samedi soir, si, car demain, le centre commercial sera fermé.
Mikii hocha la tête, puis sursauta lorsque Benjamin lui prit la main.
-Je n'ai pas envie de te perdre dans cette cohue, expliqua Benjamin.
Le Neko répondit par un immense sourire qui fit pétiller ses grands yeux gris. Il suivit docilement Benjamin dans les rayons, et enfin...
-Voilà les peluches ! annonça le terrien. Il y a de tout : des pandas, des ours, des lapins, des dragons, des petits monstres indéfinissables, et j'en passe.
Le regard vif du Neko se posa sur un petit singe blond. Il s'en empara et déclara :
-Je veux celle-ci.
Benjamin regarda la peluche, surpris.
-Si tu veux, mais il y en a de beaucoup plus jolies. Cette petite giraffe rose, par exemple, ou ce joli panda...
-Non, je veux ce singe, insista Mikii en rougissant. Comme ça, quand je rentrerai sur Neko, je le serrerai dans mes bras, et je penserai à toi.
Emu, Benjamin passa sa main dans les cheveux de son compagnon.
-Très bien, va pour le singe...


Chapitre 17

Mikii, debout sur le balcon, avait les yeux perdus dans le lointain.
-Qu'est-ce que tu regardes ? demanda Benjamin en arrivant derrière lui. Le coucher de soleil ?
Le Neko hocha la tête. Benjamin colla sa poitrine contre son dos et enlaça ses bras autour de lui pour ne pas qu'il ait froid.
-Tu aimes les couchers de soleil ?
-D'habitude, oui, mais comme celui-ci signifie qu'il ne me reste plus qu'un jour à passer avec toi, je ne l'aime pas.
-J'étais comme toi, avant, fit Benjamin songeur.
-Comment ça ?
-Du temps du lycée, quand j'étais en week end, je passais toujours un excellement samedi. Ensuite, je me pourrissais mon dimanche, en pensant que je devrais reprendre le lendemain. Et puis un jour, je me suis rendu compte qu'au lieu d'appréhender pour le lendemain, le mieux était de profiter au maximum de mon dimanche, puisque de toute manière, je ne pouvais rien y faire.
Benjamin déposa un baiser dans le cou de Mikii puis poursuivit :
-Alors au lieu de penser à lundi, profitons du temps qui nous reste, d'accord ?
Le Neko hocha la tête et gratifia Benjamin d'un immense sourire. Puis il demanda :
-Pourquoi est-ce que tu me tiens toujours dans tes bras ? C'est le professeur qui te l'a demandé pour ne pas que je m'échappe ?
-Non, bien sûr que non ! Je le fais pour ne pas que tu aies froid, et accessoirement parce que lorsque tu es à leur portée, mes bras deviennent incontrôlables, répondit Benjamin en rougissant.
Mikii laissa échapper un petit rire. Sentant quelque chose lui frôler les fesses, Benjamin y passa la main, et il empoigna la queue du Neko, qui était en train de le taquiner. Ce dernier poussa un gémissement. Le terrien garda la queue dans sa main, alors que ses lèvres s'emparèrent d'une oreille soyeuse.
-Non, Benjamin... soupira Mikii.
-C'est toi qui a commencé, répondit le jeune homme.
Mikii s'appuya au balcon et expliqua :
-Si tu touches tout en même temps, ça devient trop violent. Mes jambes ne me portent plus...
-Ca peut s'arranger, ça, répondit Benjamin.
Il porta le Neko sur son épaule, comme il l'aurait fait avec un sac à patates. Il quitta le balcon et rejoignit sa chambre, où il déposa son compagnon sur le ventre. Là, il s'agenouilla derrière Mikii et passa un bras autour de sa taille pour le maintenir contre lui. De sa main libre, il caressa lentement sa queue dans le sens du poil tout en mordillant délicatement le bout d'une oreille.
Tremblant, le Neko poussa des gémissements, ne parvenant pas à contrôler son corps. Il était sur le point d'exploser.
-Benjamin...
-Oui ?
Mikii se redressa tant bien que mal et parvint à retirer son pantalon et son boxer.
-Viens, s'il te plaît, implora-t-il en se repositionnant à quatre pattes.
Le terrien retira son t.shirt, puis il défit sa braguette. Il porta Mikii et l'agenouilla sur ses cuisses.
-Je veux voir ton visage, murmura-t-il en glissant ses mains sous le pull du Neko. Je ne veux pas que tu me tournes le dos.
-Oui, répondit son compagnon en retirant son pull.
Il noua ses bras autour du cou de Benjamin, et s'empala sur lui. La douleur passa rapidement et il se mit bientôt à bouger frénétiquement.
-Benjamin, murmura-t-il entre deux gémissements. T...touche-moi, s'il te plaît...
Le jeune homme s'empara de l'érection de son partenaire, commençant par de longues caresses, puis accélérant au rythme des mouvements du Neko. Sa langue se perdit au creux de son cou, remontant jusqu'à sa bouche entrouverte, redescendant sur sa poitrine, où sa bouche aspira et mordilla ses tétons durcis par le plaisir.
-Mikii, tu es tellement beau quand tu es sur le point de jouir, murmura-t-il en glissant son autre main jusqu'à la queue qui se balançait de plaisir.
Les joues empourprées du Neko, ses yeux embués, sa bouche tentante, ses cheveux en bataille, tout cela, et bien d'autres choses, comme ce petit grain de beauté près de son téton droit, donnait à Benjamin un spectacle merveilleux.
Le petit corps blanc et souple se raidit, Mikii laissa échapper un long gémissement, et Benjamin sentit un liquide chaud sur son ventre. Les spasmes de son partenaire provoquèrent un écho en lui, et ayant atteint sa limite, il s'autorisa à jouir, le visge enfoui au creux du cou de Mikii.
Tous deux, hors d'haleine, demeurèrent dans les bras l'un de l'autre pendant un long moment, profitant de cette fusion charnelle, de cette tendresse aussi.
-Ca va ? demanda Benjamin.
-Oui, répondit Mikii avec un immense sourire que son ami ne put s'empêcher d'embrasser.
Benjamin s'allongea, attira Mikii sur lui, et ferma les yeux, passant ses mains dans les cheveux et le dos du Neko. Bientôt, il sentit le souffle chaud et régulier de son compagnon, et devina qu'il s'était endormi. Le terrien n'avait pas retiré tous ses vêtements, mais il décida de les garder pour ne pas réveiller le petit être qui dormait sur lui.
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Message par Mili Ven 11 Juil - 18:07

Chapitre 18

Mikii appuya sa tête en arrière, sur l'épaule de Benjamin qui le tenait dans ses bras, et allongea ses jambes dans la baignoire. Puis il se souvint qu'il avait dormi sur Benjamin. Toute la nuit. Et il baissa la tête en rougissant, honteux mais heureux. De plus, Benjamin lui avait proposé spontanément de prendre leur bain ensemble, et le Neko flottait sur un petit nuage.
-Je pense à quelque chose, fit Benjamin d'un ton songeur. Tu dis que ton père est mort depuis que tu es petit. Ta mère n'a jamais pensé à se remarier ?
Mikii regarda son compagnon, outré, et le terrien se demanda ce qu'il avait fait ou dit de mal.
-Je ne sais pas comment ça se passe sur Terre, finit par répondre Mikii, mais sur Neko, on ne change pas de mari.
-Puisqu'il est mort...
-Il n'est peut-être pas mort, nous n'avons jamais vu son corps. Des Inus sont venus, ont attaqué la population, et ont enlevé beaucoup d'hommes et de femmes. Qui sait, papa est peut-être toujours en vie. Mais même si maman était sûre à cent pour cent qu'il soit mort, ils sont mariés, et un mariage, c'est pour la vie.
-Comment se passe un mariage, sur Neko ? Est-ce que c'est avec un prêtre, dans une église ? demanda Benjamin avec intérêt.
-Non, nous n'avons pas besoin de ça. Il suffit de trouver un partenaire. Ils se considèrent comme mariés à partir du moment où ils accomplissent un acte charnel, car Silan, notre dieu, est témoin.
Mikii sourit à Benjamin et ajouta :
-Ne t'en fais pas, je ne pense pas que Silan puisse voir ce qui se passe sur Terre. Je ne te considère lié à moi d'aucune façon. Et puis ce n'est pas comme si nous risquions d'avoir des enfants pour prouver ce que nous avons fait.
Benjamin posa son front contre la nuque de son partenaire et murmura :
-Je suis désolé.
-Pourquoi l'es-tu ? Je ne le suis pas, moi.
-Mais je t'ai pris des choses que je ne pourrai te rendre sans savoir ce que ça signifiait vraiment.
Mikii se retourna dans la baignoire pour faire face à son compagnon. Il prit son visage dans ses mains afin de croiser son regard emeraude, et répondit :
-Tu ne m'as rien pris du tout. Ce que je t'ai donné, je te l'ai donné en connaissance de cause. Parce que je t'aime. Je n'ai besoin de rien d'autre, je suis heureux comme je suis. Passer du temps avec toi, me blottir dans tes bras, c'est le paradis pour moi. D'accord ?
Sans attendre de réponse, Mikii s'avança et déposa un timide baiser sur les lèvres de Benjamin.
-D'accord ? répéta-t-il.
Benjamin serra le Neko dans ses bras, principalement afin de lui cacher ses yeux embués de larmes.
-Mikii, tu es vraiment adorable, tu es trop mignon...
Le Neko passa ses bras autour du cou de son ami et soupira de béatitude.


Blotti dans les bras de Benjamin, Mikii dormait profondément lorsqu'il entendit un chuchottement :
-Mikii... Psttt ! Mikii !!!
Le Neko ouvrit les yeux et vit que son compagnon dormait à poings fermés. Il se leva tout en prennant garde à ne pas réveiller Benjamin, et se dirigea vers la porte d'entrée.
-Qui est-ce ? demanda-t-il.
-C'est Anne-Laure, répondit la voix.
Mikii ouvrit la porte et vit surgir la jeune femme.
-Vu la taille de tes oreilles, je me doutais que tu avais l'ouie fine. En fait, je voulais te parler en seul à seul.
-Ah ? Euh... Vous pouvez vous assoir si vous voulez.
-Merci, je ne vais pas te retenir longtemps, fit Anne-Laure en prenant place. Je voulais te parler de Benjamin.
-Je m'en serais douté, répondit le Neko amusé en s'asseillant à côté d'elle.
Anne-Laure sourit.
-Je vais te parler franchement. Je n'ai jamais vu Benjamin aussi heureux que depuis que tu es arrivé. Il est perdu, certes, mais heureux.
-Ah ? demanda Mikii en rougissant.
-Mais il est également très triste. Je sais, ça paraît paradoxal.
-Oui, assez.
-Il y a six mois, Benjamin a été abandonné par sa petite amie de l'époque. Ils étaient ensemble depuis trois ans, et il a appris qu'elle le trompait depuis le début. Suite à ça, il a été très malheureux. Et puis tu es arrivé. Et Benjamin a recommencé à sourire. Mais s'il est très attaché à toi, il est mort de peur, même s'il ne veut pas l'admettre. Parce qu'il sait que tu ne vas pas rester éternellement.
-Je comprends.
Mikii baissa les yeux, puis regarda son interlocutrice.
-Je peux vous demander un service ?
-Bien sûr.
-J'aimerais que vous preniez bien soin de lui, quand je ne serai plus là.
Anne-Laure sourit au Neko.
-Benji est un de mes meilleurs amis, comme si j'allais le laisser tomber !
-Est-ce que vous pourriez également l'empêcher de venir me voir, sur Neko ?
La surprise se peignit sur le visage d'Anne-Laure.
-Pourquoi ça ? Je pensais que tu aimais Benjamin.
Mikii serra un poing. Ses grands yeux gris s'embuèrent. Toutefois, il se força à sourire.
-Sur Neko, il y a une fleur magnifique qui s'appelle le benjamin. Trouver un benjamin porte bonheur, mais le cueillir porte malheur. Lorsque Benjamin va me ramener sur Neko, ça va être très dûr de le laisser partir. Mais s'il revient me voir, ça me sera impossible. Or je ne veux pas le cueillir.
Anne-Laure posa une main sur le poing serré du Neko. Elle lui sourit et répondit :
-Benjamin est assez grand pour savoir s'il veut se laisser cueillir, tu ne penses pas ?


Chapitre 19

Mikii sourit bravement à Benjamin qui quittait le laboratoire.
-A demain, lui dit son ami.
Le Neko lui fit un dernier signe de la main, et s'assit au fond de sa cage, les larmes aux yeux. Il était triste de ne plus être avec Benjamin. De plus, il n'avait aucune envie de raconter son merveilleux week end à Schönberg. Mais il savait qu'il ne dirait pas tout. Benjamin lui avait bien demandé de ne pas parler de sa queue et de ses oreilles, et certaines choses restaient privées.
-Ca y est, il est parti, fit justement le professeur en arrivant, un sourire malveillant aux lèvres.
Il ouvrit la cage.
-Viens, nous allons discuter ailleurs.
Mikii suivit Schönberg dans les couloirs du laboratoire, puis tous deux entrèrent dans une pièce. Au milieu était placé un grand fauteuil de skaï.
-Retire ton pull et assis-toi ici, fit Schönberg.
Mikii obéit et torse nu, s'assit dans le fauteuil. Schönberg lui passa une ceinture afin de le maintenir sur le siège, puis il posa des électrodes sur sa poitrine. Il s'assit à côté de Mikii, avec dans la main un objet qui ressemblait à un stylo, mais qui était relié à un moniteur par un fil.
-Je vais te poser deux questions, annonça-t-il. A la première, tu réponds la vérité, et tu réponds par un mensonge à la deuxième, compris ?
-Oui, répondit le Neko.
-Aimes-tu Benjamin ?
-Oui...
-Bien... Aimes-tu Benjamin ?
-Non.
-Parfait, fit Schönberg avec un sourire malsain. Et maintenant, raconte-moi tout ce qui s'est passé depuis vendredi soir.
Mikii déglutit puis commença : le trajet, la montée des escaliers, la discussion avec Anne-Laure...
-Ensuite, je suis allé prendre un bain pendant que Benjamin préparait à manger, et nous avons dîné. Et comme...
-Stop. C'est faux, coupa calmement Schönberg.
Mikii frémit. Comment pouvait-il le savoir ?
Le professeur posa la pointe du stylo sur le ventre de Mikii, et le Neko sentit une décharge électrique le traverser.
-A chaque fois que tu me mentiras, j'utiliserai cet objet, annonça Schönberg. Et à chaque fois que j'aurai utilisé cet objet, j'en augmenterai la puissance pour la fois d'après. Reprends. Tu es donc allé prendre un bain, et alors ?
-Je me suis mis du savon dans les yeux en me lavant les cheveux. Benjamin est venu m'aider à finir. Puis nous sommes allés nous coucher. Le lendemain...
-Stop ! Je ne suis pas aussi gentil que Benjamin, moi. Quand je te demande de raconter, raconte ! Ne cache rien et ne mens pas. Te faire mal ne me fait pas peur !
Il fit passer le stylo sur la poitrine de Mikii et le Neko sentit une décharge le traverser à nouveau. Il se mordit les lèvres pour ne pas crier.
-Alors ? demanda Schönberg.
-Nous avons fait l'amour, lança Mikii. Vous voulez connaître les positions, aussi ?
-S'il te plaît.
Mikii se mit à rougir, mélange de colère et de pudeur. Il raconta donc ce qui s'était passé dans la chambre, en évitant de penser à sa queue et à ses oreilles. Car il avait compris que c'était lorsqu'il savait qu'il mentait, que Schönberg s'en rendait compte.
Il narra ensuite la promenade dans les bois, la visite du centre commercial, et fut à nouveau tendu pour la déscription de la soirée.
-Nous avons regardé le soleil se coucher, sur le balcon, puis comme mes jambes ne me portaient plus, Benjamin m'a porté dans la chambre. Je me suis endormi sur lui. Le lendemain...
-Stop ! M'est avis que vous avez fait quelque chose avant que tu ne t'endormes, fit Schönberg en posant le stylo sur les côtes de Mikii.
Le Neko ne put retenir un cri de douleur, les larmes montèrent à ses yeux. Il raconta alors la soirée qu'il avait passée avec Benjamin, puis le lendemain. Là, il voulut tellement en cacher que son corps ne résista pas.
-Benjamin, gémit-il avant de plonger dans l'inconscience.


Le lendemain matin, lorsque Benjamin arriva au laboratoire, quelle fut sa surprise de trouver le Neko recroquevillé dans sa cage, torse nu, ses vêtements simplement posés sur son dos.
-Mikii, murmura-t-il en entrant dans la cage.
Le Neko ouvrit les yeux, sourit faiblement, et fit d'une petite voix :
-Je... je ne lui ai pas dit pour ma queue et mes oreilles... J'ai fait comme tu m'as dit...
Benjamin serra un poing rageur, mais tenta de se contenir.
-Courage, Mikii, dans quatre jours, c'est le week end.
Mikii hocha la tête, un sourire triste aux lèvres. Le terrien pansa ses brûlures, l'aida à remettre ses vêtements, et quitta la cage, un masque impassible sur le visage. Et le soir, lorsqu'il quitta le laboratoire, il se força à ignorer le regard implorant du Neko et sa main tendue.


Chapitre 20

Mikii regarda sans le voir le Professeur Schönberg qui attachait autour de sa taille la ceinture qui le maintiendrait attaché au fauteil de skaï.
-Hier, tu as perdu conscience avant de terminer ton récit, fit le professeur en s'emparant du stylo. Donc j'aimerais beaucoup avoir la suite ce soir.
-Et si je refuse de parler ? demanda Mikii d'un ton de défi.
Shönberg posa le stylo sur l'épaule du Neko et le laissa quelques secondes.
-Si tu refuses, il risque de t'arriver des ennuis. J'avoue que tu m'as surpris, hier. Tu as l'air fragile, mais tu es incroyablement résistant.
Schönberg sourit à son prisonnier, sourire sarcastique.
-Tu pensais qu'en te voyant, ce matin, Benjamin te sortirait de là, hein ? Avoue que tu pensais qu'il t'aiderait. Mais pour Benjamin, tu n'es rien d'autre qu'un accessoire pour se vider les couilles. Il veut te préserver, afin que tu puisses lui servir plus longtemps. Mais il n'ira pas à l'encontre de ma volonté. Il n'est pas fou, il sait ce qu'il risque.
-C'est faux, fit Mikii d'une petite voix.
-Vraiment ? Et pourtant, aujourd'hui, il n'avait pas l'air très intéressé par ton cas. Voyons, petit Neko, il faut voir les choses en face. Benjamin se moque éperduement de toi. Et puis je suis le meilleur client de son père, il ne prendrait pas le risque de me mettre en colère.
-Benjamin n'est pas comme ça ! s'écria Mikii.
Schönberg défit la braguette du Neko et soupira.
-Pauvre petite chose, tu as l'air d'être déjà en manque. Rassure-toi, mon stylo magique va t'aider à te détendre.
Le professeur approcha la pointe du pénis du Neko.
-Professeur, fit Benjamin en entrant dans la pièce, j'ai oublié de vous dire quelque chose, avant de partir.
Schönberg se retourna sur le nouvel arrivant.
-T'es un beau salopard ! fit Benjamin en balançant son poing dans le nez du savant.
De surprise et de douleur mélangées, Schönberg laissa tomber son stylo sur la cuisse du Neko. Les décharges duraient en général trois à quatre secondes. Or le stylo resta bien quinze secondes sur la cuisse de Mikii. Ce dernier hurla, des larmes plein les yeux, et tout fut noir.

-Mikii ! cria Benjamin en débranchant le fil du stylo. Merde, Mikii...
Il défit la ceinture qui maintenait son compagnon au siège et porta le Neko dans ses bras après l'avoir rhabillé. Il l'emmena dans sa voiture, l'assit sur le siège passager, et démarra. Sa main ne pouvait lâcher celle du Neko.
-Courage, Mikii, tiens bon.
Il roula pendant près d'un quart d'heure, tout en parlant à son ami, espérant qu'il sortirait de l'inconscience. Puis il se gara près du terminal.
-Je reviens, Mikii, hein ?
Aucune réponse.
Benjamin sortit de son coffre deux sacs de vêtements et deux cartons de nourriture. Il entra dans le hall désert, et croisa Gyslain, le gardien de nuit. Armoire à glace sans cervelle, c'était grâce à lui que Benjamin avait réussi à monter à bord de la Starline la première fois.
-Bonsoir Gyslain, j'apporte des victuailles pour le Starline.
-Ah... Votre père ne m'en a pas parlé, mais je suppose que vous êtes plus au courant que moi.
-J'ai encore un chargement dans le coffre et j'ai terminé, vous pouvez poursuivre votre ronde.
Gyslain hocha la tête, un sourire stupide aux lèvres, et quitta le hall. Benjamin se dépêcha de rejoindre le vaisseau, il y déposa son chargement, puis il retourna à sa voiture. Là, il laissa un carton sur le siège passager : "Désolé papa"
Puis il porta Mikii dans ses bras, et regagna le vaisseau. Là, il alla dans la chambre du capitaine, où il posa délicatement Mikii sur le lit.
Enfin, il se dirigea à la salle des commandes, et lança la mise à feux.
-Tour de contrôle à Starline, tour de contrôle à Starline, fit une voix dans les hauts-parleurs, vous avez lancé la mise à feu mais vous n'êtes pas autorisé à décoller.
-Je sais, répondit Benjamin. Dites à mon père que je m'excuse.
Le jeune homme activa les réacteurs, et le vaisseau décolla. Il fut collé à son siège jusqu'à ce que la navette ait quitté l'atmosphère. Il brancha le pilotage automatique, et retourna voir le Neko. La pression du décollage l'avait réveillé.
-Mikii, murmura-t-il en accourant vers lui. Comme je suis soulagé.
-Où sommes-nous ?
-Dans l'espace. Je te ramène sur Neko.
Les grands yeux gris s'embuèrent de larmes.
-Le professeur et toi, vous n'avez plus besoin de moi, alors vous me ramenez...
-Idiot, répondit Benjamin en serrant Mikii dans ses bras. Je t'ai kidnappé. J'ai cru devenir fou, aujourd'hui, en voyant dans quel état Schönberg t'avait mis. Mais je n'ai rien dit, rien montré. Parce que si Schönberg t'avait interrogé à ce sujet, tu aurais dû mentir et souffrir.
Mikii s'accrocha à la chemise de Benjamin et sanglota.
-Tu sais, je n'ai pas cru à ce qu'il disait... pas une seule seconde.
-J'espère bien, tu es ma peluche, après tout.
-J'ai... j'ai laissé ma peluche chez toi, fit Mikii d'une petite voix.
Benjamin se libéra de l'étreinte du Neko, il prit son sac, l'ouvrit, et en sortit le singe. Les yeux gris s'illuminèrent et Mikii serra le singe dans ses bras. Benjamin lui reprit la peluche et murmura :
-Pour le moment, je suis là, tu n'as pas besoin de lui.
-Oui, répondit le Neko avec un immense sourire.
Mili
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Planètes Lointaines Empty Re: Planètes Lointaines

Message par Mili Ven 11 Juil - 18:08

Chapitre 21

Benjamin débarrassa Mikii de ses vêtements, et examina ses brûlures. Il fouilla dans une case intégrée au mur, et sortit une trousse de secours. Il pansa les brûlures du Neko, principalement celles de l'épaule et de la cuisse, tout en grinçant des dents.
-J'aurais dû le tuer ! Cette ordure ne mérite pas de vivre. Comment a-t-il osé...
-J'aurais été prêt à subir toutes les tortures du monde si c'était dans l'espoir de passer un aussi merveilleux week end que celui que nous avons passé ensemble, fit Mikii d'un air rêveur.
-Tu es vraiment une peluche sans cervelle ! On n'a pas besoin de payer ainsi pour quelques bons moments, répondit Benjamin en ébouriffant les cheveux du Neko. Bon, je vais en salle des commandes. J'ai branché le pilotage automatique, mais sait-on jamais, si des champs de météorites nous barrent le passage.
-Tu vas me laisser seul ici ? demanda Mikii effrayé.
-Tu ne crains rien, il n'y a que toi et moi à bord.
-Hé bien justement, puisque nous sommes seuls... fit Mikii en rougissant adorablement.
Benjamin éclata de rire.
-Sale chaton pervers ! lança-t-il.
Il déposa un baiser sur les lèvres de Mikii et ajouta, sérieusement cette fois :
-Ta proposition est tentante, mais tu sors tout juste de l'inconscience et tu es blessé. Repose-toi, d'accord ?
-Pas tout seul, rétorqua Mikii avec détermination.
-Très bien, se résigna Benjamin, viens avec moi en salle des commandes.
La queue battant de joie, Mikii suivit Benjamin à travers le vaisseau, et il s'assit sur ses genoux lorsque ce dernier prit place sur un fauteuil, près du tableau de bord. Benjamin soupira pour la forme, et referma ses bras autour du petit corps chaud.


Benjamin se réveilla en sentant des petits baisers dans son cou. Il ouvrit les yeux et croisa les grands yeux gris de son compagnon.
-Je crois que je me suis endormi, fit-il gêné.
-Tu peux me lâcher ? demanda Mikii.
Le terrien se rendit compte qu'il tenait son ami serré dans ses bras, et relâcha son étreinte.
-Désolé, dit-il en caressant les cheveux noirs en bataille. J'espère que je ne t'ai pas fait trop mal.
-Non, pas du tout, répondit Mikii avec son éternel sourire lumineux. Mais j'ai envie d'aller aux toilettes.
Benjamin éclata de rire. Le Neko quitta la salle des commandes, et le terrien ne put s'empêcher de le suivre du regard, appréciant sa silhouette fine.
Puis reportant son attention sur le pilotage, il admira l'espace dans lequel la Starline évoluait. Comment ne pas se sentir minuscule dans un univers de cette taille ?
-Tour de contrôle à Starline, tour de contrôle à Starline, répondez.
Sursautant, Benjamin se rendit compte que la voix provenait de la radio.
-Starline à tour de contrôle, je vous entends, répondit-il.
-Benjamin !!! rugit une voix dans les enceintes.
-Ah... salut, p'pa, fit Benjamin gêné.
-Tu ramènes mon vaisseau et le Neko immédiatement !
-Désolé, mais ça ne va pas être possible.
-Comment peux-tu agir de manière aussi irresponsable ? demanda le Capitaine Hermain fou de rage.
-C'est responsable de la part de ce savant fou de torturer Mikii peut-être ?
-Il a payé pour avoir ce Neko, il en fait ce qu'il en veut.
-Je refuse. Et dès que je reviendrai sur Terre, je le tuerai pour ce qu'il a fait.
-Très bien, comme ça, en plus d'être accusé de vol et d'agression, tu seras accusé de meurtre avec préméditation. Faire des années d'études pour croupir en prison, ce n'est pas exactement l'avenir que je voyais pour toi mais après tout, libre à toi de choisir.
-Les Nekos ne sont pas inférieurs à nous, fit Benjamin avec agressivité. Que Schönberg veuille les connaître davantage, je comprends. Mais torturer Mikii comme il l'a fait, c'est impardonnable.
-Mon fils pour qui tout allait bien va finir zoophile gay en prison, c'est pardonnable, ça ?
-Zoophile ? s'écria Benjamin. Je ne...
-Capitaine, intervint Mikii que Benjamin n'avait pas vu revenir, si vous me promettez qu'il n'arrivera rien à Benjamin, je reviens de mon plein gré.
-Le peluche, on ne t'a pas demandé ton avis, fit Benjamin. Laisse-moi régler ça.
Mikii quitta la pièce, la tête et la queue basses.
-Ce Neko a plus de bon sens que toi, répondit son père.
-Du bon sens de vouloir être enfermé dans une cage et qu'un type débile lui balance des décharges électriques ? Laisse-moi rire. Ecoute, papa, inutile d'insister, je ne raménerai pas Mikii.
-Quoique je dise, tu ne changeras pas d'avis ?
-Non, je ne changerai pas d'avis. Il paraît que je tiens ça de mon père...
Hermain soupira.
-Tu as intérêt à ramener la Starline en un seul morceau, où je ne plaiderai pas en ta faveur auprès de Schönberg.
-Merci, p'pa...
-Terminé, fit le capitaine d'une voix lasse.
-Tu vois, annonça Benjamin à Mikii tout en coupant la radio, ça s'arrange.
N'obtenant pas de réponse, il se retourna. Le Neko n'était plus là.


Chapitre 22

Mikii s'élança sur le lit et enfouit sa tête dans l'oreiller. Ce bond n'était pas la meilleure idée de sa vie, car à cause du choc, ses brûlures lui faisaient à nouveau mal. Mais il était trop énervé pour y prêter attention.
-Idiot de terrien ! fit-il dans l'oreiller.
Quelques instants plus tard, Benjamin le rejoignit. Il s'assit au bord du lit et posa une main sur l'épaule du Neko.
-Lâche-moi, fit Mikii en se postionnant sur le côté afin de lui tourner le dos.
-Pourquoi est-ce que tu boudes ? demanda Benjamin surpris.
Le Neko ravala un sanglot et lança d'un ton agressif :
-Tu vas te retrouver en prison pour ne pas que j'y sois, espèce de terrien stupide !
-La différence entre toi et moi, c'est que moi, je ne suis pas sûr d'y aller, et que personne ne va me torturer. Je ne veux pas qu'il t'arrive de mal, c'est tout.
-Et pour ça, nous allons être séparés par une distance énorme...
Sentant Benjamin se relever, Mikii pensa l'avoir vexé. Mais il vit bientôt son compagnon contourner le lit et s'allonger en face de lui. Il posa une main sur la sienne et fit d'un ton bourru :
-Ca ne m'enchante pas spécialement de te savoir loin de moi. Mais je préfère ça à te savoir entre les mains de ce dingue sadique. Et puis il faut bien que tu revoies ta famille, tu dois manquer à ta mère et ta soeur, elles doivent se demander où tu es.
-Je m'en fiche ! Et je m'en fiche que tu me prennes pour un bébé pleurnichard... Mais je ne veux pas être loin de toi et je ne veux pas qu'il t'arrive du mal...
Benjamin attira Mikii dans ses bras et le berça contre son coeur. Peu à peu, le Neko se calma, blotti contre cette poitrine large et protectrice.
-Je ne te prends pas pour un bébé pleurnichard, fit Benjamin tout en caressant le dos et les cheveux de son compagnon. Tu es beaucoup plus mature que moi, au contraire. Toi, au moins, tu n'as pas peur de rire ou de pleurer. Tu n'as pas peur d'assumer qui tu es et ce que tu ressens.
Mikii passa ses bras autour du cou de Benjamin et caressa les cheveux blonds qui bouclaient sur sa nuque.
-Ce n'est pas grave, si tu as du mal à rire ou à pleurer. Et puis tu y arriveras peut-être un jour, ne perds pas espoir.
-Ca fait mal.
-Vivre est parfois douloureux. A toi de voir comment tu veux mener cette vie.
D'un élancement des hanches, Mikii roula sur Benjamin, et il commença à déboutonner sa chemise.
-Qu'est-ce que tu fais, sale matou pervers ? demanda le jeune homme amusé.
-Rien, j'ai juste envie de te toucher. Parce que d'habitude, c'est toujours toi qui me touche, et je n'ai jamais le temps de rien faire. Et puis je voudrais te montrer que vivre n'est pas toujours douloureux.
-Mikii, tu es blessé, rétorqua Benjamin en repoussant le Neko.
Toutefois, Mikii ne se laissa pas faire. Il prit les mains de Benjamin et les maintint en haut de sa tête. Il profita d'être quasiment allongé sur Benjamin pour s'emparer de sa bouche. Les yeux clos, il lécha ses lèvres puis se faufila entre elles, à la recherche d'une langue à taquiner.
Sous ses fesses, il sentit Benjamin devenir de plus en plus dûr. Dissimulant un sourire de satisfaction, il poursuivit ses baisers le long de la gorge de son compagnon, puis sur sa poitrine, tout en ondulant des hanches, mimant l'acte de pénétration.
-Mikii... soupira Benjamin.
-Oui ? demanda le Neko avec un immense sourire angélique.
Sa langue et ses mains prirent la relève de ses lèvres sur la poitrine de son ami, il goûta à sa peau, léchant chaque centimètre carré de ce torse.
-Trop serré, gémit Benjamin.
-A ce niveau ? demanda innocement Mikii en posant une main sur la braguette gonflée.
-Oui, répondit Benjamin alors que son corps se couvrait de petits frissons.
-Je vais y remédier tout de suite.
Les petites mains agiles dézippèrent la fermeture éclair et libérèrent le pénis dur de son boxer. Mikii le caressa puis le prit dans sa bouche, savourant le goût de celui qu'il aimait. D'une main, il se débarrassa de son pantalon et de son propre boxer. Il lécha ses doigts et les glissa entre ses jambes avant de reprendre l'érection de Benjamin sans sa bouche, léchant et caressant ce membre dressé.
-Mikii... s'il te plaît... appela Benjamin au bout d'un moment.
Le Neko comprit le message. Il chevaucha les hanches de son amant, se laissant glisser sur son sexe dur. Un petit gémissement s'échappa de ses lèvres lorsqu'il fut totalement empalé. Les mains de Benjamin se posèrent sur ses cuisses, et remontèrent jusqu'à son érection qu'elles caressèrent. Alors Mikii commença à bouger, suivant le rythme imprimé par son compagnon. Il savait qu'il ne tiendrait pas longtemps, tout cela était bien trop bon pour être supportable.
-Benjamin, s'écria-t-il au moment où l'orgasme le foudroya.
Le jeune homme le suivit de peu. Mikii s'éffondra dans ses bras. Dans un effort ultime, il se décalla afin de ne pas dormir sur Benjamin. Le visage niché au creux de son épaule, il posa une main sur la poitrine tant aimée et murmura :
-Je t'aime.
Benjamin remonta les couvertures sur leurs deux corps enlaçés. Il déposa un baiser sur le front de Mikii, prit dans la sienne la main qui reposait sur sa poitrine qu'il posa sur son coeur, et caressa les cheveux et le dos de son amant jusqu'à ce qu'il s'endorme.


Chapitre 23

Mikii et Benjamin étaient assis sur les fauteuils, en salle des commandes, lorsque le Neko demanda :
-C'est quoi, ce point rouge ?
-Quel point rouge ? demanda Benjamin en scrutant l'écran de contrôle.
-Là, fit Mikii en désignant un point lumineux sur une planète environnante.
Benjamin patienta, et finit par voir, lui aussi, le point.
-Ca ressemble à un SOS.
-Un quoi ?
-Une demande d'aide, si tu préfères, expliqua Benjamin. Allons voir.
Il coupa le pilotage automatique, et se dirigea vers la planète concernée. Moins d'une heure plus tard, il attérit à côté d'un vaisseau autour duquel se tenaient deux hommes et une femme.
-Qui êtes-vous ? demanda-t-il par l'interphone.
-Nous sommes des voyageurs, répondit la femme. Nos propulseurs nous ont lâchés, et en voulant les réparer, cet idiot de Greg a endommagé la radio. Du coup, nous n'avons pu appeler nos compagnons qui nous attendent sur une autre planète. Pouvez-vous nous y emmener ?
Benjamin scruta la femme. Elle était grande, avec de longs cheveux roux, et était vêtue de cuir : un pantalon, des bottes, une brassière, et un long manteau. Les deux hommes qui l'accompagnaient, portaient des vêtements kakis et des lunettes noires.
-Montez, fit Benjamin en activant l'ouverture du sas.
Il se dirigea vers l'entrée, suivi de Mikii, à la rencontre des nouveaux arrivants. La femme tenait un pistolet laser pointé sur Benjamin.
-Plus un geste, lança-t-elle avec un sourire. En fait, nous ne sommes pas en panne, nous sommes des pirates. Donnez-nous votre cargaison.
Mikii poussa Benjamin sur le côté afin qu'il ne soit plus dans la ligne de mire de la femme, et vif comme l'éclair, il se posta derrière elle, les mains sur sa jugulaire. Ses cheveux et les poils de sa queue étaient hérissés comme ceux d'un chat en colère.
-Isabelle ! s'écrièrent les deux hommes.
-Ne bougez pas ou je la tue, lança Mikii.
-Avec quoi ? demanda un des hommes. Tu n'as même pas d'arme.
Mikii montra aux hommes sa main aux longues griffes noires.
-Je pense que ça devrait suffir, fit-il.
Benjamin scruta son compagnon. Il avait toujours vu ses mains aux ongles blancs et courts. Comment était-ce possible ? Toutefois, le temps n'était pas aux questions.
-Nous n'avons pas de cargaison, annonça-t-il.
-Impossible, je reconnais un vaisseau de mercenaire quand j'en vois un, lança Isabelle.
-Pour tout vous dire, j'ai emprunté ce vaisseau à mon père afin de ramener ce Neko chez lui, répondit Benjamin en insistant sur le mot "emprunté".
-Ok, j'abandonne, soupira Isabelle.
Elle se libéra de la poigne de Mikii et se dirigea en salle des commandes.
-Où vas-tu ? demanda Benjamin.
Rapide, la jeune femme pianota sur le tableau de bord et annonça, un sourire aux lèvres :
-J'ai enregistré les coordonnés radio de notre vaisseau dans votre mémoire. Vous avez été assez gentils pour vous arrêter, alors si jamais vous avez besoin, appelez-moi. Ah, nous ne nous sommes pas présentés. Je suis Isabelle. Les deux hommes, là, ce sont Grégoire et Grégory, alias Greg et Greg, mes deux frères. Et dans notre vaisseau, il y a Michel, mon ex. Je l'aurais bien viré de l'équipe mais c'est le meilleur ami de Grégoire, alors je fais avec... Et vous ?
-Je suis Benjamin, et le Neko, c'est Mikii.
Elle enlaça Benjamin et déposa un baiser sur sa joue.
-Au plaisir de te revoir, mon beau Benjamin.
Vif comme l'éclair, Mikii la poussa en lançant :
-Laisse-le tranquille !
Isabelle éclata de rire. Elle caressa ses cheveux en bataille et dit d'une voix amusée :
-Quel mignon petit Neko tu as là. C'est un bon garde du corps... A la prochaine, vous deux !
La jeune femme et ses frères quittèrent la Starline, et Benjamin se dirigea en salle de contrôle afin de fermer le sas et repartir. Toutefois, il n'eut pas le temps de faire trois mètres que Mikii l'arrêtait et posait une main sur sa braguette, l'air perdu.
-Qu'est-ce que tu me fais là ? demanda Benjamin surpris.
-Pourquoi tu n'es pas dur ? Ca ne t'a rien fait quand cette femme t'a serré dans ses bras ? Pourtant, tu aimais les femmes, avant, non ?
-Oui, avant, répondit Benjamin avec un sourire. Mais apparament, mes goûts ont changé.
Il serra Mikii contre lui et murmura :
-Il faut croire que maintenant, je préfère les petits Neko mi-anges, mi-démons.
Il lui prit la main. Ses ongles étaient redevenus courts et blancs.
-Griffes rétractiles, expliqua Mikii avec un sourire.
-Pourquoi ne t'es-tu jamais défendu contre Schönberg ? demanda Benjamin surpris.
-Pour ne pas t'apporter d'ennuis. Si jamais je le blessais, ou si je blessais quelqu'un, le professeur aurait dit que tu t'étais trompé en me faisant confiance, que tu n'avais pas à t'occuper de moi...
-Mikii... Il faut penser à te protéger toi-même, par moments.
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Message par Mili Ven 11 Juil - 18:09

Chapitre 24

Le Neko dormait paisiblement dans les bras de Benjamin, assis sur ses genoux, les bras enroulés autour de son cou. Le terrien était en salle des commandes, et supervisait le vol. Ses jambes étaient enkylosées, mais pour rien au monde il n'aurait déplacé Mikii.
Son regard quitta l'écran de contrôle pour se poser sur son compagnon. Ses grands yeux fermés tremblaient dans son sommeil, et sa petite bouche rose tentante souriait. Benjamin le serra davantage contre lui, et sans y prendre garde, soupira.
Il reporta son attention au voyage, sans prendre garde à ses expirations. En effet, respirer était naturel et nul ne prétait attention à ce genre de détail. Toutefois, Benjamin commença à se poser des questions. A chacune de ses expirations, Mikii laissait échapper un petit gémissement.
Benjamin baissa les yeux sur le petit être qui dormait contre lui, et remarqua que ses joues étaient plus roses qu'à l'accoutumée. A ce moment-là, le jeune homme se rendit compte que son souffle, si léger soit-il, caressait les oreilles du Neko. Alors il souffla un peu plus fort. Les lèvres de Mikii laissèrent échapper un petit râle. Il recommença. Même réaction. Rendu fou par les gémissements, le visage enfiévré et la braguette gonflée du Neko, Benjamin ne put résister à poser une main sur la bosse si attractive. Il caressa doucement Mikii à travers ses vêtements, tout en soufflant sur ses oreilles.
-Benjamin... soupira Mikii d'une petite voix.
Le terrien ne put s'empêcher de déposer un baiser sur ses lèvres en pensant que le Neko l'appelait même dans ses rêves. Sa main eut tôt fait de défaire la braguette et de se faufiler sous le boxer au tissus tendu. Il caressa le pénis durci. Son compagnon répondit à son baiser et Benjamin se demanda s'il dormait vraiment. Il lui posa la question au creux de l'oreille, soufflant volontairement sur celle-ci, et Mikii secoua la tête.
-J'ai peur d'ouvrir les yeux et de me rendre compte que tout ceci n'est qu'un rêve, avoua le Neko d'une voix enrouée par le désir.
-Alors garde les yeux fermés, laisse-toi faire, chuchota Benjamin. Et tiens-toi bien à moi.
-Ou...oui.
L'étreinte des bras de Mikii se rafermit autour du cou de Benjamin, et ce dernier fit glisser sa main plus loin dans le boxer du Neko, jusqu'à glisser un doigt en lui. Sa bouche se referma sur une oreille soyeuse qu'il taquina des dents et de la langue.
-Quel corps perverti tu as, murmura Benjamin. Regarde ça, il réagit à chacun de mes attouchements.
Le souffle chaud du terrien contre son oreille fit frémir le Neko de plus belle. Et lorsqu'il sentit une main se glisser sous son pull et taquiner ses tétons, il ne put réprimer un gémissement. Les mains de son compagnon semblaient le brûler partout où elles le touchaient, son corps était en feu.
Benjamin retira le pantalon et le boxer du Neko, puis il l'allongea presque sur le siège. Il s'accroupit entre ses jambes, et suça son pénis dressé tout en insinuant un doigt en lui, les jambes du Neko passées par dessus ses épaules. De sa main libre, il remonta le long d'une hanche, sur le ventre, jusqu'à atteindre un téton durci par le plaisir.
Le jeune homme défit sa braguette, puis ne tenant plus, il souleva le Neko par les genoux et le pénétra. Ce dernier crispa ses doigts aux accoudoirs du fauteuil et hoqueta de surprise. Benjamin se pencha vers lui et fit d'une voix douce :
-Mikii ? Passe tes bras autour de mon cou.
Le Neko obéit. Benjamin se redressa en le portant dans ses bras.
-J'aime quand tu me tiens serré contre toi, murmura Mikii avec un sourire.
Le terrien plongea dans les grands yeux gris que le Neko avait fini par ouvrir, et il déposa un baiser sur ses lèvres. La bouche de son compagnon s'ouvrit à lui, et Benjamin ne put résister à cette invitation. Sa langue s'appropria cette bouche tout comme son pénis s'était approprié le corps du Neko, et les mouvements de ces deux pénétrations firent perdre la raison au Neko. La tête rejetée en arrière, les yeux embués de larmes, il ne put s'empêcher de crier. Son pull étant encore relevé, Benjamin pencha le tête et mordilla un téton, ce qui embrasa encore davantage Mikii.
-Je... je n'en peux plus, cria-t-il, hors d'haleine.
Des spasmes agitèrent son corps en même temps que des larmes dévalaient sur ses joues. Sentant qu'il avait atteint sa limite, Benjamin se laissa tomber sur le fauteuil, passant les jambes de Mikii de part et d'autre des accoudoirs. Les yeux fermés, ses bras se refermèrent autour du cou du Neko, et son corps répondit à la jouissance du petits corps tremblant entre ses bras.

-Benjamin ? demanda Mikii une fois qu'il eut repris son souffle et calmé ses sanglots. Que s'est-il passé ?
Le terrien posa ses mains sur les joues du Neko, essuyant ses larmes, et il sourit au petit visage effrayé.
-Il faut croire que tu aimes être réveillé de cette manière.
Honteux, Mikii essuya ses yeux de ses manches, la tête baissée. Son compagnon lui leva le menton et déposa un baiser sur ses lèvres.
-Ca arrive, il n'y a pas de quoi être effrayé ou avoir honte.
-Avec toi, même si chaque fois se ressemble, chaque fois est également très différente.
Le Neko nicha sa tête au creux de l'épaule du terrien, et soupira.
-Je resterais ainsi pour toujours.
Afin de cacher son émotion, Benjamin sourit et lança :
-Je te rappelle que je suis encore en toi.
Mikii lui répondit par un sourire espiègle. Il accrocha ses mains au dossier du fauteuil, et à la force de ses bras et de ses jambes balancées de part et d'autre des accoudoirs, il entama une série de va et viens. Benjamin ne put s'empêcher de le regarder alors que leurs corps réagissaient à nouveau.
-Espèce de chaton pervers, murmura-t-il alors que sa main s'emparait de la queue du Neko.


Chapitre 25


-Mikii, chuchota Benjamin en secouant doucement le petit corps endormi dans le lit de la chambre du capitaine. Oh oh ? Mikii ?
Le Neko ouvrit les yeux.
-Oui ?
-Nous arrivons dans une demi-heure.
-Déjà !
D'un bond, Mikii sauta du lit et courut ranger ses affaires dans son sac. Puis se rendant compte de la situation, il se retourna sur Benjamin.
-Dis ? demanda-t-il. Tu ne repars pas immédiatement, hein ?
Le terrien lui sourit.
-Si tu veux bien m'offrir l'hospitalité pendant deux ou trois jours, je ne refuserai pas.
-De toute façon, je t'interdis de partir, fit Mikii avec un immense sourire.
Benjamin déposa un baiser sur son front, et rangea lui aussi ses affaires, le coeur serré. Car il s'en rendait compte, à présent : il n'avait aucune envie de vivre sans Mikii. Il ne tiendrait pas trois jour, sans tenir ce petit corps dans ses bras, sans admirer son magnifique visage aux lignes pures, aux grands yeux si expressifs, au nez légèrement recourbé, aux lèvres si tentantes...
Il réprima un juron, et son sac sur l'épaule, se dirigea à grandes enjambées en direction de la salle de contrôle. Il n'était même pas sûr de maîtriser l'atterrissage, alors inutile de penser à son départ.
-Tu me diras où nous poser, fit-il lorsque Mikii le rejoignit. Ce serait bête que j'atterrisse à trois-cent kilomètres de chez toi.
Mikii sourit et répondit :
-Ca nous ferait du temps en plus à passer ensemble.
-Mais si nous pouvions passer du temps ensemble sans marcher toute la journée...
Le Neko regarda l'écran de contrôle, et guida Benjamin. Bientôt il désigna au pilote un vaste terrain, la Starline se posa dans un énorme bruit. Le terrien coupa les moteurs, et les deux compagnons quittèrent le vaisseau, leur sac au dos. Benjamin suivit Mikii, mais ce dernier s'arrêta.
-C'est quoi, tout ça ?
Le terrien suivit le regard du Neko, et avisa des cadavres sur le sol.
-Des Inus ! s'écria Mikii. Neko a été attaquée par des Inus !
Il partit en courant, et Benjamin eut bien du mal à le suivre tellement il était agile et rapide.
-Maman ! Molly ! cria-t-il en ouvrant la porte d'une petite bâtisse.
Personne ne répondit. Il vérifia toutes les pièces de la maison, en vain. Il alla vers une autre maison, quelques mètres plus loin, et ouvrit la porte en criant :
-Grand-père !
-Mikii ! répondit le vieux Neko.
Il était entouré de plusieurs enfants, tous de moins d'un an et demi.
-Mikii, répéta le vieil homme, où étais-tu ? Je pensais que les Inus t'avaient enlevé, toi aussi.
Puis il regarda derrière son petit-fils et demanda à Benjamin qui arrivait, hors d'haleine :
-Qui êtes-vous ?
-C'est Benjamin, un ami à moi. Que s'est-il passé, grand-père ?
-Les Inus sont arrivés il y a deux jours. Ils ont enlevé toute la population entre 1 an et demi et 11 ans. Alors nous, les personnes âgées, essayons de nous occuper des enfants. Quelle tragédie...
Mikii se laissa tomber, assis sur une chaise. Puis il regarda Benjamin.
-Je vais les chercher ! Montre-moi comment piloter la Starline et j'y vais !
-Je viens avec toi ! répondit le terrien.
-Non...
-Tu n'as pas le choix, ce n'était pas une question.
Le Neko prit la main de son compagnon, les yeux brillants de larmes.
-J'ai perdu toute ma famille... Si je venais à te perdre, toi aussi...
-Hé, la peluche, je suis corriace ! fit Benjamin avec un clin d'oeil.
Le jeune homme passa une main dans les cheveux de Mikii et fit :
-J'ai une idée ! Repose-toi, je reviens dans moins d'une heure !
-Où vas-tu ?
-Chercher quelque chose à bord du vaisseau.
Mikii suivit son compagnon du regard alors qu'il quittait le bâtiment.
-Qui est-ce ? demanda le grand-père.
-Il s'appelle Benjamin, il est terrien.
Le jeune Neko raconta à son aïeul son kidnapping, son séjour sur Terre, son nouveau kidnapping, et son retour, passant sous silence les détails personnels. Toutefois, le vieil homme ne fut pas dupe.
-Tu l'aimes, n'est-ce pas ?
Mikii se contenta de baisser les yeux. Un silence inconfortable s'installa, heureusement, rompu par les enfants qui insistèrent pour jouer avec le nouvel arrivant.
Bientôt, Benjamin fut de retour, un immense sourire aux lèvres.
-Nous partons demain.
-Demain ? demanda Mikii horrifié. Il sera peut-être trop tard !
-J'ai un plan, répondit Benjamin avec un clin d'oeil. En attendant, reposons-nous.
-Allons chez ma mère.
Les deux compagnons quittèrent la maison du grand-père.


Chapitre 26

Mikii et Benjamin venaient de terminer leur repas, et une fois la vaisselle faite, le terrien expédia le Neko au lit. Lorsqu'il le rejoignit, il vit son compagnon tout habillé, allongé sur les couvetures.
-Je n'arriverai jamais à dormir, pas en sachant que ma mère, Molly, mes oncles, mes tantes, mes cousins, mes voisins... ils sont tous avec des Inus...
-Ne t'inquiète pas, fit Benjamin en serrant Mikii dans ses bras. Si les Inus avaient voulu les tuer, ils ne se seraient pas donné la peine de les emmener, tu ne crois pas ?
Mikii hocha la tête.
-Alors arrête de t'agiter et essaye de dormir. Une dure journée nous attend, demain.
-Tu... tu restes vers moi ?
-Bien sûr, où veux-tu que j'aille ? répondit Benjamin avec un sourire.
-On va être à l'étroit dans mon petit lit...
-Etant donné que tu as pris l'habitude de dormir sur moi, je ne vois pas où est le problème, peluche !
Le Neko offrit un immense sourire à Benjamin. Puis il quitta le lit, et se déshabilla. Le terrien l'imita et une fois en boxer, s'allongea dans le lit. Mikii prit place près de lui, nicha son visage au creux de son épaule et posa une main sur sa poitrine.
-J'aime bien être tout contre toi, chuchota le Neko.
-Moi aussi, répondit Benjamin.
Sa main gauche se posa sur celle que le Neko avait posé sur sa poitrine. De la droite, il caressa le dos de Mikii afin de l'apaiser.
-Même si on ne fait rien de pervers ? demanda ce dernier surpris.
Benjamin éclata de rire.
-Bien sûr, quelle idée ! Si j'aime être avec toi, ce n'est pas uniquement pour ce genre de choses.
-Alors pourquoi tu aimes être avec moi ?
-Je ne sais pas, admit Benjamin. Tout ce que je sais, c'est que je veux que tu sois heureux, que je ferai tout pour te protéger, et que je déteste l'idée de devoir repartir.
Mikii déposa un baiser sur l'épaule de Benjamin, puis il ferma les yeux. Lui aussi, détestait l'idée de voir partir Benjamin, mais il s'interdisait de jouer les gamins capricieux. Il souhaitait que son compagnon choisisse de lui-même, et non qu'il cède à ses caprices.


Lorsqu'il retourna à la Starline, suivi de Mikii, Benjamin vérifia à nouveau tous les cadavres. Il les avait déjà regardés la veille, afin de s'assurer qu'il s'agissait bien d'Inus, et de leur voler leurs armes.
Quelle ne fut pas la surprise de Mikii lorsqu'il vit une vingtaine de pistolets lasers à l'entrée de la navette.
-Je n'ai ni ta rapidité, ni tes griffes, expliqua Benjamin avec un sourire.
Le Neko hocha la tête. Bientôt, la Starline décolla, mais il ne s'en aperçut pas. Il était perdu dans ses pensées, espérant que sa mère et sa soeur soient en vie.
-Courage, fit Benjamin en lui passant une main dans les cheveux, après avoir enclanché le pilote automatique.
Mikii lui sourit et hocha la tête. Toutefois, il ne se sentait pas apaisé pour autant. Et son compagnon s'en rendit compte.
-Viens là, fit-il d'une voix autoritaire.
Le Neko le regarda et vit que Benjamin lui tendait les bras, un sourire doux sur le visage. Alors il s'y réfugia afin de puiser dans sa force et dans sa chaleur.
-Merci Benjamin. Sans toi, je ne sais pas ce que j'aurais fait.
-C'est surtout la Starline qu'il faut remercier.
-Non ! C'est toi qui trouve les mots pour me rassurer, qui me serres dans tes bras !
-Je confirme, répondit Benjamin en caressant le dos de son amant pour l'apaiser.
-Dis ? Tu ne prendras pas de risques inutiles, n'est-ce pas ? demanda Mikii d'une voix mal assurée.
-Ne t'en fais pas, tout va bien aller. J'ai étudié la manière de se battre des Inus, et ça devrait aller.
-Tu as étudié leur manière de se battre ? demanda Mikii surpris.
-Disons que j'y ai réfléchi. Les Nekos se battent à main nue. Et tous les cadavres sont des Inus. Cela signifie que nos ennemis sont lents, donc relativement facile à battre, même pour moi.
-Mais s'ils te tirent dessus...
-S'ils me tirent dessus, je riposterai, répondit Benjamin avec un sourire. Cesse de te faire du soucis, repose-toi plutôt, nous arrivons dans une heure.
Mikii encadra le visage de son ami dans ses mains, et il déposa un baiser sur ses lèvres. Benjamin resserra son étreinte autour de son corps, et répondit à son baiser comme si c'était le dernier qu'ils échangeaient.
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Message par Mili Ven 11 Juil - 18:10

Chapitre 27

Une fois que la Starline eut atterri sur Inu, ses deux occupants la quittèrent. Benjamin était couvert des pistolets lasers qu'il avait trouvés sur les cadavres, ce qui amusait Mikii.
Le terrien et le Neko escaladèrent une colline derrière laquelle se trouvait la prison des Inus. Une fois arrivés en haut, tout en prenant garde de ne pas être à découvert, Benjamin leva les yeux au ciel. Au bout d'un moment, Mikii perdit patience.
-Ne me dis pas que ton plan, c'est prier le ciel, tout de même.
Benjamin secoua la tête, amusé.
-Ais confiance en moi, Mikii.
-Tu attends quoi ? Une éclipse ? Un orage ?
Un immense vaisseau se posa près de la Starline.
-Nous sommes encerclés, s'écria Mikii. Leur ville et dans notre dos et leur vaisseau en face de nous. C'était ça, ton plan ? Mourir ici ?
Le sas du nouveau vaisseau s'ouvrit et Mikii, sur ses gardes, était prêt à attaquer.
-Youhou ! lança Isabelle en leur faisant de grands signes. Désolée d'être en retard, j'ai eu un de ces mal à faire mon brushing... Bonjour, mon beau Benjamin !
-Finalement, j'aurais préféré des Inus, soupira Mikii.
Derrière Isabelle, descendirent Grégoire et Grégory, puis une centaine d'hommes armés. La jeune femme rejoignit les deux compagnons, et enlaça le terrien.
-Quelle classe tu as, avec ton armure en pistolets lasers !
Elle déposa un baiser sur sa joue, puis sourit au Neko.
-Lâche-le ! fit Mikii.
-Ah non, il m'a promis une folle nuit d'amour si je l'aidais à sauver les Nekos.
Puis sa voix de séductrice se fit ferme et forte lorsqu'elle lança :
-A l'attaque ! Butez ces chiens galeux, et ramenez les Nekos à notre vaisseau !
-Oui chef ! lança l'armée.

Benjamin et Mikii descendirent la colline en tête, suivis d'Isabelle, de Grégoire et Grégory, puis l'armée de pirates. Une alerte se mit à résonner, et des Inus armés sortirent des bâtiments. Tous se mirent à tirer, sauf le Neko qui évitait les rayons lasers et qui passait furtivement derrière les ennemis en les égorgeant. Ses yeux gris étaient aussi vifs que ses mouvements, et même s'il n'avait pas d'arme, il n'avait pas à rougir de son nombre de victimes.
-Dix, fit Benjamin en lui souriant, et toi ?
Le Neko ne prit pas le temps de répondre. Il sauta sur Benjamin et le plaqua au sol. Une brûlure lui déchira le dos, et il s'écroula sur le corps de son compagnon.
-Mikii ! s'écria Benjamin. Ohé ! Mikii !
Il se releva, le Neko dans ses bras. Grégoire s'empara bientôt du petit corps immobile.
-Je l'emmène à notre vaisseau, Michel va le soigner.
-Il va vivre, hein ?
Isabelle lui fit un immense sourire.
-Bien sûr. Y'a pas plus coriace qu'un Neko amoureux !
-Pourquoi Michel ne se bat pas avec nous, demanda Benjamin.
-Cet abruti est handicapé, il s'est fait bouffer la jambe par un serpent des mers. Si je ne lui avais pas coupé la jambe avec une hache, le serpent l'aurait mangé en entier.
-Isabelle ! gronda Grégory.
La pirate eut le bon goût de rougir, puis fit d'une voix froide :
-Un jour, il m'a sauvé la vie. J'ai marché sur une mine. Il s'est élancé et nous a portés plus loin, mais sa jambe droite, celle sur laquelle il a pris appel, n'était pas assez éloignée lorsque la mine a explosé. Il a été amputé jusqu'au genou, et il ne peut pas se déplacer sans canne, même avec sa prothèse.
Benjamin et les pirates reprirent leur combat lorsqu'ils aperçurent de nouveaux Inus à l'intérieur de la prison. Le terrien jeta quelques pistolets lasers vides, et avança, droit, jusqu'aux cellules remplies de Nekos. Il mit un coup de pistolet dans les serrures, et fit :
-Sortez de là, vous êtes libres.
-Greg, guide-les jusqu'au Tilus, lança Isabelle.
-Le Tilus ? demanda Benjamin surpris.
-C'est notre vaisseaux, répondit Isabelle avec un sourire. Nous avons trois Tilus. Ce sont Nos Tilus.
-Elle a de l'imagination, la petite soeur, hein ! fit Grégory amusé.
-Nos Tilus... Nautilus... soupira Benjamin.
Grégoire les rejoignit à ce moment-là.
-Comment va Mikii ? demanda Benjamin en lui sautant presque dessus.
-Il n'a pas repris connaissance. Michel va faire ce qu'il pourra.
-Mais... Vous êtes sûrs qu'il est en vie, au moins ?
-Un mort ne répête pas "Benjamin" toutes les cinq minutes, fit Grégoire avec un sourire.
Les deux frères guidèrent les Nekos jusqu'au Tilus. Benjamin, quant à lui, resta avec Isabelle.


Chapitre 28

Mikii se réveilla dans sa chambre, dans la maison de sa mère.
-Ah, enfin ! lança Lorii, son cousin. Je commençais à avoir vraiment peur.
-Où est Benjamin ? demanda Mikii.
-"Benjamin", tu n'as que ce mot-là à la bouche, conscient ou pas !
-Sans lui, vous seriez encore en prison sur Neko ! Et comme mon père, vous seriez morts là-bas !
-Et sans lui, tu ne serais pas blessé, répondit Lorii du tac-au-tac.
-Normal, puisque sans lui, je serais mort ou prisonnier sur Terre.
-Ok, soupira Lorii. Pour info, le terrien est resté sur Inu avec la pirate.
Mikii baissa les yeux. Maintenant que les Nekos avaient été libérés, Benjamin devrait payer Isabelle. Comment avait-elle dit déjà ? "Une folle nuit d'amour".
-Mikii ? appela Lorii. Ne me dis pas que tu es amoureux de lui...
-Laisse-moi seul, s'il te plaît, j'ai besoin de me reposer.
Lorii quitta la chambre de son cousin.
-Alors ? demanda Molly.
-Il a repris connaissance. Mais il s'inquiète pour l'idiot de terrien.
-Mikii... murmura Molly en serrant ses mains sur sa poitrine.


Lorsque le Neko se réveilla à nouveau, il croisa deux grands yeux bruns rieurs. L'homme possédait des cheveux roux bouclés et des taches de rousseur sur le nez. Il était assis sur un fauteuil, près du lit, ses longues jambes étendues devant lui. Une canne était appuyée sur l'accoudoir droit du fauteuil.
-Comment vas-tu ? lui demanda l'homme avec un sourire apaisant.
-Je me suis déjà senti mieux, mais ça va. Qui êtes-vous ?
-Michel, pour te servir, jeune Neko, répondit l'homme amusé.
Mikii répondit à son sourire, et Michel expliqua :
-Je fais partie de l'équipage d'Isabelle. Je m'occupe de tout ce qu'un homme peut faire sans avoir besoin de jambes alertes : la radio, les repas, et occasionnellement, je suis médecin.
-Merci de m'avoir soigné. Est-ce que Benjamin est là ?
-Non, il est toujours sur Inu avec Isabelle.
-Je vois... Ils ont dû se marier, depuis le temps...
Michel posa une main sur celle du Neko. Il avait compris ce que signifiait "se marier" sur cette planète.
-Isabelle prétend être ce qu'elle n'est pas. Et tu marches tellement dans son jeu qu'elle prend un malin plaisir à te taquiner. Jamais elle ne poserait une main sur ton petit ami.
-Benjamin ne m'a rien promis. Il ne m'aime pas. Et avant de me connaître, il n'aimait que les femmes. De plus, Isabelle est jolie, et elle se marie peut-être avec plusieurs hommes.
-Isabelle est jolie, et ses deux frères l'ont trop gâtée, je te le concède. Mais elle ne s'est mariée qu'avec un seul homme, et c'est moi.
-Alors... pourquoi n'êtes vous plus ensemble ? demanda Mikii surpris.
-Je suppose que c'est à cause de ma jambe, fit Michel songeur.
-C'est horrible de rejeter quelqu'un pour une raison aussi futile !
-Elle pense que c'est sa faute, si j'ai été blessé et amputé. Elle s'en veut. Et elle n'arrive plus à me regarder en face.
Mikii tourna le dos à Michel et se roula en boule. Les larmes embuaient ses yeux gris, et cependant, ne coulaient pas.
-Alors peut-être que Benjamin va agir de même. Il ne voudra plus me regarder parce qu'il pensera que c'est sa faute.
-S'il fait ça, je lui balance un coup de canne en travers du crâne pour lui remettre les idées en place, lança Michel avec un sourire qui, même s'il ne le vit pas, rassura le Neko.
La terre se mit à trembler et Mikii devina qu'un vaisseau venait d'atterrir. Il se précipita à la fenêtre et lança :
-C'est la Starline !
-Hé ! attends ! s'écria Michel. Tu ne devrais pas te lever !
Mikii l'entendit à peine. Il sortit de la chambre, bouscula sa mère et sa soeur sur son passage, et courrut dehors. Benjamin et Isabelle sortaient du vaisseau, main dans la main. Les habitants quittaient leurs maisons afin de les regarder.
A la suite du terrien et de la pirate, sortirent d'autres Nekos. Ils paraissaient plus vieux que leur âge, certains étaient borgnes, d'autres manchots, ou avaient les oreilles fendues, la queue coupée.
Le regard de Mikii se posa sur le dernier qui sortait du vaisseau, et le jeune Neko se mit à courrir dans sa direction en s'écriant :
-Papa !


Chapitre 29

Benjamin n'eut pas besoin d'entendre la voix de son amant pour le trouver dans la foule. Mikii attirait les yeux comme un aimant. Ses grands yeux gris débordaient de larmes et une aura de joie émanait de son visage. Il sauta dans les bras de son père en criant sans cesse :
-Papa ! Papa, c'est bien toi ? Papa...
Son père posa une main sur les cheveux ébouriffés de son fils pour le réconforter. Son visage avait rajeuni de plusieurs années lorsqu'il avait vu son fils.
-Mikii... murmura Benjamin.
-Il joue les durs, mais ce n'est encore qu'un enfant, fit Isabelle à ses côtés. Qu'est-ce que tu attends, va le rejoindre.
Le terrien sourit tristement à la pirate.
-Je serais un intrus dans cette réunion de famille.
Molly et sa mère avaient rejoint Mikii, et les autres familles faisaient de même, cherchant un membre qui lui appartenait.
-Un intrus ? demanda Isabelle amusée. On ne cherche pas un intrus par dessus l'épaule de son père.
Benjamin regarda Mikii au moment où le regard du Neko se posait sur lui. Son sourire s'élargit encore et il lâcha son père pour se précipiter vers le terrien. Il lui sauta littéralement dans les bras.
-Merci Benjamin. Merci pour tout !
Benjamin le réceptionna et le serra contre son coeur, berçant son amant dans ses bras.
-Ne pleure pas, la peluche. Tu devrais plutôt profiter de ton père et passer du temps avec lui, tu ne crois pas ?
Le terrien hésita, puis chuchota :
-En plus, tout le monde nous regarde.
En effet, tous les Nekos étaient tournés vers le couple.
-C'est honteux, fit une femme d'un côté. Avec un autre homme, et il n'est même pas d'ici.
-A sa place, je me cacherais, fit un homme.
Un brouhaha s'éleva de la foule, et Mikii se plaça devant Benjamin, comme pour le protéger.

-Stop ! fit-on d'une voix impérieuse.
Tous les regards se tournèrent vers le grand-père de Mikii, qui était également le Neko le plus âgé.
-Lorsque mon petit-fils est rentré avec cet homme, je n'étais pas très enthousiaste. Mais si Mikii l'a choisi, je respecterai son choix. Parce que pour moi, le plus important est qu'il soit heureux. De plus, grâce à Benjamin, vous êtes tous réunis ici. Sans lui, vous seriez tous prisonniers des Inus.
-Mikii a été blessé à cause de lui, fit Lorii.
-Benjamin a risqué sa vie en sauvant Mikii qui mourait de froid, il est resté trois jours sans boire. Qui plus est, sans lui, notre Mikii serait encore prisonnier sur Terre, à se faire torturer ! Et mes fils qui sont sur Inu depuis plus de deux ans, y seraient toujours.
-Patriarche, fit la mère de Mikii hésitante.
Une voix forte la coupa.
-Vous trouvez ça honteux de sauver la personne que vous aimez, de risquer sa vie, d'être blessé pour elle ? fit Michel en traversant la foule de Nekos tout en s'appuyant sur sa canne. Pourtant, lorsqu'on agit ainsi, on le fait de manière égoïste. Parce qu'on sait que la vie ne vaut plus la peine d'être vécue sans la personne qu'on aime. Alors arrêtez d'en vouloir à Benjamin, Mikii n'a pas été blessé par sa faute, il a été blessé pour lui, c'est différent.
Le jeune homme parlait de Mikii et Benjamin, mais ses yeux n'avaient pas quitté Isabelle une seule seconde. La pirate tomba à genoux, sous les yeux abasourdis du peuple Neko. Mikii lui sourit et lui tendit la main pour l'aider à se relever.
-Pourquoi fais-tu ça ? demanda-t-elle d'une voix rendue hachée par l'émotion.
-Si tu l'aimes et qu'il t'aime, il n'y a aucune raison qu'une jambe coupée s'interpose entre vous.
Avec un sourire espiègle, le Neko ajouta :
-Et puis si tu es avec lui, tu laisseras Benjamin tranquille !
Isabelle éclata de rire. Elle ébouriffa les cheveux de Mikii, puis expliqua :
-Je n'avais nullement l'intention de me faire payer par Benjamin comme je te l'ai dit. Mais nous n'étions pas sûrs de retrouver ton père, dans l'immensité de cette prison, nous ne savions pas s'il était encore en vie. Nous ne voulions pas te faire de faux espoirs.
-Je n'étais pas inquiet du tout, mentit Mikii en relevant la tête.
Isabelle déposa un baiser sur son front, puis s'approcha timidement de Michel, sous le regard approbateur de ses deux frères.
-Puisque cette histoire est réglée, pardonnez-moi, mais je vais me coucher, fit Benjamin.
C'est alors que Mikii réalisa que son ami n'avait dormi que quelques heures par nuits depuis une semaine. Il le prit par la main et le traîna à travers la foule. Lorii s'interposa entre eux et la maison.
-Mikii est comme mon petit frère, fit-il d'une voix menaçante à l'intention de Benjamin. Ne le fais jamais pleurer, ou alors je te tue.
Le jeune Neko s'interposa entre son amant et son cousin, et répondit avec sécheresse :
-Merci de me protéger, mais quoiqu'il se passe, ça ne regarde que nous. Maintenant, si tu veux bien m'excuser, Benjamin est fatigué.
Il contourna Lorii, qui ne faisait pas mine de se décaller, et se rendit dans sa chambre.
-Comment va ton dos ? lui demanda Benjamin.
-Ca va, répondit Mikii en souriant. Ne t'inquiète pas.
-Tant mieux, fit Benjamin en le serrant dans ses bras. Tu m'as fait une de ces peurs.
Rougissant, Mikii embrassa les lèvres du terrien. Puis il demanda :
-Tu ne veux pas manger un peu avant de dormir ?
-Non merci, je suis trop épuisé. Tu aurais une couverture ? Je vais dormir par terre.
-Tu peux utiliser mon lit.
-Ce ne serait pas convenable, fit Benjamin en souriant. Et puis tu es blessé.
Le Neko sortit une couverture et un oreiller, qu'il arrangea sur le sol. Il s'assit sur le lit, regarda Benjamin se dévêtir, puis il s'agenouilla près de lui lorsqu'il se fut couché. Il le borda, déposa un baiser sur son front, et murmura :
-Bonne nuit.
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Message par Mili Ven 11 Juil - 18:11

Chapitre 30

Mikii rejoignit ses parents et sa soeur dans la cuisine. Les deux femmes préparaient le repas tout en racontant les derniers évênements au nouvel arrivant.
-C'est une bonne chose, si Chiakii fait sa cour à Molly. Ses parents sont très bien, et leur fils doit être aussi bien qu'eux.
-Mais nous n'allons pas encore nous marier, fit la jeune fille en rougissant. Chiakii veut attendre d'être adulte et d'avoir une maison bien à lui.
-Il serait temps que ses parents y pensent, n'a-t-il pas l'âge de Mikii ?
-Si, Chiakii a mon âge, répondit l'intéressé. Mais sa mère l'a trop couvé, peut-être parce que lui aussi, a perdu son père très jeune.
Mikii sourit et fit :
-Je suis content de te revoir, papa.
-Et moi donc, répondit son père. Tout cela grâce à Benjamin...
-Chéri ! fit la mère. Comme ton père, tu acceptes que notre fils unique soit avec ce... ce...
-Il nous a tous sauvés.
-Et cela nous coûte notre fils ?
-Non, tu ne comprends pas, fit le père Neko en souriant. Ce n'est pas un troc. Mais je sais que nous pouvons compter sur lui pour prendre soin de notre Mikii. Benjamin est quelqu'un de confiance.
-Et nos petits-enfants ?
-Je t'en donnerai, moi, des petits-enfants, fit Molly avec un sourire. Je préfère voir mon grand frère heureux avec un homme étranger que malheureux avec une femme de chez nous.
Mikii sourit à sa soeur.
-Maman, fit-il, prends le temps de connaître Benjamin avant de le juger aussi durement.
-Mais tu aurais pu trouver quelqu'un de mieux que lui... fit sa mère d'un ton suppliant.
-Tout comme tu aurais pu trouver quelqu'un de mieux que moi, répondit son père.
-C'est totalement différent, je t'aime...
-Et j'aime Benjamin, fit Mikii d'une voix ferme. Le sujet est clos, s'il revient sur le tapis, Benjamin et moi repartons à bord de la Starline.
-Pour que tu te fasses à nouveau torturer sur Terre ? fit sa mère d'un ton ironique.
-Non, mais nous avons des amis pirates qui nous accueilleraient les bras grands ouverts sur leur planète, répondit Mikii du même ton. Et maintenant, si vous voulez bien m'excuser, je vais me coucher. Tout cela m'a donné mal à la tête.

Benjamin avait entendu toute la conversation. Toutefois, il feignit de dormir lorsque Mikii le rejoignit dans la chambre. Le Neko se déshabilla, et se glissa dans la couverture, à la grande surprise du terrien qui pensait qu'il utiliserait le lit.
-Tu ne dors pas, affirma-t-il.
Pris sur le fait, Benjamin ouvrit les yeux et le serra contre lui.
-Je n'arrive pas à dormir lorsque mes bras sont vides. Je suis tellement habitué à te serrer entre eux...
-Il fallait utiliser Bennii, fit Mikii avec un petit rire amusé.
-Bennii ?
-C'est comme ça que j'ai appelé la peluche que tu m'as offerte.
Benjamin éclata de rire. Il déposa un baiser sur le front de Mikii et dit avec une voix si tendre qu'il eut du mal à la reconnaître :
-Pourquoi utiliser ce singe si froid alors que j'ai une peluche toute chaude dans mes bras.
Afin de cacher son trouble, il ajouta :
-Bon, aucune de ces peluches n'a de cerveau, mais à choisir, je préfère celle qui est chaude.
-Méchant, pleurnicha Mikii en riant.
Reprenant son sérieux, il lança :
-Cette femme est vraiment stupide si le concept d'amour dépasse ses facultés intellectuelles !
-Ne parle pas ainsi de ta mère, répondit Benjamin qui avait deviné où son compagnon voulait en venir. Elle t'a élevé comme elle l'a pu durant l'absence de ton père. Elle ne veut que ton bien.
-Je le sais, soupira Mikii. Mais est-ce trop compliqué de comprendre que je t'aime, et que rien ni personne ne peut rien contre ça, pas même moi ?
Benjamin sursauta. Le Neko avait prononcé les trois derniers mots d'une voix si triste, comme s'il regrettait les sentiments qu'il éprouvait. Il se sentait tellement désolé de ne pas pouvoir lui rendre ses sentiments.
-Mikii, je t'...
Devinant ce qu'il allait dire, le Neko lui coupa la parole d'un baiser. Puis il sourit, les yeux humides.
-Ne me mens pas. Je n'en demande pas tant. Serre-moi simplement dans tes bras jusqu'à ce que tu partes. D'accord ?
Benjamin ferma les yeux, honteux d'avoir tenté de lui mentir, soulagé de n'avoir pas eu à le faire.
-Malgré ton apparence fragile, tu es fort, Mikii, murmura-t-il. Bien plus fort que je ne le serai jamais. Si tu savais comme j'admire cette force, comme j'aimerais en posséder ne serait-ce que la moitié, pour me montrer digne de toi, de tes sentiments, de ta grandeur.
-Tu es fatigué, tu dis n'importe quoi, répondit le Neko en glissant une main sous le t.shirt du terrien pour lui caresser le dos. Dors, maintenant.


Chapitre 31

Lorsque Benjamin se réveilla, les rayons du soleil perçaient déjà à travers la fenêtre. Mikii devait avoir quitté la chambre depuis longtemps. Honteux, il se leva et se vêtit en vitesse.
-Ah, Benjamin, fit Molly avec un sourire.
-Bonjour, répondit le terrien.
-La femme pirate refuse de partir sans vous avoir dit au revoir.
Benjamin dissimula un sourire. Isabelle et son excentricité...
Il quitta la maison et vit que son amant et son amie se chamaillaient. Isabelle tenait le Neko par les mains, et lui ébouriffait les cheveux. Bon joueur, Mikii se laissait faire en attendant que son moment de folie lui passe.
-Benjamin, fit Isabelle en lâchant le Neko qui tomba devant elle. Oups, désolée Mikii.
Elle l'enjamba sans autre forme de procès et sauta dans les bras du terrien.
-Ne sois pas triste, mon beau Benjamin, je dois repartir.
-Tu ne vois pas qu'il cache ses larmes, fit ironiquement Mikii qui, même s'il ne l'admettrait pas, était toujours un peu jaloux de la pirate.
-Je le sais, répondit Isabelle d'une voix mélodrammatique. Mais ne t'en fais pas, Benjamin, je reviendrai.
Un peu moins sûre d'elle-même, elle arrêta sa comédie et demanda :
-Tu restes un moment ici, n'est-ce pas ?
-Oui, je vais rester quelques jours, répondit Benjamin avec un sourire.
-Chouette ! Je reviendrai avant ton départ te dire au revoir, et s'il le faut, j'offrirai mon corps superbe à ce pauvre Mikii pour le consoler.
Elle déposa un vif baiser sur la joue du terrien, et était sur le point de se retourner, mais le jeune homme la prit par le poignet et murmura à son oreille :
-Ne reviens pas avant deux semaines. Ca me fera un prétexte pour rester plus longtemps.
-Hé, assume tes sentiments, mon vieux, répondit la pirate sur le même ton.
-Je n'ai pas de sentiments particuliers, grogna Benjamin.
Isabelle éclata de rire et se dirigea ensuite vers le Tilus, la tête aussi haute que si elle était une reine.
-Qu'est-ce que vous vous êtes dit ? demanda curieusement Mikii.
-Je lui ai rappelé sa promesse, mentit Benjamin. Sur Inu, elle voulait tuer tout le monde, je l'en ai empêché. Alors elle a dit qu'elle viendrait souvent sur Neko afin de s'assurer que tout allait bien, et qu'elle tuerait les Inus uns à uns en cas de problème.
Cela s'était réellement passé, même si ce n'était pas de ça que Benjamin avait parlé avec la pirate à l'instant.
Le Tilus décolla, sous les acclamations du peuple Neko.


-Nous partons demain, annonça Mikii à sa famille pendant le repas.
-V... vous partez ? demanda sa mère horrifiée. Où ça ? Chez les pirates ?
Mikii éclata de rire.
-Non. Nous restons sur Neko. Nous partons juste là où j'aurais dû aboutir si rien de tout ça n'était arrivé : nous allons "chez moi".
-Ce n'est pas urgent, répondit sa mère. Prends le temps de te remettre de ta blessure.
-Ca va aller, fit Mikii. Le lieu a déjà été décidé. Et nous vivrons à bord de la Starline le temps que nous construisions notre habitation.
Benjamin remarqua que Mikii parlait comme s'il allait rester sur Neko. Toutefois, sa mère lui remit les idées au clair.
-Quand partez-vous, déjà ? demanda-t-elle au terrien.
Mikii baissa tristement les yeux.
-Je pense attendre la prochaine visite des pirates. Une fois que je leur aurai dit au revoir, je partirai. Il faut bien que je songe à rendre la Starline à mon père.
-Tu peux rester autant que tu le souhaites, tu le sais n'est-ce pas ? fit Mikii. Je sais que c'est égoïste de ma part, mais je vais avoir beaucoup de mal à te laisser partir.
-Je reviendrai te voir, répondit Benjamin avec un sourire triste.
-Comme si ton père allait te laisser une nouvelle occasion de lui prendre son vaisseau.
-Je vais travailler jour et nuit pour économiser et m'acheter ma propre navette !
-Ca va te prendre des mois, des années...
Les larmes débordant sur ses joues, le Neko quitta la table en courrant. Benjamin s'excusa au près de ses parents, et après avoir intercepté le clin d'oeil du père Neko, il le suivit.


Chapitre 32


Mikii quitta le pâté de maisons, et dévalla les prairies, jusqu'au petit ruisseau qui coulait, et dans lequel il jouait lorsqu'il était enfant. Quelques instants plus tard, il entendit que Benjamin l'avait rejoint. Le terrien était à bout de souffle. Il tomba à genoux au bord de l'eau, et il y but plusieurs gorgées avant de se rafraichir le visage.
-Espèce de vilaine peluche ! lança Benjamin. Oser me faire courrir comme ça !
-Je ne pensais pas que tu allais me suivre, répondit Mikii en baissant les yeux. J'avais envie d'être seul.
Benjamin soupira tout en se relevant. Les yeux du Neko étaient rouges et gonflés.
-Tu auras le temps d'être seul lorsque je serai parti, en attendant, je n'ai pas l'intention de te quitter une seule seconde, fit-il d'une voix faussement sévère.
Il s'approcha de son compagnon, et le serra dans ses bras.
-Est-ce que tu sais à quel point ça va être difficile, pour moi, de partir ? demanda-t-il. Etre seul dans ce vaisseau pendant plusieurs longs jours, puis rentrer sur Terre. M'endormir le soir, me réveiller le matin, avec uniquement du vide dans les bras, sans aucun moyen de te contacter pour m'assurer que tout va bien.
Mikii leva la tête, envahi par le regard vert rivé au sien. Et il sut qu'il pouvait avoir confiance en Benjamin. Un regard aussi brillant et chaleureux ne saurait mentir.


Les jours suivants, les deux amis les passèrent à construire la nouvelle habitation du Neko. Benjamin s'en voulait de voir les grands yeux gris tristement levés vers le ciel, dans l'attente irrémédiable de l'arrivée d'Isabelle, arrivée qui sonnerait le départ imminent du terrien. Mikii ne disait rien, mais ne s'approchait plus de lui non plus. Si tous deux partageaient le même lit, leur relation était devenue très platonique. Un baiser le matin, un le soir, et rien de plus. Et comme Mikii ne faisait aucun geste dans sa direction, Benjamin hésitait. Toutefois, il s'estimait déjà heureux de pouvoir serrer le Neko dans ses bras durant la nuit.
Oui, c'était ce qui lui manquerait le plus, tenir ce petit corps chaud dans ses bras. Comparé à ça, le sexe était dérisoire.
-Je vais chercher de l'eau au ruisseau, je reviens.
Benjamin sursauta lorsque la voix de Mikii le sortit de ses pensées. Il hocha pensivement la tête, et reprit sa tâche. La maisonnette était presque terminée, à présent. Pas très spacieuse, mais assez pour y vivre. Mikii pourrait l'agrandir au fur et à mesure s'il le souhaitait. L'abris de la Starline n'était plus nécessaire.
Un hurlement se fit entendre.
-Benjamin ? hého !
Le terrien lâcha ses outils et se précipita dans le vaisseau, où il répondit à la radio.
-Isabelle, pas la peine d'hurler !
-Désolée, j'avais peur que tu ne m'entendes pas.
-A mon avis, tout Neko t'a entendue.
La jeune femme éclata de rire. Puis reprenant son sérieux, elle annonça :
-Je viens demain te faire mes adieux.
-Est-ce que tu pourrais apporter une radio avec toi ?
-Une radio ?
-Pour que je puisse contacter Mikii même quand je serai parti. Et pour qu'il puisse te contacter en cas de problème.
Isabelle soupira.
-Tu as de la chance d'avoir de si beaux yeux. Je vais voir ce que je trouve.
-Merci, Isabelle. A demain.
-A demain, mon beau Benjamin...


Ce soir-là, lorsque Mikii se coucha, il ne fut pas surpris de sentir les bras de son compagnon l'enlacer. Benjamin le faisait toujours. Toutefois, il ne put réprimer un frisson lorsqu'il sentit les mains se poser sur son dos. Benjamin ne l'avait pas touché depuis si longtemps.
-Mikii... murmura le terrien.
-Hmmm ?
-Isabelle vient demain.
Le Neko sursauta et se recula afin de scruter les traits de son compagnon. Ce n'était pas une plaisanterie.
-Tu es sérieux, n'est-ce pas ?
Il n'attendait aucune réponse. Il savait que Benjamin l'était, mais il avait eu besoin de poser cette question, comme pour confirmer l'irrémédiable. Il ne résista pas lorsque son ami le reprit dans ses bras et baisa ses larmes.
-Mikii, ne pleure pas, fit Benjamin d'une voix douce. Je t'en prie...
-Benjamin...
Le Neko noua ses bras autour du cou de son compagnon et demanda d'une voix hachée :
-S'il te plaît, pour cette dernière nuit... j'aimerais t'appartenir.
Emu, le terrien ne put s'empêcher d'embrasser les lèvres humides de Mikii. Il passa sa main dans ses cheveux et répondit :
-D'accord, mais ne pleure plus. Et ne parle pas de dernière nuit. C'est notre première nuit dans cette maison. Compris ?
Hochant la tête, le Neko sourit à travers les larmes.
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Message par Mili Ven 11 Juil - 18:12

Chapitre 33

Benjamin déposa un baiser sur les lèvres qui lui souriaient tristement. Mikii lui répondit avec tendresse, et le coeur du terrien s'emballa lorsqu'il sentit cette langue taquiner la sienne avec agilité. Il descendit le long de sa gorge, et tout en prenant sa queue dans sa main, fendit sa poitrine de longues trainées brûlantes de la langue. Il prit dans sa bouche un téton déjà dur qu'il aspira, mordilla.
-Benjamin, murmura Mikii. Non... Je... j'aimerais te toucher, s'il te plaît...
Vaincu par cette voix suppliante, Benjamin se laissa faire, sans toutefois lâcher la queue sensible du Neko. Mikii se décalla sur le côté, et déposa un baiser sur son ventre, suivi d'une série de petits coups de langue. Il retira le boxer génant et posa timidement sa main sur le pénis dur et chaud de son amant.
Benjamin en profita pour glisser deux doigts dans la bouche du Neko, avant d'envoyer sa main se promener en bas de son dos, sous son slip. Des frissons apparurent sur son corps souple et blanc lorsque le terrien commença à insinuer ses doigts, sans pour autant s'abandonner totalement. Il se pencha en avant, donnant ainsi un meilleur angle à Benjamin, et prit dans sa bouche l'objet de sa convoitise. Il aspira le pénis raide, le lécha, le caressa.
Le jeune homme ferma les yeux afin de reprendre un peu de contrôle sur lui-même. Il savait qu'il n'allait pas tenir longtemps avec un pareil traitement.
-Mikii, fit-t-il d'une voix cassée. Arrête...
Le Neko leva timidement la tête, le regard interrogateur. Benjamin lui sourit, et admit :
-C'était trop bon, j'avais peur de ne pas pouvoir résister si tu continuais.
Il s'agenouilla près de son amant, et le serra dans ses bras, le débarassant au passage de son slip, évitant le pansement sur le dos. Ses doigts reprirent la place qu'ils avaient quitté quelques instants plus tôt, dans l'humidité chaude de Mikii, et ce dernier gémit en s'accrochant au cou de Benjamin. Ce dernier ne résista pas à l'envie de déposer une multitude de baisers sur ce visage aux traits purs, terminant par la bouche, où il s'attarda.
-Benjamin... s'il te plaît...
Le terrien s'assit sur le lit de fortune, une simple couverture posée sur le sol, et il attira Mikii par les hanches. Les bras toujours noués autour du cou de son amant, le Neko s'agenouilla jusqu'à ce qu'il sente son érection le frôler. Alors il demanda :
-Je peux ?
Pour toute réponse, Benjamin lui sourit. Les yeux fermés, Mikii baissa le bassin, s'empala totalement sur le pénis dur du terrien. Un petit gémissement franchit ses lèvres et il rejeta la tête en arrière. Jouant des hanches, il fit de lents va et viens, pendant que son compagnon lui mordillait les tétons tout en lui caressant la queue. Ses mouvements se firent de plus en plus rapides.
Benjamin tentait de garder le contrôle de lui-même, mais lorsqu'il entendit l'ultime râle de plaisir du Neko, et qu'il sentit un liquide chaud sur son ventre, il fut envahi par une bouffée de tendresse pour ce petit être. Il le serra aussi fort que possible dans ses bras, et cria son nom alors qu'il jouissait.

Mikii s'écroula dans les bras de Benjamin, le corps encore couvert de frissons, tremblant comme une feuille. Etait-ce parce que Benjamin ne l'avait pas touché depuis quelques jours qu'il se sentait aussi bien ?
Allongé sur son amant, il admira son visage illuminé des rayons de lune. Sans même s'en rendre compte, il déposa un baiser sur ses lèvres entrouvertes. Il aimait le sexe avec Benjamin. Mais ce qu'il préférait, c'était se blottir contre son corps chaud et protecteur, à l'abris de ses bras, la tête nichée au creux de son épaule. Et quand Benjamin lui caressait le dos d'une main distraite, comme si pour lui, c'était aussi naturel que respirer.
Comme s'il avait lu dans ses pensées, le terrien referma ses bras autour de lui et une de ses mains se mit à caresser son dos, se glissant dans ses cheveux, redescendant sur sa nuque, puis son dos.
-Benjamin... murmura le Neko en se sentant glisser dans le sommeil.
-Bonne nuit, Mikii, répondit son compagnon d'une voix douce.

Lorsque Mikii se fut endormi, Benjamin resta un long moment à écouter sa respiration apaisante, tout en poursuivant ses caresses le long de son dos. Envahi par une bouffé de tendresse indéscriptible, il sentit ses yeux verts se mouiller. Il n'avait pas pleuré depuis si longtemps. Mais là, il lui était impossible de retenir ses larmes.
Il repoussa délicatement le petit corps chaud endormi sur lui, il s'habilla, et sortit de la maisonnette afin de ne pas réveiller Mikii. Ses larmes laissèrent la place à des sanglots. Son coeur était aussi serré que sa gorge, et tous deux lui faisaient aussi mal l'un que l'autre.
Le terrien se retourna sur le petit corps nu baigné des rayons de lune. Une aura irréelle émanait du Neko, mais Benjamin savait que ce dernier était bien réel. Le coeur toujours serré, il se demanda comment il avait pu envisager de l'abandonner, alors que l'idée de le quitter le mettait dans un tel état.
Alors il sut ce qu'il avait à faire.


Chapitre 34

Lorsque Mikii se réveilla, à l'aube, Benjamin n'était plus là. Il eut peur que son ami soit déjà parti et se rua hors de la maisonnette. Toutefois, la vue de la Starline, le dominant de toute sa hauteur, le rassura. Benjamin ne devait pas être très loin, puisque le vaisseau était encore là.
Soulagé, le Neko reprit ses travaux. Sa maison était certes, habitable, mais sans plus. Il devait faire des volets pour les deux fenêtres, puis commencer à tailler des planches pour construire une chambre. A un moment, il se demanda s'il ne s'embêtait pas pour rien. Il allait vivre seul dans cette maison. Où était le problème s'il mangeait, cuisinait, et dormait dans la même pièce ?
Non ! Benjamin reviendrait, peut-être dans longtemps, mais il reviendrait, et à ce moment-là, il serait fier de loger dans une belle maison et non pas dans une cabane !
Mikii sourit et reprit son travail en tentant de chantonner. Son compagnon ne verrait aucune tristesse en lui.

Un énorme bruit surprit le Neko pendant son ouvrage. Il leva les yeux au ciel et vit le Tilus qui perçait les nuages. Le vaisseau se posa quelques instants plus tard dans un vacarme assourdissant, et Isabelle en sortit, toujours aussi discrète.
-Youhouu ! mon beau Bennnnjaminnnnnn !
Mikii courrut à sa rencontre, amusé par le comportement de la pirate.
-Bonjour Isabelle.
-Bonjour, mignon petit Neko, répondit la pirate avec un clin d'oeil.
Mikii sourit et expliqua :
-Benjamin était parti lorsque je me suis réveillé. J'ignore où il est allé, mais il savait que tu viendrais, il ne devrait donc pas tarder.
Isabelle soupira.
-Il exagère. Comme si je n'avais que ça à faire. En tant que pirate, je suis très occupée.
-Je m'en doute, répondit Mikii en dissimulant un sourire.
La pirate ne fut pas dupe. Elle répondit au sourire du Neko, et tout en lui caressant les cheveux, demanda d'une voix douce :
-Ca va toi ?
Le visage souriant de Mikii s'assombrit.
-Autant que possible. Benjamin va me manquer, mais je vais essayer de ne pas trop être triste devant lui, pour ne pas rendre son départ difficile.
-Benjamin est un imbécile ! lança la pirate. S'il partait pour retrouver une femme telle que moi, je comprendrais. Mais partir pour ne rien retrouver...
-Tu es trop modeste, ça te perdra, fit le Neko en tentant un sourire.
Isabelle lui prit les mains et tenta de lui faire baisser la tête. Fidèle à son habitude, Mikii attendit que son heure de folie soit passée.
-Ah, Isabelle, tu es là ! tu tombes bien, fit Benjamin en arrivant.
Ses vêtements, son visage et ses cheveux étaient couverts de terre et de copeaux de bois.
-Je ne tombe pas à proprement parler puisque ma visite était prévue, pour ne pas dire attendue avec impatience ! répondit néanmoins la pirate.
-Viens à bord de la Starline, fit le terrien. J'aurais à te parler.
-Oui chef, répondit Isabelle avec un semblant de garde-à-vous.
Mikii les regarda monter à bord, se demandant ce que Benjamin avait à lui dire de si secret et important.
-Tiens, voilà un cadeau pour toi !
Le Neko se retourna sur Michel. Il le salua, puis apprit auprès du pirate à utiliser la radio qu'il avait amenée.


Un moment plus tard, Isabelle appela Michel à bord de la Starline, alors que Benjamin en sortait.
-Que se passe-t-il ? demanda Mikii en voyant les sas des deux vaisseaux se fermer.
-J'ai demandé à Isabelle de ramener elle-même la Starline sur Terre, fit Benjamin d'un ton désinvolte. Comment pourrais-je te laisser seul ici alors que nous nous sommes mariés hier soir, Silan en est témoin. Je ferais un bien piètre époux.
-Mais je ne t'en demandais pas autant ! s'écria Mikii. Et puis cueillir un benjamin, ça porte malheur !
-Je sais, répondit le terrien.
Il prit Mikii par la main et l'attira vers la maisonnette. Là, le Neko vit, posé devant la porte, un pot rempli de terre. Dans ce pot, un magnifique benjamin tendait ses pétales aux doux rayons du soleil.
-Cueillir un benjamin porte malheur, expliqua le jeune homme. Mais si on le déracine soigneusement, et qu'on prend soin de lui, il ne meurt pas, au contraire, il va continuer de s'épanouir à la chaleur des rayons du soleil. Car ce qui compte, ce n'est pas l'endroit où il se trouve. Tant qu'il est en vie, la chaleur, l'oxygène et la nourriture lui suffisent.
Benjamin se tourna vers son amant et prit son visage dans ses mains. Il plongea ses yeux verts humides dans ceux du Neko.
-Je me suis rendu compte de ça hier soir. Peu importe où je suis, c'est toi, ma chaleur. Sans toi, je dépérirais à petits feus comme cette fleur sans soleil.
Mikii serra son compagnon dans ses bras, s'accrochant à sa chemise couverte de terre.
-Benjamin ! sanglota-t-il. Je t'aime.
-Moi aussi, même si j'aurai mis du temps à m'en rendre compte, répondit le terrien en passant une main dans les cheveux ébouriffés du Neko.
-Vrai ? demanda Mikii en levant vers Benjamin ses yeux gonflés de larmes.
-Vrai de vrai !
-Dis-le !
-Hé, la peluche, t'es trop exigeant pour moi. Je vais me laver, je suis tout sale.
-Je viens avec toi, répondit Mikii avec un sourire. Tu m'as sali.
-Sale chaton pervers.
-Mangeur de bananes ! râla Mikii.
-Moi aussi je t'aime...


Epilogue

-Rends-moi ce marteau ! lança Mikii.
-Je suis en train de fixer les pieds du lit, ne m'ennuie pas, répondit Benjamin.
-Et moi j'aimerais fixer la tête du lit !
-Un lit, c'est comme toi, même sans tête on peut l'utiliser.
Mikii baissa les yeux et feignit de bouder.
-Tu es vraiment méchant.
Benjamin tourna les yeux, et en voyant l'air triste du Neko, lâcha le marteau et quitta son ouvrage pour le consoler. Vif comme l'éclair, Mikii passa sous ses bras tendus et s'empara du marteau.
-Qui c'est la peluche sans cerveau ? demanda-t-il en tirant la langue.
Le terrien était sur le point de répondre, lorsqu'un immense bruit se fit entendre, suivi d'un tremblement de terre.
-Youhou, Benjamin !! Mikii !! lança Isabelle.
Le Neko posa une main lasse sur son front.
-Pitié, pas elle.
-Je t'ai entendu, sale bestiole, grogna Isabelle.
Puis avec un sourire, elle annonça à Benjamin :
-Je suis venue passer quelques jours de vacances. Je vois que mon lit est bientôt prêt.
-Pas avant trois jour, c'est Mikii qui a le marteau et il va sûrement tout casser. Ensuite, il pleurnichera pour que je remonte tout, et comme un imbécile, je céderai.
-Bon, ça ne fait rien, je dormirai à bord du Tilus, céda Isabelle. Mais j'aimerais bien goûter à une spécialité d'ici.
-De la souris farcie à l'herbe à chat, ça te convient ? demanda Mikii. C'est le plat que je réussis le mieux.
Isabelle pâlit. Puis elle s'écria :
-J'oubliais, je ne suis pas venue pour les vacances !
Reprenant son sérieux, elle annonça au terrien :
-J'ai rendu la Starline à ton père. Je lui ai dit de ne pas se faire de soucis pour toi, comme tu me l'avais demandé.
D'un air innocent, elle ajouta :
-Je lui ai également dit que s'il s'en prennait à nouveau aux Nekos, les pirates lui voleraient sa cargaison, son vaisseau, et le prendraient, lui et son équipage, comme esclaves.
Benjamin ne put s'empêcher d'éclater de rire. Isabelle déposa un baiser sur sa joue et lança :
-Bon, je dois y aller, j'ai repéré un vaisseau qui a l'air intéressant sur notre trajet.
-Tu ne restes pas manger ? demanda Mikii avec un sourire en coin.
-Non merci, je ne mange pas de viande, c'est mauvais pour mon teint.
Le Tilus repartit comme il était venu. Benjamin profita de l'inattention de Mikii pour lui reprendre le marteau.
-Hé, mon m...
Le Neko n'eut pas le temps de terminer, son compagnon venait de lui couper la parole d'un baiser. Le marteau devint le cadet de ses soucis. Ses bras se nouèrent autour du cou de son ami.
-Si nous testions le lit ? suggéra-t-il avec un sourire mutin.
-Sans pieds ?
-Sans pieds ni tête, ni même de matelas...
Benjamin sourit et enlaça tendrement son amant, embrassant à nouveau ses lèvres tout en caressant distraitement une oreille.
-Hé ? demanda Mikii.
-Oui ?
-Je t'aime, Benjamin.
-Je t'aime aussi, sale chaton pervers...
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